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Grand Prix de Chine | Devant les Ferrari et Pérez (Red Bull) : Comment Lando Norris (McLaren) a joué le trouble-fête

Jeremie Bernigole

Mis à jour 21/04/2024 à 18:35 GMT+2

S'il n'a pas empêché Max Verstappen (Red Bull) de se promener durant le Grand Prix de Chine, Lando Norris (McLaren) a réussi à s'intercaler entre le champion du monde et Sergio Pérez sur la boîte. Le Britannique de 24 ans a tout mis bout à bout pour obtenir son deuxième podium de l'année. Sa stratégie à un arrêt a été parfaite, comme son pilotage. La victoire, c'est pour bientôt ?

Lando Norris et le trophée du deuxième du Grand Prix de Chine, le 21 avril 2024.

Crédit: Getty Images

Irréprochable pendant 56 tours pour terminer à la deuxième place du Grand Prix de Chine derrière l'indétrônable Max Verstappen ce dimanche matin, Lando Norris a commis sa seule bourde de la journée après le drapeau à damier. Alors qu'il était attendu sur la grille en présence du Néerlandais et de Sergio Pérez, le Britannique est directement rentré dans la voie des stands. Une erreur d'inattention pour un pilote coutumier des célébrations du podium : celui-ci est son quinzième en carrière, son deuxième de la saison (P3 en Australie).
Il faut dire que le natif de Bristol, poleman malheureux de la course sprint, ne s'attendait clairement pas à décrocher son meilleur résultat de la saison sur le circuit international de Shanghai. C'est peu de le dire. "Je suis très surpris que tout se soit bien passé aujourd'hui, je m'étais préparé à rentrer tôt à la maison et je ne m'attendais pas à passer par la case podium, a-t-il avoué. J'ai été surpris par beaucoup de choses : le manque de rythme de Ferrari, le nôtre qui était bon... J'avais parié sur la distance qui nous séparerait des Ferrari, je pensais à 35 secondes. Je suis heureux de m'être trompé !"

Dissiper les doutes

McLaren n'avait pas masqué ses doutes en débarquant en Chine sur la pointe des pieds. Les prévisions n'étaient pas bonnes, le spectre du pire week-end de ce début de saison planait au-dessus de l'écurie de Woking. La Formule 1 retournait à Shanghai après cinq ans d'absence. Un laps de temps durant lequel la philosophie des monoplaces a considérablement évolué. C'est donc tout naturellement que les têtes pensantes de la discipline ont coché la cinquième manche du Mondial 2024 pour organiser le premier week-end sprint de la saison !
Une seule séance d'entraînement, deux qualifications et deux courses à gérer sur une piste récemment resurfacée, au point d'être une véritable patinoire lors des premiers tours de roue : autant de paramètres qui alarmaient McLaren comme ses concurrentes. Sauf que l'écurie à la couleur papaye, refroidie par les sixième et septième places de ses pilotes au Sprint, doutait également de son rythme sur les longs relais. "Nous sommes venus ici dans l'optique de limiter la casse, lâchait sans fard Andrea Stella, le team principal de McLaren. En toute honnêté, nous avons conservé la deuxième place grâce à l'excellent pilotage de Lando."
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Red Bull Racing's Dutch driver Max Verstappen drives ahed of McLaren's British driver Lando Norris during the Formula One Chinese Grand Prix race at the Shanghai International Circuit in Shanghai on April 21, 2024

Crédit: Getty Images

Qualifié au quatrième rang devant les Ferrari, Norris a rapidement doublé Fernando Alonso (Aston Martin) avant de se retrouver en tête pendant six tours avec l'arrêt simultané de Verstappen et Pérez. Par la suite, il a parfaitement géré les interventions de la voiture de sécurité. Comme Charles Leclerc et Carlos Sainz, il a opté pour une stratégie à un arrêt - effectué sous régime de voiture de sécurité virtuelle au 22e tour après l'abandon de Valtteri Bottas (Kick Sauber), soit une boucle après le Monégasque - qui a porté ses fruits. Sauf que les pneus durs ont mieux fonctionné sur sa MCL38 que sur la SF-24.

Ferrari sous pression

"La différence s'est faite là, confirmait Leclerc. McLaren était beaucoup plus rapide que ce que l'on pensait sur les hards. L'issue aurait été différente avec les médiums." Norris a pris la tangente et même Pérez, pourtant équipé d'une fusée, n'a pu l'empêcher de s'intercaler entre les Red Bull. "L'équipe a bien travaillé, on a fait de bons arrêts. De mon côté, j'ai bien géré les pneumatiques, ce qui était beaucoup plus simple que prévu, et j'ai pu attaquer à ma guise pour me mettre à l'abri et décrocher un nouveau podium", a expliqué le Britannique, qui avait jeté l'éponge en Chine en 2019 après un accrochage avec Daniil Kvyat.
Oscar Piastri, en progrès constant, a subi des dégâts sur sa monoplace qui l'ont fait échouer au huitième rang, à 43 secondes de son coéquipier. Comme c'est le cas depuis trois Grands Prix, l'Australien a été surclassé tout le week-end par Norris malgré sa progression constante. Toujours est-il que les 22 points qu'ils ont rapportés à leur écurie permet à McLaren de rester au contact de Ferrari au classement Constructeurs.
Les débats s'équilibrent peu à peu entre les écuries transalpine et britannique. Si la première a très bien commencé la saison, sa concurrente commence à lui contester sa position de deuxième force du plateau. McLaren, qui vise une victoire en 2024, se rendra à Miami dans deux semaines avec une version évoluée de sa MCL38. Et Norris, toujours à la recherche de son premier succès en F1, compte bien en profiter.
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