Formule 1, GP d'Italie - Max Verstappen s'impose à Monza, Charles Leclerc (Ferrari) et George Russell sur le podium

Max Verstappen, roi de Monza au ralenti. Dans une fin de course neutralisée par l'abandon de Daniel Ricciardo (McLaren), le Néerlandais a roulé les six derniers tours du Grand Prix d'Italie derrière la voiture de sécurité, dimanche après-midi. Le champion du monde en titre a devancé le poleman Charles Leclerc (Ferrari), qui a espéré une seconde victoire sous les yeux des tifosi jusque dans les ultimes instants. George Russell (Mercedes) prend la dernière place du podium.

L'épreuve italienne méritait une autre fin, mais les efforts conjoints des commissaires et de la direction de course n'ont pas suffi. A Monza, sur les terres de la Scuderia, Max Verstappen (Red Bull) a enlevé sa 11e victoire de la saison, la 5e de rang.

L'Inno di Mameli et l'hymne monégasque n'ont pas résonné dans le Temple de la vitesse comme en 2019. L'écurie au cheval cabré, qui fêtait ses 75 ans avec une combinaison jaune - couleur de Modène -, était pourtant partie en tête grâce à la pole position de Charles Leclerc (Ferrari).

Leclerc a résisté à la charge de George Russell (Mercedes) au premier virage, tandis que Verstappen (Red Bull), rétrogradé au 7e rang par une pénalité, était déjà P3 après deux tours. Le Monégasque et le Néerlandais avaient misé sur deux configurations aérodynamiques bien distinctes : un aileron arrière déchargé pour maximiser la vitesse de pointe pour le premier, un peu plus d'appui pour le second. Ils n'ont malheureusement pu se battre en piste, puisque le déploiement de la voiture de sécurité virtuelle consécutive à l'abandon de Sebastian Vettel (Aston Martin) a précipité la stratégie des Rouge (et jaune).

Leclerc (Ferrari) a été appelé au 12e tour pour des Médiums et son arrêt, s'il a été bon (2"2), l'a condamné à un deuxième passage par les stands. Verstappen (Red Bull), leader, est rentré 14 boucles plus loin, lui aussi pour des Médiums qu'il espérait porter jusqu'au bout. L'écart entre les deux rivaux affichait 17 secondes et le Néerlandais filait vers un nouveau succès autoritaire. Sauf qu'une voiture de sécurité, réelle cette fois-ci, a contrecarré ses plans et ceux de l'écurie autrichienne.

Daniel Ricciardo (McLaren) arrêté sur la piste au 47e tour, le Néerlandais et le Monégasque ont chaussé des Tendres pour couvrir les derniers tours. Sans se douter de la longueur de l'intervention des commissaires pour dégager la monoplace du "Honey Badger" La piste a été déclarée claire à quelques hectomètres de l'entame de l'ultime boucle, mais il restait aux retardataires de reprendre leur position. Cette situation a privé les tifosi d'une nouvelle bataille entre les deux prétendants à la couronne mondiale.

En 2022, il n'y aura qu'un seul Charles anobli. Le pilote Ferrari a retardé le sacre de Verstappen, qui a tout de même fait un pas vers un deuxième titre de rang. Troisième, George Russell (Mercedes) suivait l'action de loin, lui qui aurait signé pour cette performance. Le Britannique poursuit sa série dans le Top 5 (il n'a connu qu'un seul abandon cette saison).

Carlos Sainz (Ferrari) a effectué une solide remontée de la 18e à la 4e place. Lewis Hamilton (Mercedes) l'a suivi à la trace. Également condamné au fond de la grille après avoir changé son unité de puissance, le septuple champion du monde a atteint le 5e rang.

A noter l'excellente opération de Nyck de Vries (Williams). Le Néerlandais a suppléé Alexander Albon (appendicite) avant les qualifications et a terminé la course avec ses deux premiers points en poche (P9), loin devant son coéquipier rodé à la F1, Nicholas Latifi (Williams, P15).

Alpine et McLaren, en lutte pour la 4e place des Constructeurs, ont accusé un abandon chacun (Fernando Alonso et Ricciardo). Mais l'écurie britannique, contrairement aux Tricolores, a placé Lando Norris au septième rang, tandis qu'Esteban Ocon a franchi la ligne d'arrivée à la porte des points.

Alpine conserve 18 unités d'avance sur McLaren (125 à 107), dans un championnat dominé par Red Bull (544). Leclerc (Ferrari), lui, compte un débours de 116 points sur Verstappen (Red Bull) à six courses du terme. Il existe un scénario qui offrirait au Néerlandais son second titre dès le Grand Prix de Singapour, dans deux semaines : il devra gagner avec le point du meilleur tour et voir le Monégasque terminer 8e.