Valtteri Bottas (Mercedes) en pole devant son coéquipier Lewis Hamilton

Grand déçu du Grand Prix de France, Valtteri Bottas a déjà tourné la page. Ou du moins a-t-il prouvé que l'accident qui avait gâché sa course au Castellet n'avait en rien affecté son moral ni sa motivation. Le Finlandais a même prouvé qu'il méritait une prolongation de contrat de deux années - imminente sous le sceau de Lewis Hamilton - en arrachant la pole position du Grand Prix d'Autriche, samedi sur le Red Bull Ring de Spielberg.

En 1'03"130, le n°77 de Mercedes a battu son leader de 0"019, et repoussé les Ferrari à bonne distance : Sebastian Vettel à 0"334 et Kimi Räikkönen à 0"530. Sonnés, en flagrant délit de surpilotage sur le circuit propriété du big boss Dietrich Mataeschitz, Max Verstappen a évité un camoufflet pour Red Bull en coiffant au dernier moment Romain Grosjean (Haas) pour P5. A 0"710 tout de même, alors que son coéquipier Daniel Ricciardo a craqué dans le dernier virage et plafonné au 7e rang.

"La voiture était bien", a commenté le Nordique, déjà auteur du meilleur temps lors de la première vague de tours chronométrés en Q3. Quant à la suite dominicale, il l'imagine facilement : "J'ai juste besoin de faire un bon départ, propre. Je peux vous garantir que j'ai plus faim de victoire que n'importe qui". Voilà qui est clair et loin d'être surfait : l'an dernier, il avait gagné en démarrant parfaitement en tête.

La fin du classement de la Q3 est conforme à l'ordre établi depuis quelques meetings avec Kevin Magnussen (Haas), Carlos Sainz et Nico Hülkenberg (Renault). Un seul Français s'est donc faufilé dans le Top 10 mais les autres en sont restés à la porte. Esteban Ocon, qui a battu Sergio Pérez chez Force India pour la sixième fois de suite, et Pierre Gasly (Toro Rosso), se sont qualifiés respectivement 11e et 12e devant un Charles Leclerc (Sauber) 13e mais rétrogradé de cinq places à cause d'un changement de boîte de vitesses après les essais libres 3.