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Bonus-malus : Leclerc la guigne, Hamilton la gagne, Grosjean la grogne
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Publié 01/04/2019 à 01:01 GMT+2
GRAND PRIX DE BAHREIN - Charles Leclerc (Ferrari) a été seulement privé de victoire par la malchance, dimanche à Sakhir, et Lewis Hamilton (Mercedes) a quand même régalé avant d'en profiter. Quant à Romain Grosjean (Haas), il a été victime d'un "attentat" et ça l'a passablement agacé...
Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Bahreïn 2019
Crédit: Getty Images
La note : 4/5
Ce Grand Prix de Bahreïn a été un condensé de tout ce que la course peut être : une lutte à plusieurs devant, des dépassements décisifs, des parties de stratégie et un coup de théâtre. Avec au-dessus de tout ça, le sentiment extraordinaire d'avoir assisté à la naissance d'un futur champion.
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Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)
Le Britannique a fait le yo-yo : bien en "tendre" dans le premier relais, dépassé avec les mêmes gommes dans le deuxième, boosté par les "medium" dans le troisième. Il n'a pas fait que se baisser pour ramasser la victoire, il a rendu Sebastian Vettel (Ferrari) dingue et a provoqué sa perte. La baraka, mais pas que ça.
Le maudit : Charles Leclerc (Ferrari)
Il avait 10"4 d'avance sur un Lewis Hamilton (Mercedes) défaitiste, au 43e passage, lorsque le système de récupération d'énergie de sa "rossa" a flanché. Mais on en avait vu suffisamment depuis les essais pour comprendre que la première victoire est pour bientôt. L'autre dommage se situe au championnat, où Ferrari a accumulé un retard inquiétant sur Mercedes.
Le déboussolé : Sebastian Vettel (Ferrari)
L'Allemand a alimenté sa réputation de pilote mentalement friable sous la pression. Il n'était plus dans la même course que son coéquipier Charles Leclerc depuis longtemps lorsque Lewis Hamilton (Mercedes) l'a mis en panique. Il a résisté à une première attaque dans ce fameux n°4 où le Monégasque a trouvé sa SF90 très délicate tout le week-end. Il s'est entêté comme ça peut lui arriver, jusqu'à accélérer sa perte. "C'est de ma faute, j'ai perdu l'arrière, je suis parti en tête-à-queue et, en faisant ça, j'ai tellement abîmé mes pneus que je subissais beaucoup de vibrations, ce qui a ensuite, je crois, provoqué la chute de mon aileron avant", a-t-il dit.
Le chat noir : Romain Grosjean (Haas)
Après la roue desserrée à cause d'un filetage endommagé à Melbourne, il a abandonné au 16e tour suite à un accrochage avec Lance Stroll (Racing Point) au premier tour. "Il y a un mec qui fait un attentat contre moi au virage 2 et voilà...", a pesté le Français. "2019 ressemble un peu trop à la saison précédente", a-t-il ajouté. Il y a quand même de la marge : il avait démarré avec neuf zéros pointés.
Le performer : Lando Norris (McLaren)
Sixième à 45 secondes, le Britannique obtient le meilleur résultat d'un débutant cette saison. La course qu'il a produite lui offre quelques certitudes dans un baquet où les précédents espoirs "maison", Kevin Magnussen et Stoffel Vandoorne, avaient terriblement déçu. Carlos Sainz incontestable, il s'installe. Woking risque d'avoir un problème de riche en cas d'envie de Fernando Alonso de revenir en 2020.
Le dépassement : Charles Leclerc (Ferrari) sur Sebastian Vettel (Ferrari)
La façon dont le Monégasque a déposé l'Allemand dans la ligne droite - même avec le DRS - au 6e passage, et qu'il l'a ensuite oublié, a été un choc.
Le bonus : Le tact de Lewis Hamilton (Mercedes)
"Quand j'ai doublé Charles, je lui ai fait un geste de la main pour lui signifier que je ne pouvais pas faire autrement."
Le malus : Renault
Nico faisait du Hülkenberg, solide à la sixième place, et Daniel Ricciardo, dixième, s'était fourvoyé dans un plan à un arrêt quand les RS19 ont refusé d'aller plus loin. C'est cruel, c'est sûr, mais l'important n'est pas le quand mais le pourquoi.
La stat : 2x2
C'est la première fois que Mercedes réussit un doublé lors des deux premiers Grands Prix de la saison.
La déclaration : Valtteri Bottas (Mercedes)
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