Mallya optimiste prudent

Première course, première Q3 et premiers points, rappelle Force India jeudi, dans son "debrief" du Grand Prix de Bahreïn. Adrian Sutil 10e sur la grille et entré en contact avec Robert Kubica (Renault) au deuxième virage a laissé son coéquipier Tonio Liuzzi transformer le potentiel de la VJM03 en 9e place finale.

"Etant donné l'histoire et le palmarès de l'équipe, marquer à la première course est un effort assez remarquable", se félicite Vijay Mallya, président de Force India. "Mais deux choses m'ont plus spécialement impressionné. La première est notre rythme en course : c'est un énorme accomplissement pour une petite équipe comme nous. La seconde est qu'il y a eu beaucoup de réactions autour de Tonio. Je pense qu'il n'a pas simplement montré ce qu'il valait, mais qu'il a aussi brillamment piloté. Il a bien préservé ses pneus, il était rapide et a ramené des points. Tout le mérite lui revient. Quant à Adrian, il a été malchanceux. Néanmoins, il a fait un boulot hors-norme en qualification. Tombé à la 21e place en course, il est remonté jusqu'à la 12e. Il a roulé plus longtemps qu'il ne pensait avec les pneus tendres et il a signé le deuxième temps en course derrière Alonso."

Promettant une mise à jour du matériel à Melbourne (GP d'Australie les 26, 27 et 28 mars), Vijay Mallya ne se voit pas plus beau qu'il n'est. "Considérant les quatre grands ("big four") - McLaren, Ferrari, Mercedes et Red Bull - il serait pour moi ambitieux de prétendre vouloir rouler devant. Mais frapper à leur porte, devant le reste du peloton, me comblerait", confie le boss indien, qui ajoute que "tout se déroule selon le plan prévu." "J'ai dis que cette année nous devions marquer des points régulièrement. Nous avons scoréd'entrée et l'opportunité est ouverte pour marquer régulièrement. Je ne serais même pas surpris que nous prenions place sur un ou podium d'une composition inattendue. Et l'an prochain, nous devrions être des candidats sérieux aux podiums".

Très content de ce lancement de saison, Vijay Mallya a appelé à ne pas tout changer sous prétexte que le premier scenario avait déçu. "Il est difficile de se prononcer sur une course, et tout le mondeétait face à une devinette", selon lui. "Nous ne savions pas combien allaient durer les pneus en course, et il n'y avait aucune data à laquelle se fier. Il faut donner une chance au règlement de faire ses preuves et aux gens d'apprendre à l'utiliser. Changer tout après une course serait un vacillement : attendons de voir ce que ça va donner en Australie et en Malaisie pour décider en connaissance de cause à propos d'une amélioration du spectacle."