Grand Prix de Singapour | Max Verstappen (Red Bull) brandit la menace : "Bien sûr que ça affecte mon avenir en F1"

Max Verstappen est vexé. Sanctionné pour avoir utilisé le mot "baisé" en conférence de presse, le Néerlandais a une nouvelle fois décidé d'expédier ses réponses en conférence de presse, après le Grand Prix de Singapour. Dimanche, il a même assuré que cette drôle de guéguerre avec la FIA pourrait avoir une influence sur la suite de sa carrière, et un départ à la retraite anticipé.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Singapour 2024

Crédit: Getty Images

On ne sait pas vraiment où mènera la drôle de bataille contre les gros mots des pilotes de Formule 1. Permettra-t-elle, à terme, d'offrir une meilleure image aux spectateurs et, surtout, un meilleur exemple pour les jeunes adeptes du karting ? Difficile d'y répondre. L'ambition a quelque chose de louable, de respectable même, mais elle interroge aussi sur l'influence que l'on prête à cette discipline.
Ce que l'on peut d'ores et déjà affirmer, en revanche, c'est que les pilotes n'ont pas été très réceptifs. Ceux qui ont pris leur précaution l'ont plutôt fait avec une forme de dérision : en zone mixte, on a entendu Charles Leclerc couper sa phrase avant une grossièreté pour "éviter de faire les travaux d'intérêt général avec Max". Dans la cool room, on a souri lorsque Oscar Piastri a demandé à Lando Norris de lui décrire ses sensations, après une grossière erreur, "mais sans utiliser de gros mots".
Bref, une bonne partie d'entre eux s'est certainement sentie infantilisée. Max Verstappen, lui, n'a vraiment pas apprécié d'être sanctionné pour avoir juré en conférence de presse. Le triple champion du monde l'a vécu comme une déclaration de guerre. Alors il a pris ses armes. Lors des conférences de presse d'après qualification et d'après course, le Néerlandais s'est contenté de réponses (très) courtes. Et a invité les journalistes à lui poser des questions à l'extérieur du strict cadre de la FIA. "Je dois y être présent [sous peine de sanctions supplémentaires, NDLR], mais il n'y a pas de règle concernant la longueur des réponses." Et toc.
Verstappen, devenu maître en communication - exercice dans lequel il était parfois maladroit à son arrivée en F1 - sait aussi que sa parole a maintenant beaucoup plus de poids et d'écho que les directives de la FIA. Alors, pour tenter de faire pencher ce drôle de bras de fer en sa faveur, il a brandi une menace qu'il avait déjà utilisée à plusieurs reprises pour protester contre certaines décisions actées ces dernières années, (les sprints, la lourdeur du calendrier, etc).
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Max Verstappen (Red Bull) en conférence de presse lors du Grand Prix de Singapour 2024

Crédit: Getty Images

Le leader de Red Bull s'est souvent dit prêt à mettre sa retraite dans la balance. Dimanche, à Singapour, il a récidivé. "Bien sûr que ça affecte mon avenir en Formule 1, a-t-il confié aux journalistes présents sur place, dont ESPN. Vous savez, quand vous ne pouvez plus être vous-mêmes, que vous devez faire face à ce genre de choses stupides, ça compte. Je suis à un stade de ma carrière où je ne veux plus avoir à faire à cela. C'est vraiment usant."
Attaché à l'ADN de son sport, et donc forcément un peu lassé par son évolution récente, Verstappen compte bien garder son authenticité. "Nous ne voulons pas devenir des robots, a-t-il insisté. Ce n'est pas comme ça que les choses devraient se dérouler. Évidemment, personne ne veut proférer des insultes à tout bout de champ. Mais je pense qu'il faut que l'on soit capable d'exprimer nos émotions. C'est ce qu'est la course et c'est comme ça dans n'importe quel sport. C'est ridicule. Absolument ridicule."
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