Le Grand Prix de Sao Paulo en questions : Verstappen (Red Bull) tranquille, remontée de Pérez, plan d'Alpine...

Pour le suspense, on aimerait beaucoup vous répondre par la négative mais depuis le début du week-end, le Néerlandais et Red Bull dégagent, encore plus que d'habitude, une impressionnante sérénité. Chatouillé lors des deux qualifications, le triple champion du monde a encore de la marge sur les longs relais.

Il existe tout de même un petit contre-argument statistique : à Interlagos, le pilote élancé depuis le deuxième rang s'impose une fois sur trois en moyenne. C'est le taux (33%) le plus élevé pour cet emplacement parmi tous les circuits ayant accueilli plus de cinq Grands Prix, à égalité avec Suzuka.

C'est une possibilité, comme l'ont souligné plusieurs pilotes dès jeudi. Tous les ingrédients sont encore réunis : un format Sprint limitant les vérifications et les possibilités de réglages pour les écuries, une piste bosselée, certains vibreurs agressifs, des conditions changeantes tout au long du week-end. Cette fois, les équipes devraient prendre un peu plus de précautions. Mais les contrôles pourraient également être plus nombreux puisqu'il y a moins d'urgence avant de rejoindre Las Vegas.

La surchauffe ! Le tracé d'Interlagos limite les écarts entre les monoplaces et plusieurs écuries (Ferrari, Mercedes, Alpine...) ont beaucoup souffert de températures excessives des moteurs lors du Sprint. Ce sera encore un facteur important durant, au moins, la première partie de la course. Même s'il devrait faire un peu moins chaud dimanche que samedi.

C'est ce que pourrait laisser penser la présence de ses deux pilotes sur la deuxième ligne, avec Lance Stroll devant Fernando Alonso. Mais l'écurie de Mike Krach a simplement été plus maline que les autres en trouvant le bon timing en qualification. Le Sprint Shootout puis le Sprint ont largement lissé des performances qui devraient tout de même être meilleures qu'à Mexico.

Ces trois pilotes ont été rétrogradés de deux rangs chacun sur la grille de départ pour avoir ralenti sans se positionner suffisamment sur la gauche dans la voie de sortie afin de ne pas gêner d'autres pilotes. Tous ont tenté d'échapper à l'interdiction de "stationner" dans la voie des stands. George Russell (Mercedes) s'élancera donc huitième, Esteban Ocon et Pierre Gasly (Alpine) partiront respectivement depuis les 14e et 15e positions.

Les Bleus partent de loin mais ils ont complètement orienté leur stratégie pour la course. Alpine a opté pour une configuration aérodynamique similaire à celle de Monza afin d'être en mesure d'attaquer dans la ligne droite de départ/arrivée. Depuis le début du week-end, les monoplaces tricolores sont celles qui atteignent d'ailleurs les plus hautes vitesses de pointe. Mais le Sprint a semé le doute : dans des trains DRS, l'avantage n'est pas si net. À la régulière, ça paraît compliqué.

Jusqu'au podium, sans doute. Neuvième sur la grille, le Mexicain a estimé avoir été victime de malchance et cette fois, ce n'est absolument pas une excuse. "Checo" a rivalisé lors du "Shootout" avec des pneus usés et fait parler l'avantage DRS de Red Bull en Sprint. Il a l'occasion de sécuriser sa place de dauphin au Championnat.

Le manufacturier prévoit deux arrêts pour boucler les 71 tours, avec l'utilisation de "tendre" puis de deux trains de "medium". Mais George Russell (Mercedes) a estimé qu'un plan à trois stops était envisageable. C'est d'ailleurs ainsi que Carlos Sainz (Ferrari) s'était fait une place sur le podium l'année dernière. Précision importante : derrière l'intouchable Verstappen, Leclerc pourra passer des pneus neufs à chaque arrêt. Ce qui n'est pas le cas des Mercedes, par exemple.

Depuis 2017, le poleman du Grand Prix de Hongrie a toujours remporté le Grand Prix du Brésil (devenu Grand Prix de São Paulo). Cette année, c'est Lewis Hamilton qui a dominé la qualification au Hungaroring. Pas sûr que cette drôle de série s'étende encore...

Extinction des feux à 18 heures en France.