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Grand Prix d'Azerbaïdjan | Alpine : "Nous ne devons plus répéter ce type de performances"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 01/05/2023 à 00:19 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - Un naufrage collectif pendant trois jours, voilà ce qui restera de l'expérience vécue par Alpine à Bakou. Entre préparation insuffisante du matériel, erreur de pilote, paris stratégiques audacieux et finalement catastrophiques, les Bleus n'ont rien marqué et laissé le champ libre aux rivaux. Il va falloir réagir dès Miami pour l'écurie française.

Esteban Ocon (Alpine), en marge du Grand Prix d'Azerbaïdjan

Crédit: Getty Images

Alpine s'est généreusement octroyé 100 Grands Prix à partir de la saison 2022 pour rejoindre les sommets de la discipline, mais elle ne semble malheureusement pas vivre dans l'urgence de progresser. L'écurie au A fléché est même en phase évidente de régression. Les bonnes intentions qui ont suivi le crash catastrophique de ses deux voitures à Melbourne - 12 points envolés - et le mois de pause propice à l'introspection n'ont pas été suivis d'effets à Bakou. Et la malchance n'y a pas été pour grand-chose.
Au Grand Prix d'Azerbaïdjan, l'équipe française s'est pénalisée par des erreurs qui lui ont coûté cher face à des équipes comme Aston Martin et McLaren, qu'elle dominait l'an dernier. Le déroulement cadencé des séances d'essais, de qualification et des courses ce week-end sur les bords de la mer Caspienne ne permettaient aucune approximation.
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Pierre Gasly (Alpine) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2023

Crédit: Getty Images

Des expérimentations un peu hasardeuses

Au bout d'un quart de tests, vendredi, elle a malheureusement perdu pied à cause d'ennuis évitables, qui tiennent à une bonne préparation. En raison d'une mauvaise connexion au niveau de son système hydraulique, l'A523 n°10 de Pierre Gasly a pris feu sans rémission au bout de 7 tours. Consignée au stand à cause d'un problème de boîte de vitesses, la n°31 d'Esteban Ocon a fait un tour de plus en guise de préparation à la séance de qualification déterminant la grille de départ du Grand Prix d'Azerbaïdjan. Qui s'est évidemment mal déroulée. Pierre Gasly a flanqué sa machine dans un mur et s'en est excusé, Esteban Ocon est resté à quai en Q2.
Qualifié 12e, Ocon a subi la double peine, condamné à partir des stands pour le sprint samedi et la course dimanche suite à des changements nécessaires sur son bolide, mais pas judicieux. "On a essayé quelque chose de différent en 'pitant' et en mettant les pneus 'tendre', ce qui n'était pas la bonne chose à faire, mais on a vu comment les 'tendre' fonctionnaient", a constaté le vainqueur du Grand Prix de Hongrie 2021, samedi soir. Mais, on l'a vu dimanche, les événements n'ont pas tourné en sa faveur : la voiture de sécurité est intervenue tôt et l'équipe a décidé de parier sur une nouvelle neutralisation. En vain.
Parti 17e samedi, Pierre Gasly (Alpine) a gagné 4 positions en 17 tours, et a pu formuler un premier avis, assez pessimiste, sur son bolide à l'arrivée : "Ici c'est difficile pour nous avec le tracé bosselé, la voiture ne se comporte pas aussi bien qu'on espérait".

"Face à une montagne" dès vendredi

Avec cette simulation de dernier relais, en vertu de la quantité d'essence dans son réservoir, le vainqueur du Grand Prix d'Italie 2020 a encore abordé la course dominicale dans le flou. Après deux dépassements au premier tour, il a appliqué sa stratégie à deux arrêts, un plan perdant, mais fini 15e, un rang devant son coéquipier. "Nous avons essayé quelque chose de différent sur la stratégie et nous espérions avoir de la réussite, mais nous ne pouvions pas faire beaucoup plus en fin de compte", a-t-il regretté.
Face à ses propos mesures, puisque des reproches n'auraient sûrement pas servi la cause collective, Otmar Szafnauer a pris ses responsabilités en tirant la sonnette d'alarme. "C'était un week-end amèrement décevant et nous ne devons plus répéter ce type de performances, a reconnu le directeur d'équipe. Nous étions sur la défensive dès vendredi et nous n'avons pu véritablement regagner du terrain dans aucune des séances. Nos réglages étaient assez loin en essais et, avec un roulage aussi limité et impacté par des problèmes de fiabilité sur les deux voitures, nous nous sommes retrouvés face à une montagne pour la suite du week-end. Nous devons éviter ces soucis à l'avenir et commencer tous les week-ends du bon pied pour nous donner les meilleures chances de marquer des points samedi et dimanche. Nous avons démontré notre rythme de course en Australie et nous aurons une autre occasion de valider nos évolutions à Miami."
L'envie de bien faire est évidente, mais il faut la mettre en application, sans perdre de temps. Face au zéro pointé tricolore, Aston Martin a inscrit 22 points et McLaren - c'est plutôt une chance - uniquement deux.
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