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Alonso alerte Ferrari

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/09/2012 à 22:59 GMT+2

Fernando Alonso (Ferrari) pense qu'il a la baraka mais que ça ne va pas durer. Et réclame des progrès en urgence.

2012 GP de Singapour Ferrari Alonso

Crédit: Ferrari S.p.A.

Fernando Alonso n'aime pas se répéter. L'Espagnol est parvenu jusque là à tirer parti de circonstances pluvieuses et de la malchance de ses adversaires pour sur-performer à bord d'une Ferrari en déficit d'appui. Course après course, il ne cesse d'avertir son staff sur ce carrosse rouge qui risque de finir en citrouille. En leader-survivor du Mondial, il vient de signer deux podiums pendant que Sebastian Vettel (Red Bull), Lewis Hamilton et Jenson Button (McLaren) laissaient de gros points en route sur des aléas mécaniques, à Monza et à Singapour. Vendredi, il n'avait pas apprécié de constater que le nouvel aileron arrière manquait de développement ; et qu'il n'était pas prêt à courir. Le signe que le Reparto corse de Maranello n'a peut-être plus grand chose dans ses cartons et que les nouveautés ressemblent plus à des ébauches. Alors que Red Bull et McLaren ajoutent de l'appui sur leurs machines avec une assurance et une régularité de métronome.
"Au bout du compte on s'en sort, mais ça ne peut vraiment pas continuer comme ça", a pesté le champion du monde 2005 et 2006, à la descente du podium singapourien. "On ne peut pas être toujours dans le cas où mes plus proches rivaux abandonnent, comme c'est arrivé lors des deux dernières courses, et on ne peut continuer à penser que ça va durer jusqu'à la fin de la saison avec des qualifications comme hier, où notre performance était presque à une seconde des meilleurs." A Monza, Vettel avait été stoppé par un défaut de son alternateur et Button par un problème d'alimentation en essence. Dimanche, Hamilton patronnait l'épreuve lorsque sa boîte de vitesses l'a stoppé net.
"J'espère que d'icilà nous aurons trouvé"
Cet été, Fernando Alonso avait loué le formidable travail d'exploitation des hommes en rouge, capables de maximiser le potentiel limité de la F2012 sur des circuits réclamant du grip aéro. Il l'a redit publiquement mais, à ses yeux, ça ne suffit plus. "En piste, nous parvenons à tirer la quintessence de ce que nous avons, en commettant peu d'erreurs, grâce à un super travail de l'équipe : rien que pour ça, nous méritons d'être là où nous sommes au championnat", a lancé ce parfait team player.
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2012 GP de Singapour Ferrari Alonso

Crédit: Ferrari S.p.A.

"Aujourd'hui, nous avons pris l'avantage sur trois de nos quatre principaux rivaux (ndlr : Hamilton, Webber et Räikkönen mais pas Vettel), ce qui est positif. C'était probablement le circuit le plus difficile pour nous : nous trouverons des caractéristiques en partie similaires en Corée et à Abou Dabi, mais j'espère que d'ici là nous aurons trouvé une façon d'améliorer la voiture", a ajouté l'Ibère, relégué à 0"854 en qualification samedi. Il faut relever l'expression "une façon d'améliorer la voiture" : elle laisse entendre que la Scuderia a épuisé ses voies de développement les plus prometteuses, et qu'aucun nouveau relais de progrès n'a été clairement identifié.
"J'ai roulé confortablement vers le podium"
Au cours de deux heures d'une course harassante, "Nando" a gagné deux places, entre sa cinquième position à l'issue du premier tour et le damier. Il a bénéficié des abandons de Lewis Hamilton (McLaren) et de Pastor Maldonado (Williams). Et encore, il a pu appliquer le plan qui l'aurait normalement mené à la cinquième place en se faisant une nouvelle fois respecter au coup d'envoi. Avec plus de peine que d'habitude, néanmoins. "Le départ n'a vraiment pas été le meilleur de la saison mais par chance je suis parvenu à reprendre immédiatement la position à Di Resta (Force India)", a-t-il raconté. "Au premier pit stop (tour 12), je me suis retrouvé dans le trafic, mais j'avais senti que les pneus commençaient à trop se dégrader, et nous avons décidé de stopper. En 'super tendre', nous étions plus compétitifs, mais par la suite, au second pit stop (tour 30), la voiture de sécurité est intervenue, ce qui a favorisé Button et Vettel."
"Juste avant le restart, les deux leaders ont failli entrer en collision et j'ai perdu quelques mètres car j'étais en train de changer des réglages sur mon volant", a-t-il précisé. "A ce moment-là, nous ne savions pas si nous devrions encore nous arrêter, mais à la seconde neutralisation, des pilotes ont stoppé et nous avons décidé de rester en piste, même si nous ne savions pas si nous allions souffrir de dégradation pneumatique sur la fin. Mais ce ne fut pas le cas et j'ai roulé confortablement vers le podium. Ce fut une course éprouvante physiquement, vraiment la plus fatigante de toute la saison : trois cents kilomètres étranges par cette chaleur et dans une humidité aussi élevée c'est très stressant."
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