Grand Prix de Singapour | Libres 2 : Les Ferrari remettent ça, avec Mercedes et Aston Martin en embuscade

Ferrari carbure à Singapour, de jour comme de nuit. Après l'heure diurne de découverte de la piste de la quinzième manche du Mondial, avec des lézards en obstacles improvisés, les essais libres 2 de l'épreuve asiatique ont de nouveau suggéré vendredi que les bolides rouges avaient peut-être un coup à jouer ce week-end par les conditions particulières de la cité-état - chaleur et forte humidité - qui conviendraient moins bien aux Red Bull.

Carlos Sainz, cette fois devant son voisin de garage Charles Leclerc, a dominé la seconde session de préparation à la course la plus extrême de l'année en accomplissant un tour en 1'32"120. Seulement 0"018 plus vite que le Monégasque, chaussé comme tous les pilotes en gommes rouges "tendre" pour simuler une qualification. Mais au-delà des temps, on retient surtout de cette séance assez calme la compétitivité des SF23 dès leur premiers assauts contre le chrono, une facilité que n'a montré aucune autre machine rivale.

Car un écart plus important qu'en première séance est apparu au bout des 60 minutes de test. Et encore, George Russell a rapproché sa Mercedes à 0"235 seulement en tout fin de session. Au volant de la monoplace allemande à l'adaptabilité toujours incertaine cette année, le jeune britannique peut se satisfaire d'avoir devancer Fernando Alonso (Aston Martin), de retour aux affaires après un Grand Prix d'Italie un peu laborieux. Quatrième à 0"358, l'Espagnol de 42 ans mène un peloton de pilotes étrangement espacés d'un dixième, de 0"4 à 0"9, à savoir Lewis Hamilton (Mercedes), Lando Norris (McLaren), Sergio Pérez, Max Verstappen (Red Bull), Kevin Magnussen (Haas) et Valtteri Bottas (Alfa Romeo).

Insatisfait de la tenue de cap de sa RB19 dans les virages, en déficit de grip à chaque accélération en essais libres 1, Max Verstappen n'est pas parvenu à boucler un tour sans trouver quelqu'un sur son chemin, ce qui explique son temps en retrait. Une façon de dissimuler ses difficultés de mise au point, aussi ? Samedi le dira, car dans l'autre monoplace autrichienne, Sergio Pérez n'a jamais été à l'aise au freinage.

Membres inattendus du top 10, Kevin Magnussen (Haas) et Valtteri Bottas (Alfa Romeo) devront probablement lutter samedi contre Esteban Ocon, Pierre Gasly et Oscar Piastri (McLaren) pour entrer en Q3, mais pour l'heure les Alpine boys et le débutant australien, qui ne bénéficie pas des nouveautés de Woking ce week-end, ne sont pas au mieux.