Alonso perd gros

Fernando Alonso a peut-être laissé échapper pour de bon le titre mondial, dimanche à Spa-Francorchamps. Quelques jours après l'épreuve ardennaise, l'Espagnol doit se repasser en boucle les images de son week-end belge qui ne s'est pas vraiment déroulé comme il l'avait imaginé. Lui qui avait refait une partie de son retard sur le leader du Mondial avant le Grand Prix de Belgique a tout perdu ou presque en l'espace d'une course. Relégué à 47 points du N.1 au classement Pilotes au soir du Grand Prix de Grande-Bretagne, il avait repris 27 unités en l'espace de deux courses (Allemagne et Hongrie). De quoi booster son moral avant les sept dernières manches de la saison. Ces GP, il les voyait d'ailleurs comme autant de finales où le top 3 paraissait obligatoire. "Nous devrons être très réguliers, monter sur le podium à chaque course et, si nous pouvons, en gagner deux sur les sept", clamait-il avant le début de l'épreuve.

Mais en un peu moins de deux heures de course, le natif d'Oviedo a presque réduit à néant ses efforts germano-hongrois. A l'issue du Grand Prix de Belgique, il présente désormais un débours de 41 points sur le nouveau leader du Championnat, Lewis Hamilton (McLaren). "La première des sept 'finales' s'est mal terminée pour moi et pour deux autres rivaux finalistes, alors que les deux restants ont pris un maximum de points, a expliqué Alonso à l'arrivée.

Il faut dire qu'en ne réussissant que le 10e temps des qualifications, Alonso avait tout à craindre en s'élançant au milieu du peloton. Et le pire scenario s'est produit. Percuté par Rubens Barrichello (Williams) dès le premier tour, il a hypothéqué ses chances d'entrée. Il faisait ensuite un mauvais choix de pneus puis se sortait tout seul au 36e tour. Rideau. Un zéro pointé qui coute cher au moment de faire les comptes.

Pour autant, Alonso croit toujours en son étoile. "C'est un mauvais résultat mais ça ne signifie pas que je laisse tomber la lutte pour le titre, tente-t-il de se persuader. Il va falloir refaire le terrain perdu ailleurs." Le responsable de l'Activité piste, Chris Dyer, est lui beaucoup moins optimiste. "Le manque de points complique sérieusement les chances de Fernando dans la lutte pour le titre", concède-t-il.

Une lutte pour le titre qui pourrait par ailleurs se prolonger quelque peu. A deux, à quatre ou à cinq. Peu importe pour les Rouges qui semblent bien décidés à se battre jusqu'au bout. A écouter Stefano Domenicali, Ferrari est en tout cas empreint d'une grande confiance. "La situation dans les deux championnats est clairement plus difficile mais nos objectifs ne sont pas impossible à atteindre, a expliqué le directeur de la Scuderia. Pour ceux qui ont la mémoire courte, je leur dirais qu'il y a trois ans, nous étions dans une situation bien pire et nous savons tous comment ça s'est terminé." En 2007, Kimi Räikkönen avait signé trois victoires lors des quatre dernières courses pour venir coiffer le titre mondial pour un point aux dépens de Lewis Hamilton et Fernando Alonso. Un dénouement que ne renierait pas Fernando Alonso à Abou Dhabi, lui qui est sevré de titres depuis 2006.