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7e à Monaco, Hamilton encaisse mal : "Un week-end médiocre et une très, très mauvaise performance de l'équipe"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/05/2021 à 07:49 GMT+2

GRAND PRIX DE MONACO - Fiasco total pour Mercedes, dimanche en Principauté. Lewis Hamilton a passé son temps à subir derrière Pierre Gasly (AlphaTauri) et, piégé au stand par Sergio Pérez (Red Bull) et Sebastian Vettel (Aston Martin), il a fini septième. Mais que dire de l'abandon au stand de Valtteri Bottas à cause d'une roue impossible à enlever ?

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Monaco 2021

Crédit: Getty Images

Monaco, rien ne va plus ! Lewis Hamilton et Mercedes sont brutalement descendus de leur piédestal, dimanche à Monaco, remplacés aux premières places des Championnat du monde Pilotes et Constructeurs par Max Verstappen et Red Bull, le pilote et l'écurie victorieux de la cinquième manche du Mondial. Un coup de semonce, a minima. Les champions du monde ont échoué de façon retentissante, là où on les pensait intouchables. Ils ont tremblé sur quasiment toutes les bases qui ont fait leurs succès depuis sept ans.
Le Britannique avait été méconnaissable samedi aux essais, incapable de monter ses pneus en température aussi bien que son coéquipier Valtteri Bottas, aux dires de son équipe. D'un naturel calme - du moins c'est ce qu'il se force d'être en temps ordinaire -, "King Lewis" était loin du sensationnel vainqueur du Grand Prix d'Espagne, il y a deux semaines. Dimanche, il avait laissé place au Lewis des mauvais jours, pas grognon pendant 78 tours mais presque.
Remonté de la septième à la sixième place sur la grille de départ suite au retrait de Charles Leclerc (Ferrari) quarante minutes avant le départ, le pilote de la Mercedes n°44 a passé son temps à ronger l'aileron de l'AlphaTauri de Pierre Gasly. Sa tentative d'undercut sur le Français l'aurait peut-être sauvé un autre jour, mais sa machine ne tenait pas bien sur le bitume de la Principauté. Un peu comme en 2017, lorsqu'il avait sombré dès les essais au volant de sa Flèche d'argent qualifiée de "diva" par son équipe. Au moins était-il remonté de la quatorzième à la septième place.
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"Prisonnier à Monaco, Hamilton a été de mauvaise foi"

"Je ne sais pas quoi répondre à ça"

Mais rien de tout cela dimanche. Pire : l'undercut - ou plutôt l'overcut -, c'est lui qui l'a subi. De la part de Sergio Pérez qui le suivait depuis le départ, ce qui l'a laissé incrédule. "Perez ?", s'est-il étonné à la radio au 38e tour, comme si "Checo" sortait de nulle part. Un rude coup si l'on considère que le Mexicain lui a pris les deux points séparant la sixième de la septième place. Deux points de bonus, c'est à signaler, pour Max Verstappen au Championnat du monde.
Pour couronner le tout, Sebastian Vettel (Aston Martin) l'a aussi piégé au stand, et c'est grâce à l'abandon de son coéquipier finlandais qu'il s'est finalement maintenu au 7e rang. Pas de quoi pavoiser donc, même avec le point bonus du meilleur temps en course. Son deuxième de la saison après Imola, théâtre de sa seule autre défaite en 2021.
Samedi, il avait jugé sa Mercedes "très mauvaise", et ce fut un peu une surprise de le voir mettre en cause plus directement que d'habitude son équipe. Oublié le beau slogan "on gagne ensemble, on perd ensemble". "Nous avons perdu beaucoup de points aujourd'hui à cause d'une très, très mauvaise performance de l'équipe", a-t-il lancé à chaud, en zone mixte. "Le pit stop nous a coûté trois places, a-t-il ajouté au micro de Sky Sports. Je ne sais pas quoi répondre à ça. Je pense qu'il va falloir qu'on en discute en interne et nous travaillerons ensemble pour revenir plus fort. Nous avons sous-performé en tant qu'équipe ce week-end depuis le début."

Bottas stoppé par un écrou

Mais ça, c'était sous le coup de la déception. Quelques heures plus tard, le communiqué de presse de Mercedes rétablissait le son de cloche habituel. "C'est vraiment un week-end médiocre en termes de performance, a expliqué Lewis Hamilton. Il n'y a personne à pointer du doigt : nous gagnons et perdons ensemble. Nous avons juste besoin de garder les pieds sur terre et de rester calme. Il reste 18 courses et un long chemin à accomplir dans cette bataille."
Malheureusement pour Mercedes, le cas de Lewis Hamilton ne fut pas le plus grave. En mode "limitation des dégâts", l'équipe de Toto Wolff aurait pu sauver les meubles avec la deuxième place qui se profilait pour Valtteri Bottas, rentré à son stand au 31e tour sans jamais en repartir. A cause d'une roue avant droite impossible à desserrer.
"Dans la voiture, j'ai compris que ça allait être un arrêt lent, a raconté le Finlandais, qui a laissé sa troisième place au championnat à Lando Norris (McLaren). J'étais en train de calculer que Sainz me passait, puis Norris, puis nous avons perdu 30 secondes. Je n'arrivais pas à y croire. C'est un coup de malchance pour moi et l'équipe, et la priorité va être d'améliorer les pit stops pour avancer là-dessus. Nos pit stops n'ont jamais été notre point fort cette année. Personne n'est à blâmer. Nous devons simplement faire mieux collectivement."

"Mercedes a eu un rare jour sans"

"Un jour comme celui-là est l'un de ceux qui nous apprennent le plus mais ça n'enlève pas ce sentiment affreux, a reconnu Toto Wolff, le directeur d'équipe. La course a été terrible pour nous : nous avons eu beaucoup de dégradation avec Valtteri, bien qu'il restait en lice pour podium. Puis nous avons eu un problème d'écrou jamais rencontré à ce point. Avec Lewis, nous n'avions tout simplement pas de vitesse. C'est aussi simple que ça. L'undercut paraissait faisable sur Gasly et il n'y a eu aucune erreur. Le retour en piste a été bon, le pit stop a été correct mais ça n'a pas suffi."
Evidemment, cette journée est d'autant plus pénible que les conséquences sont particulièrement visibles aux Championnats du monde. Mais le discours reste le même, en écho à celui de Lewis Hamilton. "Nous avons perdu des points mais le Championnat du monde va être long, ça va être un chassé-croisé jusqu'à la fin et on verra à Abou Dabi qui sera devant d'une courte tête", a répété le manager autrichien.
"Mercedes a eu un rare jour sans, a réagi Christian Horner, le directeur d'équipe de Red Bull à motorsport.com. C'était important d'en tirer avantage pour prendre les points. C'est ce que nous avons fait." Mercedes s'en doutait mais c'est confirmé : toute erreur se paiera cher cette année.
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