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Grand Prix de Monaco 2014 : Lewis Hamilton mécontent de la stratégie dictée par Mercedes

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/05/2014 à 12:29 GMT+2

Lewis Hamilton (Mercedes), deuxième dimanche à Monaco, a regretté la priorité donnée à Nico Rosberg en terme de stratégie. En fin de course, il a été handicapé par une saleté qui l'a obligé à piloter d'un oeil.

Nico Rosberg et Lewis Hamilton (Mercedes) lors du Grand Prix de Monaco 2014

Crédit: Daimler AG

Les deuxièmes places à Monaco sont amères pour Lewis Hamilton. Après la controverse de 2007, où McLaren avait donné la priorité à son coéquipier Fernando Alonso parce qu'il menait, le Britannique s'est à nouveau senti délaissé par Mercedes dimanche. Deuxième sur la grille et au premier virage, le champion du monde 2008 a subi sans discontinuer la loi de Nico Rosberg, et les principes de son staff, aussi. Premier poursuivant de l'Allemand, à une seconde pendant les trois-quarts des 78 tours, il a regretté à l'arrivée n'avoir eu aucune opportunité de tenter quelque chose.
"Je me sentais très rapide et j'ai vraiment piloté avec tout mon cœur, en donnant tout pour améliorer ma position", a-t-il expliqué. "Ce n'était pas mon week-end mais je repars content de ce nouveau doublé pour l'équipe. Nous avons une voiture si géniale. C'est un circuit difficile pour dépasser. J'ai suivi Nico d'aussi près que j'ai pu, j'avais un super rythme mais je ne pouvais tout simplement pas doubler."
Le mec qui est deuxième doit rentrer après
Bloqué derrière l'autre W05, il a regretté le manque d'opportunisme de son stand quand Adrian Sutil (Sauber) a tapé à la sortie du tunnel, au 25e tour. Au 26e passage, la voiture de sécurité était déployée, et au 27e les deux Flèches d'argent - Rosberg en tête - s'engouffraient dans la pit lane. "Pourquoi est-ce que vous ne m'avez pas fait rentrer au tour précédent?", s'est-il plaint à la radio. Avant d'ajouter, un peu plus tard : "Je savais que vous ne me feriez pas rentrer." S'il avait voulu faire comprendre qu'il n'avait pas que des amis chez Mercedes, il ne s'y serait pas pris autrement.
La tension et la déception même pas retombée, il a arrondi les angles à l'arrivée. "Chez McLaren, il y avait deux stratèges et la stratégie de mon stratège visait à obtenir le meilleur résultat possible pour moi", a-t-il déclaré à Sky Sports F1. "Malheureusement, chez Mercedes, nous avons un stratège global. Il fait un boulot sensationnel mais malheureusement son rôle dans l'équipe fait qu'il considère en premier lieu le premier pilote (en course). Le mec qui est deuxième doit rentrer après (au stand)."
Je pilotais d'un œil, ce qui est virtuellement impossible
"Je savais d'emblée que j'avais une opportunité moindre de gagner et qu'il me fallait un miracle sur une piste comme celle-là", a-t-il repris. "Une chance se serait présentée si j'étais rentré. Chez McLaren, on m'aurait fait rentrer dans ce tour (le 26e) et ça aurait pu me donner le plus d'avantage de passer la voiture de sécurité. Mais je vais fonctionner avec l'équipe. Une fois la voiture de sécurité déployée, je n'avais plus aucune chance."
Incapable de passer Nico Rosberg, il aurait dû rallier l'arrivée sans s'inquiéter de Daniel Ricciardo (Red Bull). Mais un incident rare a failli tout remettre en cause. "Vers la fin, j'ai pris une saleté (au 58e des 78 tours) dans l'œil (gauche), qui est passée à travers la visière, ce qui a été très éprouvant pendant quelques tours. Je pilotais d'un œil, ce qui est virtuellement impossible. Dans les virages lents, je devais fermer l'oeil, ce qui empirait les choses, mais à cinq tours de fin, c'est parti et j'ai pu contenir Daniel [Ricciardo] pour garder la deuxième place."
Pour autant, les cinq derniers tours n'ont pas été très confortables pour le lauréat de l'édition 2008. "Nous étions inquiets de l'état de pneus qui étaient à bout, ce qui les rendait difficiles à garder en températures", a commenté Paddy Lowe, le directeur technique. "Nous l'avons vu lorsque Lewis s'est remis de son problème de vision, sans pouvoir ensuite faire de nouveau fonctionner ses pneus correctement, ce qui a permis Ricciardo de revenir au contact."
"Cela n'a pas été le meilleurs des week-ends mais je vais aborder le prochain avec encore plus d'énergie et de détermination. L'équipe bosse dur pour rester dans le rythme", a conclu Lewis Hamilton.
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Lewis Hamilton (Mercedes), Nico Rosberg (Mercedes) et Daniel Ricciardo (Red Bull) sur le podium du Grand Prix de Monaco 2014

Crédit: Daimler AG

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