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Grand Prix de Monaco - "Un rêve qui devient réalité" pour Pérez, l'"ennui" et l'impunité pour Verstappen

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 30/05/2022 à 10:38 GMT+2

GRAND PRIX DE MONACO - Sergio Pérez a piégé Charles Leclerc et Carlos Sainz (Ferrari) au stand pour l'emporter, dimanche, quand son coéquipier Max Verstappen battait de la même façon le Monégasque pour monter sur le podium. Un jour extraordinaire pour le Mexicain, et plutôt morne pour le Néerlandais, qui a quand même pris trois points à Charles Leclerc au championnat.

Sergio Perez, Carlos Sainz, Christian Horner e Max Verstappen sul podio di Montecarlo

Crédit: Getty Images

Sergio Pérez tient la plus belle victoire de sa carrière, même si celle du Grand Prix de Sakhir 2020 lui avait ouvert les portes de Red Bull. Dimanche à Monaco, le Mexicain était la première lame de Red Bull, parce qu'il avait su être meilleur que son illustre coéquipier Max Verstappen pendant les deux jours d'essais préalable dans les rues de la Principauté. Au bout d'une séance de qualification chaotique, qu'il avait abrégée en tapant au virage du Portier, le Mexicain s'était assuré la troisième place sur la grille de départ de la sixième manche du Mondial.
Et en course, cette position qu'il a su conserver devant le champion du monde en titre lui a donné la priorité pour provoquer l'écurie Ferrari, rivée aux deux premières places avec le poleman Charles Leclerc et Carlos Sainz.
Au 17e, le pilote de la RB18 n°11 a donc pris les choses en main, sur une piste encore mouillée, en rentrant pour passer des "intermédiaire". Un choix qui s'est avéré déterminant : alors plus rapide que Carlos Sainz jusqu'à sept secondes par tour, il a réussi l'undercut sur Charles Leclerc, passé deux tours plus tard au stand. Et la Scuderia lui a servi la victoire sur un plateau en équipant la "rossa" de l'Espagnol de pneus slicks un tour après lui. Pour un overcut cette fois.
Il n'a, certes, pas rencontré les Williams attardées qui ont fini de gâcher l'après-midi des pilotes de Maranello, mais il a su tenir une fois propulsé en tête. En attaquant trop après le second départ, suite au crash qui a coupé la Haas de Mick Schumacher en deux, "Checo" a développé du grainage sur ses pneus avant. Un gros blocage des roues avant a permis à Carlos Sainz, Max Verstappen et Charles Leclerc de revenir en trombe sur lui, mais il a su garder son sang-froid.

Pérez, une aisance payante

"C'est un rêve qui devient réalité, a-t-il dit, à chaud. Quand on est pilote, on rêve de gagner ici. Après ma course à domicile, il n'y a pas course plus spécial à gagner, qui plus est de la façon dont nous l'avons fait. Nous nous sommes compliqué la tâche à la fin et il ne fallait faire aucun erreur. Ce ne fut pas facile de garder Carlos derrière. C'est un grand jour pour moi et pour mon pays."
Vainqueur à Bakou en 2021, Sergio Pérez a donc empoché son troisième succès en Formule 1, et ce qu'il faisait remarquer après la qualification, samedi, et pris encore plus de sens. Il estimait qu'on ne devait pas l'exclure de la course au titre, et sa troisième place au championnat du monde, au soir de sa septième manche 2022, à six longueurs de Charles Leclerc et 15 du leader Max Verstappen, en est la meilleure des preuves.
Etrangement pas en confiance sur cette piste où il s'était promené en 2021, incapable de négocier le freinage du virage n°1 aussi bien que son voisin de stand, Max Verstappen a fini troisième à la place de Charles Leclerc grâce à l'autre undercut réussi par l'équipe de Christian Horner, au 22e tour. Et ces trois points pris au Monégasque sont une bonne affaire pour lui, tant il n'a jamais senti qu'il avait eu prise sur les événements.

Franchissement de ligne jaune sans suite

A l'entendre, il n'a même pas attaqué. "J'ai fait de mon mieux, après ce qui est arrivé samedi avec la qualification stoppée au drapeau rouge, a-t-il déclaré. Collectivement, nous avons vraiment fait du bon boulot avec la stratégie pour rester devant les Ferrari. L'équipe peut être ravie. Ce fut une course très mouvementée. Par chance, rien de dingue ne s'est passé, à part pour Mick [Schumacher] bien sûr, et j'ai entendu qu'il allait bien. C'est un résultat sensationnel pour Checo et je suis très content pour lui."
Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Monaco 2022
A la question de savoir s'il a songé à dépasser Sainz dans le final, sa réponse a été claire. "Non. Il n'y avait rien à faire à la fin, a-t-il assuré sur Canal+. C'était assez ennuyeux, il n'y avait rien que je puisse faire. Dès qu'on se rapproche à moins de 0.6", les voitures glissent trop, on ne peut pas rester suffisamment près."
Finalement, c'est un acte défensif qui ressort de sa course. Au 23e tour, il est ressortir volontairement large de la sortie des stand, en coupant la ligne jaune pour empêcher Charles Leclerc de le passer. "Il fallait que je le fasse, autrement il m'aurait passé", a-t-il expliqué au site The Race, avec l'aplomb qu'on lui connaît.
Seulement, la manœuvre n'a pas plu à Ferrari plus que celle de son coéquipier Sergio Pérez. Après l'arrivée, la Scuderia a porté réclamation contre les pilotes de Milton Keynes, qui ont été convoqués chez les commissaires pour s'expliquer sur cette infraction, il est vrai pas très flagrante. "Les race director notes disent clairement qu'il faut rester à droite (de la ligne jaune)", avait expliqué Mattia Binotto, le directeur d'équipe de Ferrari, en direct à Canal+ juste après l'arrivée.
Les commissaires de course ont finalement rejeté la réclamation de l'équipe italienne.
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