Formule 1 | Max Verstappen (Red Bull), une victoire à Miami aux airs de mise au point

ParJulien Pereira

Mis à jour 08/05/2023 à 08:52 GMT+2

Le patron, c'est Max Verstappen. Alors qu'à Bakou, son coéquipier Sergio Pérez s'était dit confiant pour lutter étroitement avec le Néerlandais tout au long de la saison, le double champion du monde s'est appliqué à remettre de la distance avec son rival, ce week-end à Miami. Techniquement et stratégiquement, les deux pilotes Red Bull n'ont pas boxé dans la même catégorie en Floride.

On ne se risquera pas à surinterpréter tous les faits et gestes. Mais à voir l'attitude de Max Verstappen à son arrivée dans le parc fermé après sa victoire au Grand Prix de Miami, doigt sur son numéro un et poing serré, on se dit que le double champion du monde avait un message à faire passer. Challengé par Sergio Pérez depuis le début de saison, et battu par le Mexicain à Bakou, le Néerlandais a sérieusement montré les muscles.

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Sa performance du jour, qui lui a permis de gagner dans un fauteuil en s'élançant depuis le neuvième emplacement sur la grille, n'a finalement rien eu d'une véritable surprise. Dès le début du week-end, le leader du Mondial avait envoyé des signaux à coups de dixièmes à son coéquipier, un peu perdu avec ses réglages mais verni par le crash de Charles Leclerc en qualification.

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Sur le circuit floridien, Verstappen était tout simplement plus fort, techniquement et stratégiquement. Le choix de débuter la course avec des pneus "dur" pour finir sur des "medium", alors que Checo a choisi l'option inverse, était le bon. "Avec mon ingénieur, nous avions le sentiment qu'il fallait essayer une stratégie différente, a-t-il confié sur Canal+ après coup. Ça m'a donné un peu plus de liberté pour dépasser facilement en début de course."

La gestion des pneus de Verstappen a été incroyable

Alors que Fernando Alonso avait prédit son retour aux avant-postes au 25e tour, le Néerlandais s'est finalement retrouvé dans les rétroviseurs de l'Aston Martin dès la 14e boucle. "J'ai réussi à rester loin des problèmes", a-t-il ajouté dans le parc fermé.

Là, le plus dur était quasiment fait puisque pendant ce temps, Sergio Pérez n'avait pas été en mesure de creuser un écart suffisamment important avec ses "medium". "Mon premier relais a vraiment été mauvais, a admis Checo au micro de Jenson Button. J'ai perdu beaucoup de temps. Et je pense qu'il n'y avait pas suffisamment d'écart de performances entre les différents types de gommes."

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En réalité, Verstappen était si fort qu'il a pu chouchouter ses gommes durant 45 boucles. "Entre les 20e et 42e tours, la gestion des pneumatiques de Max a été incroyable, a insisté Christian Horner au micro du diffuseur. Il aurait quasiment pu faire toute la course sur ces gommes."

Sur Pérez, un dépassement musclé mais correct

Preuve que l'écart entre les deux pilotes Red Bull était tout simplement trop important ce dimanche. "Même s'il avait débuté avec les 'medium', je pense que le résultat aurait été le même", a reconnu le patron de l'écurie.

Restait à ne pas tout gâcher en piste lors de la manœuvre de dépassement qui lui a permis de prendre définitivement les commandes de la course, au détriment de son coéquipier. Elle fut ferme. Mais sans accroc. "On a fait ça proprement, c'était important", a noté le Néerlandais. Les deux hommes ont ainsi gardé le droit de se battre.

Le dépassement de Max Verstappen (Red Bull) sur Sergio Pérez au Grand Prix de Miami 2023

Crédit: Imago

Pérez avait de toute façon bien trop à perdre à neuf tours du drapeau à damier. "Il faut le reconnaître, Max a mérité sa victoire aujourd'hui", a-t-il sobrement reconnu à l'arrivée. L'écart au championnat, qui n'était que de six points avant cette cinquième manche, a désormais grimpé à 14 unités. Pour Verstappen, la marge n'est pas aussi confortable que sa victoire du jour. Mais elle s'est de nouveau agrandie. Ce n'était peut-être qu'une mise au point.

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