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Grand Prix d'Australie - Bonus-malus : Leclerc façon Schumacher, Verstappen K.-O. debout

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 10/04/2022 à 19:59 GMT+2

GRAND PRIX D'AUSTRALIE - Charles Leclerc a survolé la troisième manche du Mondial, dimanche à Melbourne, pour dominer un début de championnat du monde comme on l'avait rarement vu chez Ferrari. Mercedes a fait de la résistance, Max Verstappen et Red Bull ont perdu gros à tout point de vue, tout comme Carlos Sainz au sein de la Scuderia. Sebastian Vettel est aussi passé à travers.

Verstappen : "Je ne pouvais pas suivre Leclerc sans détruire mes pneus"

La note : 2/5

Le suspense a forcément pâti du cavalier seul de Charles Leclerc (Ferrari) et de l'abandon de Max Verstappen (Red Bull), le seul qui pouvait entretenir l'illusion.

Le vainqueur : Charles Leclerc (Ferrari)

Franchement, il déjà a presque fait oublier Sebastian Vettel et Fernando Alonso, parce qu'on n'avait pas vu un pilote rouge attaquer une saison tambour battant depuis Michael Schumacher.
Le pilote de la Scuderia avait dit quelque chose d'important samedi : il est à l'aise à bord de la F1 75, en confiance - contrairement à Max Verstappen, Lewis Hamilton et George Russell - et sa machine use les pneus moins que la Red Bull et la Mercedes.
Sous la pression de Max Verstappen, il a glissé avant le restart du 27e tour mais il a bien rattrapé le coup. Auteur de son premier Grand Chelem en carrière (pole, P1, meilleur tour et leader de bout en bout), il a fait le vide autour de lui au championnat du monde à un point presque inquiétant après une saison 2021 à rebondissements. Mais on ne va pas s'en plaindre.

Le grand perdant : Max Verstappen (Red Bull)

Son deuxième abandon en trois courses (soupçon de "fuite d'essence externe") est un énorme coup de massue pour le champion du monde, qui n'avait pas essuyé le moindre abandon mécanique l'an dernier.
"Je savais déjà qu'il y avait une possibilité que nous ne terminions pas la course, mais j'ai essayé de ne pas y penser", a-t-il avoué.
Avec 46 points de retard sur Leclerc dans une saison à 23 rendez-vous, ce n'est pas encore compromis, mais il n'arrive plus à piloter sa Red Bull à la dure comme il sait le faire. A l'entendre, le deal n'est plus bon : l'équilibre est inexistant et on se demande comment il fait pour la garder sur la piste. Fragilité, mauvais équilibre, usure des pneus accélérée : son bilan va au-delà des 18 points perdus dimanche.

Le coureur de fond : George Russell (Mercedes)

Sa deuxième place au championnat n'est pas de la chance. Dimanche, il ne s'est pas affolé derrière Lewis Hamilton et Sergio Pérez et il a tout fait pour retarder son arrêt au stand afin de saisir l'opportunité d'une voiture de sécurité. Bingo ! Un pit stop "gratuit" au 24e tour, l'abandon de Max Verstappen 15 boucles plus tard, et la troisième place était dans la poche.
L'Angleterre l'appelait "Monsieur samedi", ça lui pesait et c'est maintenant du passé. Incroyable n°2 mondial, ses 37 points portent aussi Mercedes au championnat du monde des constructeurs. Renvoyer Valtteri Bottas était le bon choix !

Le battu : Carlos Sainz (Ferrari)

Les excuses techniques ont des limites. Bien sûr, le démarreur lui avait joué un mauvais tour en qualification et un autre souci est venu entraver son début de course. "Lors de ma mise en pré-grille, nous avons eu un problème avec des boutons sur le volant et nous avons dû le changer une minute avant le tour de formation. Malheureusement, l'anti-calage s'est activé au départ", a expliqué l'Espagnol, passé de P9 à P14. Une course intéressante l'attendait néanmoins, et il l'a gâchée.
"En essayant de reprendre des positions, j'ai commis une erreur en attaquant trop tôt alors que mes pneus n'étaient probablement pas prêts", a-t-il avoué. Graviers au 3e tour et fin de l'histoire.
Le Madrilène est l'autre grand perdant du jour (avec Max Verstappen) et son manque de sang-froid contraste singulièrement avec la sérénité de son coéquipier, qui joue sur du velours.
Surtout, on réalise qu'il a certainement parlé trop vite en évoquant il y a deux semaines une prolongation de contrat imminente. Son patron Mattia Binotto se garde bien de faire de lui un n°2 alors qu'Imola se profile. L'union sacrée chez les Rouges et le renouvellement de son bail passent sûrement par des services invisibles (stratégies décalées, etc).

Le bonus : Alexander Albon (Williams)

Le Thaïlandais a apporté le point de la dixième place à sa nouvelle écurie, et c'est une performance vu les références des équipes classées dans le top 10. "Nous avons pris des risques et nous sommes parvenus à mettre les pneus dans la bonne fenêtre de température. De là, ça n'a fait qu'aller de mieux en mieux, a-t-il déclaré. C'est comme si j'avais aligné 25 tours de qualification pour finir."
Williams laisse donc Aston Martin comme seule écurie sans point.

Le malus : Sebastian Vettel (Aston Martin)

On aime bien Sebastian Vettel, mais l'ancienne terreur des circuits ressemble plus aujourd'hui à un rentier de la gloire qui s'offre un dernier tour de piste pour le plaisir. Deux forfaits pour débuter la saison, dont un qui serait apparemment diplomatique, un gros crash samedi matin, un autre après 24 tours dimanche : ça fait beaucoup, vu l'obligation de rouler pour en savoir plus sur cette machine mal née. Trop ?

La stat : 17

Fin de la série des 17 arrivées consécutives pour Carlos Sainz (Ferrari). Lewis Hamilton (Mercedes) détient désormais la plus longue séquence avec 11 drapeaux à damier.

La déclaration : Max Verstappen (Red Bull)

"L'écart (avec Charles Leclerc) est déjà assez grand. Il ne semble pas y avoir de solution facile, il y a beaucoup de choses à travailler. C'est bien sûr une longue saison et beaucoup de choses peuvent arriver. Je pense qu'à ce stade, nous avons besoin de 45 courses !"
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