GP d'Azerbaïdjan - qualification sprint : Charles Leclerc (Ferrari) domine la qualification du sprint

Le fameux "shootout" n'a pas changé la donne de ce week-end incluant un samedi dédié au sprint. Dynamisée par des parties raccourcies - respectivement 12, 10 et 8 minutes -, la séance de qualification de la course de 17 tours, disputée cet après-midi (15h30 françaises), a encore vu Charles Leclerc (Ferrari) dominer les débats, samedi sur le circuit urbain de Bakou.

Auteur vendredi de la pole position du Grand Prix d'Azerbaïdjan couru dimanche, le Monégasque a une nouvelle fois battu les Red Bull. A un petit détail près. Le plus rapide de la SQ3 en 1'41"697, le pilote de la Principauté a cette fois devancé Sergio Pérez, pour une fois plus rapide que Max Verstappen.

Pour en arriver au même résultat, "Charlot" a cependant vécu une séance plus mouvementée. La veille, il avait pris tous les risques pour battre les RB19, et spécialement la n°1 du double champion du monde en titre, en déficit de grip en raison d'une mauvaise gestion de ses pneumatiques.

En confiance sur ce tracé où il a signé la pole position ces trois dernières années, le pilote de la SF23 n°16 a entrepris un ultime tour en dépit de pneus sortis de leur fenêtre de température idéale. En manque de grip, il a perdu l'arrière à l'entrée du virage n°5 et il a filé tout droit dans le mur. Son freinage en mode catastrophe lui a permis d'éviter le pire, mais c'est avec une moitié d'aileron avant qu'il a rejoint les stands. Sans craindre quoi que ce soit : lancé à l'assaut de son chrono, ni le Mexicain ni le Néerlandais de Red Bull n'ont pu le surpasser, loin s'en faut. 0"147 exactement pour "Checo", et 0"290 pour "Super Max".

La mésaventure du vice-champion du monde 2022 a néanmoins empêché son coéquipier Carlos Sainz, situé derrière lui sur la piste, de poursuivre son effort. L'Espagnol aurait-il pu devancer les Red Bull ? On peut en douter, tant il a navigué loin des chronos de son chef de file depuis vendredi. Mais peut-être aurait pu battre la meilleure des Mercedes, car George Russell a arraché le quatrième temps pour 0"035.

Les Aston Martin une nouvelle fois en difficulté - les Verts avaient expliqué leurs positions en retrait par un problème de DRS vendredi et on ne sait pas ce qui les a ralenti ce samedi -, Lewis Hamilton a donc complété le Top 6, à 0"805. Et derrière lui, on n'est qu'à moitié surpris de trouver Alexander Albon (Williams). Le Thaïlandais avait été empêché de rentrer en Q3 vendredi par Carlos Sainz (Ferrari), qu'il l'avait quelque peu gêné. Sans entrave, l'espoir de l'équipe de Grove a en plus réussi le tour de force de battre les AMR23 de Fernando Alonso et Lance Stroll, qui a d'ailleurs eu besoin de l'aspiration de l'Espagnol pour passer en Q3.

Et puis, Lando Norris a été le dixième homme de cette session. Un protagoniste virtuel en vérité, puisque que faute de pouvoir rouler avec un train de pneus "tendre" comme l'impose le règlement, le jeune Anglais a suivi les débats du garage McLaren.

La seconde moitié de classement laisse apparaître le nouveau désastre vécu par Alpine. Après le vendredi noir, le bilan de ce samedi est tout aussi maussade. Esteban Ocon a perdu une place sur la grille (13e) et Pierre Gasly a de nouveau hérité de la 19e et avant-dernière position. Pas par sa faute, cette fois. L'équipe l'a rappelé au stand au bout d'un tour suite à un problème d'échappement le privant de la récupération de l'énergie du moteur (via le MGU-H). Il y avait un risque de départ de feu et il n'a pas repris la piste.