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Bonus-malus : Hamilton marche sur l'eau, Verstappen et Bottas explosent, Leclerc enrage

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 16/11/2020 à 11:12 GMT+1

GRAND PRIX DE TURQUIE - Lewis Hamilton (Mercedes) était le meilleur pour rester sur la piste et attendre son heure de gloire, dimanche. Mais autour du nouveau septuple champion du monde, d'autres ont aussi pris l'ascenseur émotionnel, comme Max Verstappen (Red Bull), Valtteri Bottas (Mercedes) ou Charles Leclerc (Ferrari). Pour ne citer qu'eux.

Lewis Hamilton (Mercedes) sur le podium du Grand Prix de Turquie après avoir décroché son 7e titre, le 15 novembre 2020

Crédit: Getty Images

Note : 4/5

Parce qu'un tel chaos nous a rappelé que tous les pilotes sont des héros. Avec leurs forces et leurs faiblesses, ils ont rendu cette course exceptionnelle.
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7 titres mais pas que ça : Hamilton, les (autres) chiffres d'une domination sans précédent

Le champion : Lewis Hamilton (Mercedes)

Une course à sa dimension. Le Britannique a survécu à la cohue du premier virage en sortant troisième. Puis il a perdu deux positions sur une faute et n'a rien pu faire contre Alexander Albon (Red Bull). Bloqué par Sebastian Vettel (Ferrari), il n'a jamais voulu trop en faire avec ses pneus qui "ne fonctionnent pas bien", et un écart au 15e tour lui a rappelé que cette course pouvait se terminer dans la seconde.
Le 360° de Max Verstappen (Red Bull) fut un coup de semonce, le nouveau tête-à-queue de Bottas un avertissement de plus. La rentrée de Sebastian Vettel (Ferrari) au stand, une erreur stratégique libératrice. Il fallait rester avec ces fichues pneus "intermédiaire". Jusqu'au bout. Pour avancer lentement mais sûrement, telle la tortue de Jean de La Fontaine.
Son dépassement sur Sergio Pérez (Racing Point) au 37e des 58 tours fut limpide. Pour la première fois en quatre ans, Lewis Hamilton a accompagné un titre d'une victoire. Un privilège pour son septième sacre que Michael Schumacher n'avait pas eu à Spa en 2004.

Le baroudeur : Lance Stroll (Racing Point)

Le Canadien avait fait des départs incisifs cette saison et il n'a pas failli lors de sa première pole position en carrière. Il a mené impeccablement, en matraquant le chrono, jusqu'au 35e tour. C'est là que tout s'est gâté. Il ne voulait pas rentrer, il avait raison. Il ne s'en est jamais remis. Neuvième au final, quand on a fait presque les deux-tiers de la course en tête, c'est dur à encaisser.

Le frustré : Max Verstappen (Red Bull)

"Il est génial sous la pluie et même lui a fait un tête-à-queue !", a dit Lewis Hamilton. Ça ne consolera pas le Néerlandais d'avoir manqué une occasion en or, même si dans ces conditions on ne peut rien considérer comme acquis.
Le n°33 de Red Bull, en rogne samedi à cause d'une pole manquée pour un mauvais choix de pneus, a eu un mal fou à décoller sur la grille en raison du déclenchement de son anti-calage.
Il s'est vite refait mais il est tombé sur un os nommé Sergio Pérez (Racing Point), qu'il a suivi de trop près au 18e passage. Un 360° à pleine vitesse, une équerre et des pneus carrés plus tard, il consommait sa défaite au stand. P6, c'est mal payé.

L'homme en colère : Charles Leclerc (Ferrari)

Le Monégasque est descendu du podium dans la dernière difficulté de la course. Parti en glissade, il a laissé filer Sergio Pérez (Racing Point) et son coéquipier Sebastian Vettel.
Ce qui l'a fait longuement fulminer dans le tour d'honneur. "J'ai fait un boulot de m… quand ça compte", a-t-il répété. "J'ai été aussi stupide qu'à Bakou", a-t-il ajouté, en référence à son crash en qualification, l'an dernier.

Touché, coulé : Valtteri Bottas (Mercedes)

Le Finlandais n'est décidément pas l'homme des grandes occasions. Il était là pour retarder le sacre de Lewis Hamilton, il a littéralement explosé en plein vol à coups de tête-à-queue, glissades et sorties de piste.
Dès le premier tour, le fatalisme a pris le dessus, comme trop souvent chez lui. Reparti suite à un tête-à-queue pour éviter la Renault d'Esteban Ocon (Renault), puis victime d'une touchette au n°9, il a perdu ses moyens les 57 tours suivants. "Dès lors, la voiture ne fut plus la même. J'ai galéré pour rester sur la piste", a-t-il raconté.

Le bonus : Le podium de Sergio Pérez (Racing Point) et Sebastian Vettel (Ferrari)

La revanche des laissés pour compte. Le Mexicain n'a jamais donné l'impression qu'il pouvait gagner mais cette deuxième place qu'il a récupérée au dernier moment est une juste récompense pour sa contribution à la compétitivité de Racing Point cette année.
Quant à Sebastian Vettel, son précédent podium datait du 27 octobre 2019, à Mexico. Il pilotait depuis des mois sans motivation mais il ne méritait pas de partir comme ça. Il laisse une bonne image de son passage à la Scuderia.

Le malus : Renault

Dixième, Daniel Ricciardo rétrograde de 4e à 6e au Championnat (96 points) derrière Sergio Pérez (100) et Charles Leclerc (97). Esteban Ocon 11e, Renault (139 pts) encaisse un autre uppercut de la part de Racing Point (154) et McLaren (146), respectivement 3e et 4e chez les constructeurs.

La déclaration : Sebastian Vettel (Ferrari)

"Je lui ai dit (à Lewis Hamilton, dans le parc fermé) que c'est un moment très spécial pour nous car nous pourrons témoigner cette histoire qui s'est écrite aujourd'hui. Je pense qu'il est assurément le plus grand de notre époque. Emotionnellement, Michael sera toujours le plus grand pour moi, mais de part ce qu'il a accompli, Lewis est le plus grand."
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