Grand Prix de Belgique 2025 | Comment Oscar Piastri (McLaren) a croqué son coéquipier Lando Norris dès le début de course
Mis à jour 27/07/2025 à 22:23 GMT+2
Ce sont quelques dizaines de mètres qui ont fait toute la différence. Plus malin et plus engagé que son coéquipier, Oscar Piastri a pris le meilleur sur Lando Norris dès le premier tour de course, ce dimanche, pour remporter le Grand Prix de Belgique. Même s'il a peut-être profité d'un défaut technique qui a pénalisé le Britannique au moment de lancer les hostilités.
Oscar Piastri (McLaren) devant Lando Norris au Grand Prix de Belgique 2025
Crédit: Getty Images
Oscar Piastri a bien cru devenir le dindon de la farce. La veille, lors du Sprint, le leader du Championnat avait encore constaté que la pole position, à Spa, n'était pas toujours la plus avantageuse. L'Australien avait été mangé tout cru, par Max Verstappen, dans la ligne droite de Kemmel. Alors, lorsqu'il a été battu de quelques centièmes par son coéquipier Lando Norris, quelques heures plus tard, l'Australien a sans doute vite imaginé son scénario idéal.
Mais la pluie qui a irrigué le circuit ardennais a complètement chamboulé le plan. Du moins, c'est ce que Piastri pensait. Près d'une heure et demie après l'horaire de départ initial, la direction de course a décidé de lancer le Grand Prix derrière la voiture de sécurité, et non sur la grille. "J'étais un peu déçu par ce départ lancé, car j'ai pensé que cela gâcherait mes chances, a admis le pilote McLaren, sur F1TV. Je savais que le premier tour offrait la meilleure opportunité de gagner."
Piastri plus engagé
Ce scénario aurait en effet pu offrir les quelques précieux dixièmes qui auraient permis à Lando Norris de rester à l'abri d'une attaque sur les hauteurs du tracé. Mais une succession de détails, plus ou moins importants, a fait pencher la balance en faveur de son coéquipier. À commencer par les choix du Britannique.
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Video credit: Eurosport
Après quatre tours passés derrière la voiture de sécurité, celui-ci a lancé les hostilités dès Blanchimont, alors que tout le monde l'imaginait le faire dans la dernière chicane pour limiter l'effet d'aspiration. Piastri, lui, ne s'est pas laissé surprendre et a blotti le museau de sa McLaren dans l'échappement de l'autre monoplace "papaye".
À l'épingle de la Source (virage n°1), l'écart entre les deux hommes n'étaient que de trois dixièmes. Piastri avait fait le plus dur. "Je suis bien sorti de ce virage, j'ai levé le pied le moins possible, a-t-il analysé. À partir de là, la situation était sous contrôle." Encore fallait-il réussir à garder le même engagement dans Eau Rouge, malgré les projections d'eau et l'adhérence précaire. Il y est parvenu. "Je suis fier de mon premier tour", a souri l’Australien, pas du genre à se jeter des fleurs.
Norris plombé par sa batterie ?
"Oscar a fait du bon boulot, il n'y a rien de plus à dire, a avoué Norris. Il a mis beaucoup plus d'engagement dans Eau Rouge, a pris l'aspiration et a filé. Je n'ai rien pu faire, Oscar l'a mérité." Une victoire sans bavure. Mais peut-être pas aussi nette qu'elle en a eu l'air.
En pleine bataille, Norris s'est effectivement plaint de sa batterie, à la radio, sous-entendant qu'il n'avait pu en exploiter le plein potentiel pour défendre sa position. Son ingénieur lui a alors rétorqué qu'il avait utilisé trop d'énergie durant les quelques tours derrière la voiture de sécurité.
Interrogé par Sky Sports à ce sujet, Zak Brown a pourtant évoqué un "problème" qui devait être analysé en profondeur. Et lorsque Nico Rosberg lui a suggéré que cela avait probablement coûté la victoire au Britannique, son patron a acquiescé. Norris, lui, a certifié le contraire. Beau joueur.
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