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Bonus-malus : Bottas en mode champion, Leclerc fourvoyé, Ricciardo loufoque

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 28/04/2019 à 22:20 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAIDJAN - Valtteri Bottas (Mercedes) a piloté en mode champion dimanche, Charles Leclerc (Ferrari) n'a encore une fois pas bien compris sa stratégie et Daniel Ricciardo (Renault) a fait dans l'abandon comique.

Valtteri Bottas, Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2019

Crédit: Getty Images

La note : 2/5

Pour une fois, Bakou n'était pas à la hauteur de ses standards déjantés. Et une course à un pit stop n'arrive pas souvent à cacher la misère.

Le vainqueur : Valtteri Bottas (Mercedes)

Le Finlandais a quand même failli être le premier poleman de la saison à lâcher son bien au premier tournant à Bakou, mais il est finalement devenu le premier de la saison à transformer son avantage sur la grille par une victoire. "J'aurais pu faire un meilleur départ, a-t-il expliqué. Je pense avoir été un peu trop prudent. Je ne voulais pas que mes roues patinent à nouveau, alors j'ai été plutôt doux. Lewis [Hamilton], lui, a pris un bon départ. Nous étions à peu près côte-à-côte dans le virage n°1, lui à l'intérieur, moi à l'extérieur, pareil dans le virage n°2. J'ai juste fait en sorte de conserver ma vitesse et de laisser assez de place. C'était correct et fair-play."
La suite a été tout de discernement, et on a senti dans ses propos la maturité des pilotes éligibles pour la couronne mondiale. "Le deuxième relais était assez long, a-t-il raconté. Dans ces cas-là, il faut jouer un peu, parfois pousser plus, parfois essayer d'économiser les pneus parce qu'on ne se sait pas comment ils vont se comporter quand ils arriveront en fin de vie. Parfois, je remarquais que Lewis essayait vraiment de me rattraper et il pouvait être très proche, notamment à la fin. J'ai donc dû réagir et pousser moi aussi. Mais je me concentrais principalement sur ma conduite, sans commettre d'erreurs stupides."
Le voilà à nouveau numéro 1 mondial, avec un point d'avance sur son coéquipier. Le point de son meilleur tour en Australie…
Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2019

Le battu : Lewis Hamilton (Mercedes)

Il l'a dit : tout s'est joué au départ, lors duquel il a regretté d'avoir laissé un peu trop d'espace à Valtteri Bottas. "J'ai été trop gentil au n°1" a-t-il résumé. Mais en faisant ça, il pensait surtout à éviter tout clash qui aurait été une catastrophe. "Si j'avais été égoïste, j'aurais pu attaquer bien plus. J'aurais pu y gagner, j'aurais pu y perdre, et peut-être au profit de Ferrari", a-t-il confirmé.
Il n'a pas non plus joué avec le feu au stand : il a stoppé le tour suivant son coéquipier. Il s'est réservé pour la fin mais il n'a jamais entrevu la possibilité de passer. Même armé du DRS.

Le déçu : Charles Leclerc (Ferrari)

Il a clairement raté son premier tour - il s'est fait piéger par Carlos Sainz (McLaren) et Daniel Ricciardo (Renault) - avant de fondre avec ses "medium" sur Sebastian Vettel (en "tendre"), que Ferrari a curieusement fait rentrer au 12e tour, juste avant l'humiliation. Si la Scuderia avait pu anticiper le rendement médiocre des "tendre", elle aurait pu faire rentrer le Monégasque immédiatement pour reprendre des "medium", et finir en "tendre" avec une tentative de meilleur tour à la clé. Deux arrêts n'était une option dans aucune équipe. Mais ce schéma lui aurait peut-être permis d'aller chercher Max Verstappen (Red Bull). Bien que le natif de Monte-Carlo ait estimé que P5 était le maximum accessible.
Dans tout ça, il s'installe malheureusement un peu plus dans le rôle réservé à Kimi Räikkönen ses dernières années, lorsque le Finlandais était toujours le perdant étonné des jeux de stratégies.

Le performer : Sergio Pérez (Racing Point)

La RP19 est dans la lignée de toutes les Force India, qui n'ont jamais été réputées pour la qualité de leurs appuis mais qui en échange sont très à l'aise sur les circuits à haute vitesse type Bakou, Spa ou Monza. Le Mexicain finit P6, et même si c'est à 1 min 16 sec ça reste une belle prestation après sa 5e place sur la grille.

Le gaffeur : Daniel Ricciardo (Renault)

"Banana Dan" était en mode Benny Hill dans les roues de Daniil Kvyat. Et dans sa Toro Rosso pour finir. +3 places sur la grille à Montmelo, c'était inévitable.

Le bonus : McLaren

Carlos Sainz 7e, Lando Norris 8e, c'est le premier double score de Woking depuis Bakou 2018. Mine de rien, l'écurie s'installe à l'avant-garde du peloton des poursuivants. Sa nouvelle quatrième place au championnat du monde des constructeurs en est la preuve.

Le malus : Renault

Le Losange devient une litanie de promesse non tenue. La RS19 de Daniel Ricciardo s'était fait taper par une MCL34 du client McLaren, et l'Australien ne faisait peur ni à Carlos Sainz ni à Lando Norris quand il a abandonné. Cyril Abiteboul, le directeur d'équipe, a évoqué un "mauvais week-end". Un de plus pourrait-on dire, qui sanctionne une première partie "décevante". Pour progresser, il faut aussi des performances homogènes, et Nico Hülkenberg a malheureusement été hors du coup pendant trois jours.
Au championnat, Renault (12 points) rétrograde de la 4e à la septième place doublé par McLaren (18), Racing Point (17) et Alfa Romeo (13)…

La stat : 16

Valtteri Bottas et Lewis Hamilton (Mercedes) restent sur 16 arrivées consécutives. La plus longue série du peloton 2019.

La déclaration : Romain Grosjean (Haas)

Il faut s'asseoir et régler tous les petits problèmes qu'on a eus sur ma voiture depuis le début de l'année - ça commence à faire un petit paquet dans la balance - et surtout se poser les bonnes questions et trouver les réponses pour ce rythme de course - et ici en qualification - qui n'est pas là. Il faut qu'on arrive à grandir tous ensemble.
Romain Grosjean (Haas) lors du Grand Prix automobile d'Azerbaïdjan 2019
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