"Un vrai soulagement"

Sebastian Vettel : Ça a été vraiment difficile. Je pense avoir signé un bon départ et je n'ai pas compris par où est passé Fernando Alonso. Il s'est élancé derrière moi, environ 16 mètres derrière, et dans la ligne droite nous étions côte à côte. Puis il a plongé à la corde et je me suis retrouvé à l'extérieur. Il a fini le premier tour en tête et je n'arrivais pas à me rapprocher suffisamment de lui pour le dépasser. Ça a duré jusqu'au deuxième arrêt ravitaillement où nous sommes enfin parvenus à le dépasser. Durant la première partie de la course, nous avons utilisé nos pneus tendres. Mais après, avec les durs, Lewis (Hamilton) était très rapide.

S.V. : Oui il m'avait rattrapé. Il a tout essayé. Nous étions sur le même bateau. J'essayais de me défendre, il essayait de m'attaquer. A partir de ce moment-là, je savais que ça allait être très serré au cours des dix derniers tours. Ça m'a rappelé la Chine où mes pneus se dégradaient en fin de course avec Lewis qui poussait. Je priais pour que les pneus de Lewis se dégrade également car il revenait fort sur moi. Il était beaucoup plus rapide particulièrement dans le dernier secteur. Au départ de la ligne droite je reprenais l'avantage mais au bout de cette dernière, il était juste dans mes rétroviseurs grâce au DRS. Il était très proche. Dans les derniers tours, j'ai mieux négocié le 3e secteur pour me permettre d'avoir une avance suffisante dans la ligne droite. Mais cette course a été très difficile. McLaren en général et Lewis en particulier ne nous ont pas facilité la tâche. Lorsque j'ai franchi la ligne d'arrivée, ça a été un vrai soulagement. Je suis très heureux. C'est un très bon résultat. Après la qualification, nous confirmons avec ce résultat. Tout le monde pensait que la course allait se jouer entre Mark [Webber] et moi. Mais au final nous avons vu autre chose avec une Ferrari devant au premier virage puis une McLaren qui nous a bien gênés. C'est pourquoi je suis encore plus heureux aujourd'hui.

S.V. : Ça ne m'a pas dérangé plus que ça. Nous avons attaqué très fort. On peut voir que le KERS m'a bien servi dans la ligne droite. Il a même été crucial (face à Lewis Hamilton, ndlr). Lorsqu'à dix tours de l'arrivée, mon équipe demandé de ne plus l'utiliser, ce n'était pas le message que j'avais envie d'entendre à ce moment-là, c'est sûr. Mais à quelques tours de l'arrivée, il s'est remis à fonctionner et ça m'a bien aidé. Je n'ai pas besoin de le dire à mon équipe. Elle sait qu'il faut qu'il fonctionne dans le futur et les gars font le nécessaire.

S.V. : Oui, c'était surprenant. A un moment de la course, j'ai vu qu'il y avait une Ferrari sur le bas côté dans le virage 7. Mais c'était Felipe Massa. Puis, à dix ou quinze tours de l'arrivée, nous sommes revenus sur Fernando et nous lui avons pris un tour. C'est vrai que j'étais occupé avec Lewis dans mes rétroviseurs. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Je ne sais pas pourquoi il y a eu un tel écart soudainement.