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La nuit du chasseur

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/09/2010 à 15:42 GMT+2

Fernando Alonso (Ferrari) s'est encore rapproché de la place de N.1 mondial en remportant le GP de Singapour, dimanche, devant Sebastian Vettel (Red Bull) et Mark Webber (Red Bull). Une bonne opération renforcée par l'abandon de Lewis Hamilton (McLaren), victime d'un accrochage avec Mark Webber.

2010 GP de Singapour Ferrari Alonso

Crédit: AFP

Fernando Alonso (Ferrari) a encore repris du terrain à Mark Webber (Red Bull) dans sa course-poursuite à la place de leader du Mondial, en enlevant dimanche son deuxième succès consécutif, à l'occasion de la 15e manche 2010. Ce n'est peut-être pas un hasard si, en cette période où les nerfs sont mis soumis à rude épreuve, il a été le premier pilote depuis le Grand Prix d'Europe, fin juin, à convertir une pole position en victoire. Infaillible dans un environnement de proximité bétonnée qui pardonnait peu, le double champion du monde espagnol s'est attaché à imprimer en permanence le rythme sous les projecteurs. Pendant 61 tours, il a maintenu une marge comprise entre une et trois secondes sur Sebastian Vettel (Red Bull) au gré du trafic et des neutralisations. Il y en a eu deux, en début d'épreuve pour dégager la Force India de Vitantonio Liuzzi, et à mi-course pour évacuer la Sauber de Kamui Kobayashi et l'Hispania de Bruno Senna.
Au final, l'as de Maranello, a coupé la ligne 0.2 sec devant Sebastian Vettel (Red Bull) et 29.1 sec devant Mark Webber (Red Bull), qui a gagné son pari de passer les McLaren au stand en stoppant dès le tour 4 pour prendre des pneus durs. L'Australien, en difficultés pendant trois jours, a par chance limité les dégâts au championnat en sortant involontairement de la course Lewis Hamilton (McLaren), sur une passe d'armes qui fera couler beaucoup d'encre.
Au stand, Vettel redémarre en 2e...
Au championnat Pilotes, Webber reste en tête avec 202 points alors qu'Alonso déloge Hamilton de la 2e place, avec 191 unités contre 182. Vettel s'empare de la 4e place au détriment de Button, 4e du jour. L'Allemand capitalise 181 points contre 177 au champion du monde en titre. Vingt-cinq points séparent donc les cinq candidats à la consécration à quatre courses du dénouement, soit exactement une victoire.
"Ce fut éprouvant, long, avec la safety car et les retardataires à doubler, surtout à la fin, où il y a eu un groupe de cinq voitures à passer", a relevé Alonso. "Et puis, il y avait un drapeau jaune dans la ligne droite avec une voiture en feu (ndlr : la Lotus de Kovalainen). Il n'était pas possible de passer là, il fallait donc garder une marge de sécurité avec ceux de devant pour ne pas doubler sous drapeau jaune ou un truc du genre. Sachant à quel point c'est dur de doubler ici, j'ai contrôlé autant que je pouvais Sebastian [Vettel] dans les deux derniers tours, sans prendre de risques."
De son côté, Vettel a admis avoir manqué l'occasion qui lui a été donnée de faire basculer la course, au stand. "Au début, j'ai du le laisser partir (Alonso), et vers la fin du premier relais mes pneus étaient presque fichus et la voiture glissait partout", a t-il expliqué, avant de préciser : "Je suis rentré au même tour que lui, mais j'ai malheureusement commis une petite erreur (ndlr : il a quitté son emplacement en démarrant en 2e vitesse) ; Mais de toute façon, ça aurait été serré. Et puis, ce fut un peu l'histoire de toute la course : j'ai essayé d'attaquer pour revenir mais il n'a commis aucune faute majeure. Et comme il l'a dit, c'est difficile de dépasser ici. Ça aurait été trop risqué. Au bout du compte, nous sommes deuxièmes et ça rapporte de gros points."
Kubica, quel spectacle !
"Les gros points que nous ramenons aident au championnat Constructeurs. Et tout reste ouvert au championnat Pilotes", a-t-il ajouté. Effectivement, Red Bull a infligé un 33-12 à McLaren, et les positions s'en trouvent quelque peu distendues au Mondial Constructeurs : RBR mène avec 383 points contre 359 à McLaren.
Derrière le carré d'as, Nico Rosberg (Mercedes), 5e, a encore prouvé qu'il aimait les rues de Singapour, et Rubens Barrichello (Williams), 6e, que sa Williams avait bien passé la surmultiplié en cette fin de saison. Robert Kubica (Renault), 6e mais victime d'une crevaison lente, a animé la fin de course en allant chercher avec ses pneus neufs Jaime Alguersuari, Sébastien Buemi (Toro Rosso), Vitaly Petrov (Renault), Felipe Massa (Ferrari), Nico Hülkenberg (Williams) et Adrian Sutil (Force India). Son directeur, Eric Boullier, a apprécié : "Il a magnifiquement piloté pour revenir à la 7e place. Il a gagné six positions en neuf tours, ce qui a été l'un des moments forts de la course."
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