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Grand Prix de France - Max Verstappen (Red Bull) : "Je suis actuellement au summum de mon pilotage"

Gilles Della Posta

Mis à jour 18/06/2021 à 16:44 GMT+2

GRAND PRIX DE FRANCE - Lors d'un entretien réalisé à la veille des premiers essais au Castellet, Max Verstappen (Red Bull) nous a répondu sur son évolution en tant que pilote et les raisons pour lesquelles ses chances sont plus grandes que jamais d'être champion du monde cette année. Face à Lewis Hamilton (Mercedes) ou un autre rival, peu lui importe.

Verstappen : "Je suis actuellement au summum de mon pilotage"

Leader du championnat du monde avant la manche française, ce week-end au Castellet, Max Verstappen nous a répondu lors d'une conférence de presse organisée par son partenaire Carnext, jeudi. Le Néerlandais revient sur sa rivalité avec le septuple champion du monde Lewis Hamilton (Mercedes) qu'il espère détrôner.
Qu'est ce qui fait que le Max Verstappen de 2021 est meilleur que celui de 2020 ?
Max Verstappen : C'est un processus assez naturel. Chaque saison, on apprend des choses différentes et en ce qui concerne le rythme, les progrès qu'on fait sont dus à l'expérience accumulée et qu'on met en place pour améliorer nos performances. Je pense effectivement que j'ai progressé mais il faut vérifier ça sur l'ensemble de la saison.
De quoi avez-vous besoin pour que la voiture vous permette d'extraire le maximum de performance ?
M.V. : Ce sont des choses différentes qui doivent former un bon ensemble pour être performant. Il faut avoir une bonne adhérence, mais on a également besoin d'une puissance moteur importante. Mais quand on parle de puissance, cela inclut la stratégie de déploiement de l'énergie à coté de la puissance pure du moteur lui-même. Il faut prendre en compte la maniabilité de l'auto, la boîte de vitesses, l'efficacité du freinage, la mise en température des pneus. Cela fait donc beaucoup de paramètres qui doivent être performants. Ensuite, en ce qui concerne l'équipe, il faut évidemment de l'efficacité lors des arrêts au stand, une bonne stratégie, de bons mécaniciens pour préparer la voiture chaque week-end sans commettre d'erreur. On a besoin que tous ces éléments soient parfaitement en place.
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Verstappen : "Le titre ? On ne peut pas forcer les choses"

Maintenant que vous avez une voiture qui vous permet de viser la victoire à chaque course, pensez-vous être le meilleur pilote que vous n'avez jamais été ?
M.V. : Oui je crois, mais on a aussi obligation de progresser chaque saison. Le capital d'expérience cumulé au fil des années fait de vous un pilote plus complet. Cela se traduit aussi sur la capacité à choisir les moments pour attaquer pour savoir comment faire pour marquer des points. On va essayer de continuer dans cette direction. Je pense sincèrement que je suis actuellement au summum de mon pilotage, mais c'est une obligation.
Qu'est-ce qui a évolué dans votre pilotage au fil des saisons ?
M.V. : On apprend de ses erreurs au fil des saisons mais vous apprenez aussi ce que vous faites bien et vous devez essayer d'associer toutes ces informations. Il n'y a pas de style de pilotage général, vous devez vous adapter à ce que la voiture vous donne pour faire un tour aussi rapide que possible. L'auto est parfois sous-vireuse ou sur-vireuse, et il faut adapter votre pilotage à ces éléments. Donc l'enjeu c'est avant tout de comprendre comment vous adapter le plus vite possible à votre voiture.
Depuis votre arrivée en F1, avez-vous pris gout à l'aspect technique, chose que vous n'avez pas trop pu faire auparavant ?
M.V. : Oui évidemment, mais les bases de tout ça étaient déjà présentes en karting où l'on doit également gérer un moteur et les réglages de l'engin. Au fil des saisons, on en apprend de plus en plus, y compris en Formule 1, et cela devient de plus en plus technique par comparaison avec ce que je faisais auparavant. Mais je crois que ce qui est le plus important, c'est d'avoir une compréhension générale des réactions de la voiture. Si je devais absolument tout savoir, cela ferait de moi un ingénieur mais chacun doit être bon dans son domaine.
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Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2021

Crédit: Getty Images

Sur une échelle de 1 à 10, quelle chance vous donneriez-vous de battre Hamilton pour le titre mondial cette saison ?
M.V. : Je n'évalue jamais mes chances en termes de chiffres, le temps nous le dira.
Quels sont vos atouts dans la course au titre ?
M.V. : Être moi-même, c'est ma force, et être concentré sur moi-même.
Quand Hamilton arrêtera la F1, qui voyez-vous devenir votre plus grand rival ?
M.V. : Tout dépend des voitures, si une autre équipe se révèle très compétitive, qu'elle prend le dessus, mais jusqu'à ce que Lewis décide d'arrêter, il sera très compétitif. On verra à ce moment-là qui se retrouve dans le bon baquet.
Une course en particulier vous a-t-elle procuré plus de plaisir que les autres ?
M.V. : Mon circuit préféré a toujours été Spa, j'aime beaucoup piloter là-bas. La course qu'on a faite sous la pluie en 2016 (11e) était vraiment amusante, on est remonté dans le peloton après un passage au stand. Cette année, on a eu des conditions très délicates à Imola (il a remporté le GP, NDLR) et cela demandait une très grande concentration et d'une certaine manière, c'était également très amusant.
Vous avez dit que vous seriez plus rapide qu'Hamilton avec sa voiture. Seriez-vous prêt à aller dans une autre équipe pour remporter le titre mondial ?
M.V. : Je ne pense pas avoir besoin d'aller dans une autre équipe, je suis très heureux de là où je suis.
Lewis Hamilton (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Espagne 2021
En dehors des circuits, quelles sont vos relations avec Hamilton ?
M.V. : Chacun vit sa vie. Quand je suis de retour chez moi, j'aime passer du temps avec mes amis et ma famille car on manque toujours de temps donc on ne se voit pas en dehors des courses, mais cela me parait logique.
Il approche de la fin de sa carrière. Est-ce qu'un titre face à lui aurait plus d'importance ?
M.V. : Pour moi, cela n'a pas d'importance. On travaille pour remporter le titre, c'est toujours bon de battre les autres, pas uniquement Lewis, car il y a beaucoup de très bons pilotes en Formule 1. Parfois, on a l'impression que les gens oublient cela. Le niveau est très élevé, les chronos sont très serrés parfois lors des qualifications. Il y a énormément de talents présents et je suis à peu près persuadé que si Lewis se retirait, d'autres pilotes prendrait sa place et élèveraient encore le niveau. Il n'y a pas de raison de s'inquiéter sur le fait que cela pourrait être moins intéressant sans lui.
Quel regard portez-vous sur l'électrification de la F1, l'hybridation les nouveaux carburants…
M.V. : Cela ne va pas devenir totalement électrique, il y a des carburant bio qui vont arriver et qui vont évidemment s'additionner à la technologie de l'hybride. Le monde change et on doit suivre, et même donner l'exemple dans ce domaine en essayant évidemment d'en tirer le meilleur parti pour l'appliquer à la route, car c'est le but de la grande majorité des systèmes qui sont développés en Formule 1.
Les pilotes passent beaucoup de temps dans les simulateurs et vous même en sim-racing. Y a-t-il un lien direct entre les jeux, le pilotage et la F1 actuels ?
M.V. : Sur le simulateur que j'ai chez moi, je ne pilote pas beaucoup de Formule 1, je pilote surtout des GT ou des LMP (les prototypes engagés en Endurance et notamment aux 24 heures du Mans, NDLR), des prototypes. Je crois que c'est important de continuer à piloter différents type d'autos car elles nécessitent toutes une manière différente de les exploiter. Ça permet d'entretenir les facultés de pilotage car cela oblige à faire différemment et à ne pas rester sur l'unique façon de piloter une Formule 1. Je m'amuse beaucoup à travailler sur les réglages et des choses de ce genre.
Vous avez battu des records de précocité mais vous attendez toujours de devenir champion du monde. Est-ce une frustration ?
M.V. : Non parce qu'il y a 18 autres pilotes sur la grille qui veulent aller chercher ce titre. Lewis a déjà gagné des titres mais les autres veulent devenir ou redevenir, pour certains, champion du monde. Il faut savoir appréhender le contexte. Nous n'avons pas eu le package nécessaire pour remporter le titre et on ne peut pas forcer les choses, mais on va continuer d'essayer. Cette saison, il semble qu'on ait davantage de possibilités et comme je l'ai déjà dit, c'est une très longue saison et beaucoup de choses peuvent encore arriver.
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