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Formule 1 | Spectacle, remontée de Verstappen, chances d'Alpine, podium d'Alonso : le Grand Prix de Miami en questions

Julien Pereira

Mis à jour 07/05/2023 à 19:32 GMT+2

Poleman heureux du Grand Prix de Miami, Sergio Pérez risque tout de même d'être menacé par son coéquipier et rival : Max Verstappen. Encore plus qu'à Djeddah et Bakou. Alpine a une occasion en or d'enfin lancer sa saison. Pour le spectacle, il faudra sans doute compter sur le double champion du monde, Charles Leclerc ou... la pluie. Voici le Grand Prix en questions.

Max Verstappen (Red Bull) lors de la qualification du Grand Prix de Miami, le 6 mai 2023

Crédit: Getty Images

La pole de Pérez est-elle un trompe-l'oeil ?

Oui et non. Avant la qualification, "Checo" a longtemps été en difficulté, estimant même avoir vécu son "pire week-end" avant de décrocher la pole. Le Mexicain n'était pas capable de trouver le bon équilibre et la confiance sur une piste à l'adhérence relativement faible. Mais il a fini par lâcher les chevaux au bon moment, en Q3, pour descendre sous les 1'27". Max Verstappen avait sans doute mieux en magasin - il a bouclé un meilleur tour en Q2 que son coéquipier en Q3 - mais l'écart s'est resserré.

Alonso va-t-il encore finir sur le podium ?

L'Espagnol a de nouveau fait de la magie en qualification, alors que Aston Martin pataugeait depuis le début du week-end. L'écurie britannique a fait machine arrière après avoir pris la mauvaise direction en termes de réglages lors du dernier entraînement.
Deuxième sur la grille, Alonso s'élancera depuis la partie sale de la piste. Mais sa gestion de l'usure des pneumatiques et son aisance sous la pluie sont des atouts précieux. D'autant qu'avec Leclerc septième, Ferrari pourrait avoir bien des difficultés à jouer la carte stratégique pour le museler.

Verstappen peut-il gagner ?

Le double champion du monde abhorre les drapeaux rouges brandis en fin de qualification. Mais cette fois, le Néerlandais a râlé à la radio avant d'admettre qu'il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui-même, puisqu'il aurait dû boucler son tour plus tôt. Le leader du Mondial reste confiant et il a le droit : l'aisance de la Red Bull doit lui permettre d'avaler le peloton. Et avec le rythme qu'il imprime depuis le début du week-end, il peut même envisager s'offrir Pérez, contrairement à Djeddah et Bakou.
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Pourquoi Pérez tient plus que jamais la comparaison face à Verstappen

Alonso, dont les prédictions s'étaient avérées très justes en Arabie Saoudite, s'attend à voir la Red Bull N.1 dans ses rétroviseurs au 25e tour. Depuis 2021, Verstappen s'est élancé à quatre reprises depuis le neuvième rang ou au-delà. Résultats : deux victoires (Belgique et Hongrie 2022) et deux deuxièmes places (Russie 2021, Arabie Saoudite 2023).

Que doit viser Alpine ?

Des très gros points. Laurent Rossi a tapé du poing sur la table. Pierre Gasly, cinquième sur la grille, et Esteban Ocon, huitième, n'ont pas le droit à l'erreur. A la régulière, les Red Bull, les Ferrari et Fernando Alonso seront difficiles à aller chercher mais finir devant la Mercedes de George Russell est jouable.
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Faut-il s'inquiéter pour Alpine ?

L'A523 a du rythme à Miami. Il faudra vite effacer Kevin Magnussen (Haas), le miraculé du 4e rang. Au-delà du résultat, c'est aussi et surtout la manière qui va compter. L'anticipation, la stratégie, les arrêts, la gestion des conditions de piste... les Bleus sont attendus au tournant par leur PDG.

Pourquoi Mercedes n'y arrive pas ?

Pour la simple et mauvaise raison que la W14 est comme sa devancière : une énigme. "La voiture n'est pas assez rapide et nous ne comprenons toujours pas pourquoi", a résumé Toto Wolff. Visuellement, la monoplace de George Russell et Lewis Hamilton est parfois paresseuse pour prendre la corde, parfois imprévisible avec le train arrière.
Dans ces conditions, Russell parvient toujours à maximiser le potentiel, contrairement au septuple champion du monde... qui va devoir cravacher pour récolter ne serait-ce qu'un point.

Faut-il s'attendre à un Grand Prix spectaculaire ?

À moins d'une bonne surprise... non. Le tracé floridien n'est pas franchement propice aux dépassements et la réduction des zones DRS ne devrait pas aider. La plupart des pilotes ont souligné le peu d'adhérence en dehors de la trajectoire, ce qui ne devrait pas les inciter à prendre des risques. Il faudra donc vraisemblablement compter sur Leclerc et Verstappen et/ou... la pluie.
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"Le nouveau format sprint ? Ça a fait pschitt !"

De quels virages les pilotes vont-ils particulièrement se méfier ?

L'année dernière, la chicane 14-15 avait piégé Esteban Ocon (Alpine) et Carlos Sainz (Ferrari). Depuis le début du week-end, c'est plutôt le virage n°17, au bout de la longue ligne droite de retour, qui a posé problème aux pilotes. Les bourrasques de vent y sont pour quelque chose. Charles Leclerc (Ferrari) a également démontré qu'il ne fallait pas trop s'aventurer à l'intérieur du n°6.

Va-t-il pleuvoir ?

Le risque de pluie pendant la course avait atteint 30% samedi soir, il a chuté à 10% dans la nuit de samedi à dimanche. La probabilité est donc faible, mais des averses avant la course suffiraient à affecter l'adhérence. C'est un facteur à prendre en compte, y compris pour le poleman Sergio Pérez.

Quelles sont les stratégies possibles ?

Pirelli préconise un seul arrêt, en troquant les "mediums" pour les "durs" entre les 12e et 20e tours. Un plan à deux arrêts pour finir la course avec des "tendres" est également envisageable. Mais le facteur voiture de sécurité est également important : il y en avait eu deux à Miami la saison dernière.

À quelle heure le départ sera-t-il donné à Miami ?

En France, la F1 sera en "prime time" ce dimanche. Extinction des feux à 21h30.
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