Grand Prix d'Azerbaïdjan | Charles Leclerc (Ferrari) : "Red Bull est dans un autre monde"

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - Le résultat n'occulte pas le constat global. Charles Leclerc est enfin monté sur le podium, dimanche à Bakou, mais sa Ferrari n'était pas en mesure de se battre avec les Red Bull de Sergio Pérez et Max Verstappen, qui l'ont déposé à coup de DRS. Le Monégasque a dû se battre avec l'Aston Martin de Fernando Alonso. Et l'Espagnol a même estimé qu'il avait été chanceux.

Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2023

Crédit: Getty Images

Ce premier podium 2023 est un soulagement mais pas réellement un progrès. Charles Leclerc et Ferrari ont terminé troisièmes du Grand Prix d'Azerbaïdjan, dimanche à Bakou. Le Monégasque se replace ainsi au sixième rang du Championnat du monde avec 28 points, un solde plus conforme à son statut de vice-champion du monde en titre que les 6 unités qu'il comptait avant le quatrième rendez-vous de la saison. La Scuderia reste la quatrième force du plateau.Mais elle a boosté son total de 36 points.
Pour le reste, l'histoire s'est répétée comme le pilote de la Principauté le redoutait : sa SF23 était la plus rapide sur un tour chrono, mais ni sur les 17 tours d'une course sprint, ni les 51 d'un Grand Prix. Il s'était incliné devant Sergio Pérez samedi, il a encore cédé aux assauts du Mexicain et de son acolyte de Red Bull, Max Verstappen, dimanche. Ce qui manque à sa "rossa" par rapport à la RB19 autrichienne ? Une seconde pleine. Ce qui lui a fait dire dans la cool room, devant Pérez et Verstappen : "Cela a été la course la plus solitaire de ma carrière".

"A bloc sur la performance"

"Une nouvelle fois, ils sont dans un autre monde, a-t-il commenté à chaud, au micro de Damon Hill, le champion du monde 1996. Un bon tour de qualification nous a permis d'être devant au départ, mais cela a ensuite été impossible de les tenir derrière. On n'a pas leur rythme en course. Samedi, j'ai trouvé quelque chose qu'on n'avait pas encore trouvé, et nous travaillons à bloc sur la performance. La sensation est un peu meilleure, mais quand je vois l'écart, je pense qu'ils n'ont pas tout montré."

Le V6 Ferrari pas endurant

Voilà pour le constat lancinant, lassant. Usure des pneus, puissance, rendement aérodynamique : les insuffisances sont nombreuses. Aux 4e et 6e tours, il a vu deux fusées l'avaler dans la ligne droite, à coût de DRS, ce volet d'aileron d'une efficacité spectaculaire sur la machine bleu marine. Le différentiel de vitesse a été encore une fois criant, gênant pour les Rouges : 30 km/h au bas mot. Et Helmut Marko ne s'est pas non plus privé de railler le V6 émilien, puissant sur un tour, mais peu endurant : "Parce qu'ils ont eu des problèmes de fiabilité par le passé".
Les Rouges ont ouvert des chantiers dans tous les domaines pour tenter de combler l'écart, mais au moins ont-ils brillé par leur capacité opérationnelle, lors des qualifications du Grand Prix et du sprint. "Ils ont mieux composé que nous avec les températures à la baisse. Nous n'étions pas optimaux en termes de pression (des pneus)", a ajouté le conseiller octogénaire de Red Bull Racing, à Sky Allemagne.
Mais il n'y a pas que les fameuses monoplaces du magicien de la technique, Adrien Newey, qui empêche Ferrari de dormir. "Aston Martin était aussi trop rapide aujourd'hui, a rappelé "Charlot". On a encore beaucoup de travail. Fernando poussait, je savais quelles étaient ses intentions. Il fait toujours ça : il préserve ses pneus au début, puis il attaque à la fin. J'ai fait pareil. C'était serré, mais cela n'a pas suffi pour Fernando."

"Ça fait du bien de finir une course !"

Charles Leclerc a terminé à 21 secondes de la Red Bull gagnante, 0"8 devant l'AMR23 de Fernando Alonso, sur le podium des trois premières courses et en proie à des soucis de DRS ce week-end. Cependant, l'Asturien a estimé que Ferrari avait brillé à bon compte, dimanche, pour une autre raison.
"Je pense qu'ils ont été chanceux, a osé le vétéran des circuits à Sky. Les pneus 'dur' ont eu moins de dégradation que prévu. Nous les avons mis lorsque la voiture de sécurité est intervenue, à 38 tours de la fin, et ils ont plutôt bien tenu. Il y a aussi eu des nuages vers la fin, la température de la piste était donc en baisse. Avec les 'medium', les Ferrari a eu une grosse dégradation dans le premier relais donc, lors d'une course normalement chaude, ils souffriraient plus. Cela a été bon pour eux aujourd'hui, mais ce sera une chose différente à Miami."
"Très honnêtement, il nous en manque encore pas mal en course, a reconnu Charles Leclerc sur Canal+. Red Bull a bien sûr une meilleure voiture en course que nous, et Aston Martin. On a surtout vu Fernando [Alonso] remonter à la fin. Il faut encore qu'on bosse, on le sait ! Mais ça fait du bien de finir une course ! La performance a encore été bonne sur un tour ce week-end, mais pas assez en course." Tout le monde est d'accord sur le diagnostic.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité