GP d'Azerbaïdjan | "Un moment fou" : Esteban Ocon (Alpine) fonce devant une foule dans la pitlane

Une défaillance grave dans la gestion du personnel des équipes, des photographes et autres membres du paddock de la part de l'organisation du Grand Prix d'Azerbaïdjan a failli conduire à un drame, dimanche à Bakou. Le leader Sergio Pérez (Red Bull) avait entamé son 51e et dernier tour et Esteban Ocon rentrait au stand pour effectuer son arrêt pneumatique obligatoire lorsqu'il est tombé nez à nez avec une nuée de personnes - parmi lesquelles des photographes lui barrant la route à l'entrée de la pitlane.

Dans les derniers tours d'une épreuve, c'est le même rituel : les photographes postés au plus près de l'action autour du tracé convergent pour immortaliser l'arrivée du vainqueur, d'autres personnes du paddock se pressent pour prendre place en bas du podium afin d'assister, derrière des barrières formant le parc fermé, à la cérémonie de remise des trophées.

Dimanche, l'organisation de la quatrième manche du Mondial a accéléré ce protocole, en oubliant que deux pilotes, Nico Hülkenberg (Haas) et Esteban Ocon (Alpine), allaient changer de pneus en toute fin de Grand Prix. Partis de la voie des stands, l'Allemand et le Français ont retardé au maximum leurs passages parmi leurs mécaniciens en espérant une nouvelle intervention de la voiture de sécurité, qui ne s'est jamais présentée.

"La course n'était pas finie, je ne sais pas ce qui a pris à tout le monde de mettre les barrières, commencer à célébrer alors qu'il restait un tour, a relaté Esteban Ocon sur Canal+. J'arrive à plus de 300km/h dans la chicane, juste avant de freiner pour entrer dans les pits… Oui, c'était chaud. J'ai dû freiner un petit peu. Ça n'aurait pas changé la fin de la course, mais pour la sécurité de tout le monde, c'est clair que ça ne doit pas arriver."

"Si je rate mon point de freinage, c'est un énorme désastre. C'était un moment fou", a-t-il précisé devant d'autres médias.

Ces images qui font froid dans le dos ont fait le tour des réseaux sociaux et immédiatement réagir la Fédération internationale de l'automobile. "Nous enquêtons sur l'incident du dernier tour dans la pitlane", a indiqué un porte-parole de l'organisation. La FIA a indiqué que ses représentants chargés du protocole avaient été convoqués pour s'en expliquer devant les commissaires de course.