Grand Prix de Belgique 2025 | Max Verstappen seul contre tous au sujet de la pluie : "Ils ont basculé dans l'autre extrême"
Mis à jour 28/07/2025 à 11:08 GMT+2
Max Verstappen n'a pas franchement apprécié le déroulement du Grand Prix de Belgique, et particulièrement les décisions qui ont retardé le départ de près d'une heure et demie. Le pilote Red Bull estime que les conditions étaient réunies pour disputer une course normale. La plupart des autres ont apprécié la prudence sur un circuit récemment marqué par les drames.
Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Belgique 2025
Crédit: Getty Images
Max Verstappen dit toujours ce qu'il pense. Particulièrement quand il sait que son opinion ne fait pas vraiment l'unanimité. Alors, dimanche, après un Grand Prix de Belgique qui aura mis beaucoup de temps à démarrer, le quadruple champion du monde ne s'est pas privé pour donner son avis sur le déroulement de cette journée et les décisions qui ont retardé le départ de près d'une heure et demie, et qui l'ont transformé en une procession de quatre tours derrière la voiture de sécurité.
Sans surprise, le Néerlandais ne partageait pas la même analyse que la plupart de ses compagnons de courses. Charles Leclerc, Pierre Gasly, Oscar Piastri, Carlos Sainz... tous, ou presque, ont salué la décision de Rui Marques, le directeur de course, d'avoir placé le curseur vers la prudence plutôt que vers la prise de risque.
"Il ne faut pas oublier ce qui s'est passé ces dernières années, particulièrement sur ce circuit, a confié Leclerc en conférence de presse, faisant référence aux accidents mortels d'Anthoine Hubert et de Dilano van 't Hoff. C'est pourquoi je préfère la précaution à l'anticipation." "Nous avons fait savoir à la FIA que nous voulions prendre moins de risques et c'est ce que nous avons fait aujourd'hui", a salué Piastri.
Verstappen avait des réglages pour la pluie
Ici et là, certains ont estimé qu'il aurait été possible de raccourcir le temps passé derrière la voiture de sécurité, à savoir quatre tours. "Mais il est préférable de faire cinq minutes de plus que d'en faire cinq de moins", a résumé Frédéric Vasseur, patron de l'écurie Ferrari, au micro de Canal+. Le passif de ce tracé a évidemment pesé lourd. D'autant que le premier secteur, le plus dangereux, était le plus détrempé.
Mais, comme d'habitude dans ces conditions, faire rouler les pilotes avec les pneus "pluie" n'a jamais été envisagé en raison des énormes projections qu'ils provoquent, au point de réduire à néant la visibilité des pilotes. Et c'est l'énorme différence de retenues d'eau entre les parties gauche et droite de la grille de départ, que Lando Norris a vite notifiée à la radio, qui a convaincu la direction de course de ne pas lancer ce Grand Prix avec un départ traditionnel. Question d'équité.
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Norris en retrait, Hadjar étonnant : grille-type et duels à mi-saison
Video credit: Eurosport
Une nouvelle fois, les pilotes n'ont eu à effectuer que quelques tours sur des gommes "intermédiaires" avant de les troquer pour des slicks, le soleil et le passage des monoplaces ayant rapidement dessiné une trajectoire sèche. Certains pilotes, qui avaient réglé leur monoplace pour une course pluvieuse, ont donc été lésés par cette longue procédure. À commencer par... Max Verstappen.
"Nous n'avons été autorisés à rouler que dans des conditions presque sèches, a déploré le Néerlandais, dans des propos rapportés par Sky Sports. Donc oui, c'est décevant. Après Silverstone, nous avons dit que nous voulions qu'il y ait un peu plus de prudence dans les décisions [les pilotes avaient effectué plusieurs tours dans des conditions dantesques avant neutralisation, NDLR]. Mais là, je trouve que nous avons basculé dans l'autre extrême."
Si vous n'y voyez rien, vous pouvez toujours lever le pied
Le pilote Red Bull a estimé que le Grand Prix aurait bel et bien dû débuter à l'heure prévue (15h00). "Il ne pleuvait déjà plus, a-t-il insisté. Bien sûr, il y avait un peu d'eau entre les virages 1 et 5 mais au bout de quelques tours, cela se serait amélioré." Et s'il n'a pas bénéficié des réglages choisis pour évoluer sur piste humide, Verstappen n'a pu, non plus, profité des qualités qui font de lui un pilote encore plus redoutable dans des conditions difficiles.
"Ce n'était pas vraiment une course disputée sous la pluie pour moi, a-t-il souligné. Si c'est cela, autant dire : 'Vous savez quoi ? Attendons que ce soit complètement sec et partons en pneus slicks'." Pour lui, l'argument du manque de visibilité a ses limites : "Si vous n'y voyez rien, vous pouvez toujours lever le pied."
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Max Verstappen (Red Bull) à la poursuite de Charles Leclerc (Ferrari) dans le Raidillon, au Grand Prix de Belgique 2025
Crédit: Getty Images
À l'exception de Fernando Alonso, décidément très souvent sur la même longueur d'onde que le pilote Red Bull, aucun autre pilote n'a manifesté un véritable désaccord sur la tournure des événements. Et George Russell, patron de l'association des pilotes, a semblé répondre, à distance, au Néerlandais : "le fait est que lorsque vous passez à plus de 300 km/h dans Eau Rouge et que vous ne pouvez littéralement rien voir - c'est comme avoir les yeux bandés - ce n'est pas faire la course. C'est juste de la stupidité." Ces deux-là ne sont décidément pas faits pour s'entendre.
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