GP du Brésil 2013 - Mark Webber (Red Bull) : "J'ai été submergé par l'émotion"

Après un parcours ponctué par 13 pole positions et 9 victoires, Mark Webber (Red Bull) a achevé son 215e et dernier grand prix de Formule 1 par une deuxième place, dimanche au Brésil. A l'issue d'une journée remplie d'émotions. "Le moment le plus difficile pour moi aujourd'hui, c'était de monter dans la voiture pour la dernière fois", a déclaré l'Australien de 37 ans, qui a arraché la troisième finale du Championnat à Lewis Hamilton (Mercedes). "Je dois avouer que j'ai été submergé par l'émotion, c'était ma plus grosse émotion de la journée. Après, passer la ligne d'arrivée et retrouver tout le monde, c'était bien aussi. Christian (ndlr : Horner, le directeur d'équipe) m'a dit à la radio de profiter de mon dernier tour et c'est ce que j'ai fait, en roulant le plus lentement possible."

Pour savourer jusqu'au bout, il a fait un geste rare : ôter son heaume dans le tour d'honneur. "C'était bien d'enlever le casque pour mon dernier tour car dans ce sport, ce n'est pas toujours possible d'apporter une touche personnelle", a-t-il déclaré. "On a toujours le casque sur la tête, donc c'était agréable de l'enlever pour voir les commissaires de course et les fans, une jolie expérience. J'ai entendu beaucoup plus de bruits qu'en général je n'entends pas."

Sur le podium, son coéquipier Sebastian Vettel lui a laissé la parole en premier, et reconnu qu'ils n'avaient pas eu "les meilleures relations du monde" mais qu'ils s'étaient "toujours respectés, professionnellement". "Seb et moi, nous avons eu parfois des difficultés, et c'était plus facile pour moi d'être ami avec Fernando [Alonso], car il court pour une autre équipe, mais terminer sur le podium avec ces deux gars, ça veut dire beaucoup, car ils ont été les meilleurs de cette génération et j'ai beaucoup couru contre eux", a commenté l'Aussie, qui va se tourner à présent vers le Championnat du monde d'Endurance (WEC) avec Porsche. "Ça montre aussi que je peux encore bien piloter à la fin de ma carrière en F1 et que le timing de ma retraite est bon."

"J'ai adoré la F1, je n'aurais jamais pu rêver de la carrière que j'ai eue, de tous ces hauts fantastiques et de ces bas très délicats", a-t-il poursuivi. "On sait que ça doit se passer comme ça et on apprend dans l'adversité. Les meilleurs souvenirs, les plus forts, sont des moments passés dans la voiture, car c'est pour ça qu'on s'est entraîné. Piloter à la limite, on me payait pour le faire et ça me plaisait. Je ne voudrais pas que ce soit mon dernier week-end chaque semaine, car c'était très intense, mais c'était très émouvant. Beaucoup de messages que j'ai reçus, venus du monde entier, ont été incroyables. C'était vraiment une journée très spéciale."