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Grand Prix des Etats-Unis | Stupeur : Max Verstappen (Red Bull) vainqueur sous les huées

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 23/10/2023 à 08:05 GMT+2

Il a mis une nouvelle fois au pas ses adversaires, plus nombreux que d'habitude, dimanche sur la piste d'Austin. Mais il lui en restait en bas du podium, ce qui n'était pas prévu. Max Verstappen (Red Bull) a été copieusement sifflé par une frange du public du Circuit des Amériques, fans de Lewis Hamilton (Mercedes) et de son coéquipier, Sergio Pérez...

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2023

Crédit: Getty Images

Couvert de gloire depuis trois ans à coups de records, Max Verstappen n'a pas encore tout gagné. Il n'a manifestement pas conquis les cœurs outre-Atlantique, ni même - plus grave - le respect dû à son rang de triple champion du monde partout où il va. Le palmarès orné depuis dimanche d'autant de victoires que d'étoiles sur le drapeau des Etats-Unis d'Amérique, le Néerlandais a essuyé des sifflets lors de son apparition sur le podium de la dix-huitième manche du championnat du monde, à Austin, où ses oreilles ont encore sifflé une fois l'hymne néerlandais joué.
"C'est incroyable de remporter mon cinquantième Grand Prix ici", avait-il confié, quelques minutes plus tôt, après son 15e succès en 18 courses, et son troisième consécutif dans la capitale du Texas. Il commence à apprécier la place qu'il occupe dans le Panthéon de la discipline - Alain Prost et ses 51 victoires sont sa prochaine cible - mais pour la cote d'amour, ça coince sérieusement. Spécialement en terres américaines où Lewis Hamilton (Mercedes) a gagné six fois et redit après sa deuxième place l'admiration que inspire le pays depuis son premier voyage, à huit ans, et tout l'amour que lui rendent les fans.
Ces derniers étaient en bas du podium et on peut soupçonner une partie d'entre eux d'avoir bruyamment pris leur distance avec le Batave, qui avait fait le ménage sans foi ni loi au départ du sprint samedi, dans les roues de Charles Leclerc (Ferrari). Mais ceux qui l'ont hué avec le plus de rancoeur sont certainement à chercher du côté des inconditionnels de son coéquipier, Sergio Pérez, qu'il martyrise sans état d'âme sur la piste depuis deux ans, avec la bénédiction de Red Bull, qui a choisi son camp depuis longtemps.

"Je vais continuer d'attaquer pour en avoir plus !"

Dans cette ambiance de défiance, encore manifestée lorsqu'il a soulevé le trophée du vainqueur sous les "Checo, Checo", Max Verstappen s'est montré impassible. Toutefois, il aura dans les jours à venir l'occasion de penser à la réception qui l'attend, le week-end prochain au Mexique…
Nénamoins, il en faut plus pour le déséquilibrer, et dimanche a encore montré qu'il savait composer avec les situations difficiles. Sixième au départ, il a opéré une remontée patiente pour mettre successivement George Russell (Mercedes), Carlos Sainz (Ferrari), Charles Leclerc (Ferrari), Lewis Hamilton (Mercedes) et finalement Lando Norris (McLaren), tombé comme un fruit mûr, dans ses rétroviseurs. Même s'il a dû passer une deuxième fois le Monégasque, sur un arrêt, au 39e des 56 tours, pour voler définitivement vers un nouveau triomphe.
"Je partais sixième et j'ai beaucoup souffert des freins, a-t-il dit, confirmant la teneur de ses nombreux échanges avec son ingénieur, Giampiero Lambiase. J'ai raté quelques point de freinage. J'avais eu la même sensation hier, ça a rendu ma course plus difficile... C'était très serré à la fin, avec les retardataires aussi. Je ne voulais pas détruire mes pneus sur la première partie de course et je commençais à souffrir des freins. Ça a mis du temps pour trouver un équilibre." Et d'assurer que sa faim était intacte en déclarant : "C'est incroyable de remporter mon cinquantième Grand Prix ici, je suis très fier. Je vais continuer d'attaquer pour en avoir plus !"
15/18 est désormais le nouveau ratio de succès le plus élevé de l'histoire de la Formule 1 (83,3%), l'égal en nombre de son total atteint l'an passé (15 victoires en 22 courses), et il lui reste quatre Grands Prix pour le surpasser. Max Verstappen n'a pas fini de sévir. Pour le plus grand bonheur de ses supporters et le déplaisir de ses détracteurs.
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