Grand Prix de Grande-Bretagne - Max Verstappen s'impose, Norris et Hamilton sur le podium, Alonso 7e, Ferrari se rate

La promenade de santé se poursuit pour Max Verstappen (Red Bull). De nouveau imperturbable, malgré un envol poussif et l’intervention de la voiture de sécurité en raison de l’abandon de Kevin Magnussen (Haas), le pilote Red Bull a remporté avec brio le Grand Prix de Grande-Bretagne, dixième manche de la saison 2023 de Formule 1, dimanche. Vainqueur pour la sixième fois consécutive, le Néerlandais a devancé, à l’issue des 52 tours de course, la McLaren de Lando Norris et la Mercedes de Lewis Hamilton.

Triomphateur pour la huitième fois en 2023, le double champion du monde en titre (255 points), compte désormais 99 points d'avance sur son dauphin au classement mondial et coéquipier chez Red Bull Sergio Pérez (156 points), lointain sixième d’une course encore une fois maîtrisée de long en large par son chef de file. Resté de marbre, malgré l’excellente mise en action des deux McLaren de Lando Norris et d’Oscar Piastri, le leader de l’écurie autrichienne a patiemment attendu son heure avant de porter l’estocade sur le Britannique.

Celui-ci est intervenu dès le 5e tour de course dans la longue ligne droite précédant le virage de Brooklands. Sans pitié pour un Lando Norris (McLaren) épatant de bout en bout et sublime deuxième de ce rendez-vous britannique, l’ogre d’Hasselt a avalé avec l’aide de son surpuissant DRS la McLaren de l’Anglais, avant de progressivement s’envoler pour ne plus jamais être rejoint. La neutralisation de l’épreuve sous régime de voiture de sécurité au 34e tour, à la suite de l’abandon de Kevin Magnussen (Haas) pour rupture moteur, n'est pas venue perturber la marche triomphante du Néerlandais à Silverstone.

Ce sont au contraire les rivaux directs du pilote Red Bull qui ont le plus pâti de l’intervention de la safety car, à commencer par le malheureux Oscar Piastri (McLaren) finalement classé quatrième sous le drapeau à damier. Crédité, tout comme son coéquipier Norris (McLaren), d’un excellent envol au signal du starter, l’Australien s’était maintenu dans le top 3 pendant toute la première partie de course, avant qu’un arrêt au plus mauvais moment juste avant la casse de Magnussen (Haas) ne le contraigne à reculer d’un rang au profit d’un Lewis Hamilton (Mercedes) magnifique d’opportunisme sur ce coup-là.

L’autre victime de la safety-car a été Charles Leclerc (Ferrari), le Monégasque payant au prix fort l’aberrant choix stratégique (deux arrêts dont le premier très tôt dans la course) d’une Scuderia Ferrari encore totalement à côté de la plaque. Quatrième en début d’épreuve, le leader de l’écurie italienne a finalement dû se contenter d’une modeste neuvième place à l’arrivée, achevant son pénible Grand Prix de Grande-Bretagne devant l’autre machine italienne de Carlos Sainz (Ferrari). Côté français, le bilan n’est guère plus reluisant, puisque les deux pilotes Alpines Esteban Ocon (10e tour, fuite hydraulique) et Pierre Gasly (48e tour, accrochage avec Stroll) ont été contraints à l’abandon.