F1: Max Verstappen décroche la pole position au bout du chaos en Azerbaïdjan

La marque des champions ? Max Verstappen, quadruple champion du monde en titre, a confirmé la très belle impression laissée à Monza il y a deux semaines. Vainqueur en Italie après 4 mois sans succès, le Néerlandais a décroché ce samedi la pole position du Grand Prix d’Azerbaïdjan, solide malgré une séance de qualification dantesque, historique même puisqu’on n’avait jamais autant sorti de drapeaux rouges à l’occasion. 

À six reprises, les qualifications ont été interrompues, laissant le paddock face à un sacré chaos, dans des conditions déjà compliquées par la pluie et le vent. Mais alors que Leclerc, Hamilton, et surtout les deux McLaren de Norris et Piastri, qui s’élanceront ce dimanche respectivement aux 7e et 9e places, n’ont pas su s’adapter, le pilote Red Bull, lui, est crânement allé chercher l’une des trois poles positions qui lui manquaient encore en carrière. Sa sixième cette saison.

"Les gens ont toujours dit que j'étais lent à Bakou, maintenant on peut mettre ça de côté", a jubilé le Néerlandais après 118 minutes passées entre attente du feu vert des superviseurs et tentatives désespérées de faire chauffer la gomme de ses pneus médium. Pendant qu’Isaac Hadjar a tapé frénétiquement sur son volant pour une perte de vitesse en toute fin de Q3, qui lui a empêché de faire mieux qu’une 8e place, Verstappen, lui, l’a joué force tranquille dans les dernières secondes. 

Une performance d’autant plus notable quand on entend le ressenti de ses plus féroces concurrents au sortir de la course : "Les conditions sont difficiles ici. Particulièrement dans le dernier tour. C’est compliqué de savoir jusqu’où on peut prendre des risques, c’est très facile de finir dans le mur", a ainsi expliqué Norris. Des hésitations qui n’ont pas semblé perturber le Néerlandais.

"Il fallait juste que je donne tout sur le dernier tour. Et je n’avais même pas les pneus que je voulais, mais avec tous ces drapeaux rouges, nous n’avions pas d’autre choix", a raconté celui qui a reçu, cette semaine, l’autorisation officielle de piloter en GT3. "Je suis très content de la façon dont se déroule le week-end. On a fait le boulot en qualification, c’est tout ce qui compte. Dimanche, ça sera une longue course, il faudra qu’on se concentre sur nous et qu’on gère bien nos pneus", a prévenu Verstappen. 

Alors que son coéquipier Yuki Tsunoda est parvenu à arracher la 6e place, la joie qui a irradié du clan Red Bull a contrasté avec l’ambiance dans le reste du paddock, notamment chez McLaren où les deux pilotes leaders du championnat sont passés à côté et devront batailler pour retrouver les premiers rôles lors du Grand Prix.

Parce qu’ils sentent le souffle de leur glorieux aîné revenir progressivement sur leurs pas ? Difficile à affirmer, car le gouffre est bien trop important pour imaginer que le titre puisse échapper à Lando Norris et Oscar Piastri. Même s’il reste encore 8 Grand Prix, Azerbaïdjan compris.

63 points le séparent du premier, tandis que le second culmine 94 unités devant. Mais le fait est que, malgré une voiture bien moins performante, Max Verstappen semble bien parti pour finir fort cette saison 2025, bien décidé à perturber le numéro de duettiste livré depuis le début de l’année par les pilotes de l’écurie britannique. Son hégémonie sur la Formule 1 va sûrement prendre fin cette année, mais Verstappen a rappelé quel pilote féroce il reste.