Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Une Lotus très bien réglée

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/06/2012 à 02:12 GMT+2

Romain Grosjean (Lotus) a vu la victoire de près dimanche grâce à un énorme travail de préparation qui lui a autorisé un seul arrêt.

2012 GP du Canada Lotus Grosjean

Crédit: Lotus F1 Team

Romain Grosjean est désormais bien plus à sa place dans l'élite mondiale, septième avec 53 points, à deux longueurs de son expérimenté coéquipier, Kimi Räikkönen. A Montréal, le Français a fait un nouveau pas vers la plus haute marche du podium, en étant seulement précédé sous le damier par Lewis Hamilton (McLaren). Encore une fois le meilleur pilote Lotus en qualification, le presque débutant a mené une course pleine de discernement et de discipline pour échouer à 2"5 du Britannique. Il n'a jamais réellement fait figure de vainqueur mais sa performance a formé un tout prometteur : sur un circuit punitif qu'il ne connaissait pas, il a respecté un tableau de marche strict pour couronner le travail de toute une équipe.
Dépossédé de sa septième place par Paul di Resta (Force India) au départ, il s'est signalé en tête au 21e des 70 tours, en meilleur utilisateur des gommes "très tendre" parmi les gros bras. Une réelle performance : Sebastian Vettel (Red Bull), leader sur le premier relais, avait tenu quatre tours de moins. Descendu au neuvième rang, le champion GP2 2011 a alors tracé sa route patiemment, jusqu'à en tirer un formidable dividende en fin de parcours. Lewis Hamilton (McLaren) hors de portée, il a doublé un à un ses adversaires, parmi lesquels Sebastian Vettel (Red Bull), tardivement converti à un second arrêt, et - surtout - un Fernando Alonso (Ferrari) en perdition pneumatique, au 66e tour.
49 tours en "tendre"
"La course était incroyable et notre stratégie à un arrêt a parfaitement fonctionné", a déclaré l'espoir tricolore de 26 ans. "Ce n'était pas une course facile, nous voulions être agressifs pour obtenir un bon résultat. Les qualifications hier ont été un peu décevantes, mais nous avons beaucoup appris entre vendredi et samedi et nous en récoltons les fruits aujourd'hui. Il a fallu gérer les pneus pour un très long deuxième relais (49 tours) et ce n'était pas simple, mais cela a marché. Je le referai volontiers pour obtenir le même résultat. C'est fantastique de terminer deuxième pour ma première visite à Montréal et j'espère que je terminerai premier pour mon deuxième passage !", a-t-il conclu.
picture

2012 GP du Canada Lotus Grosjean

Crédit: Lotus F1 Team

Son patron a souligné cet accomplissement, qui égale le meilleur résultat en course jusque là signé par Kimi Räikkönen, à Bahreïn. "Le résultat doit beaucoup à un très bon travail d'équipe et à la concentration de chacun sur sa tâche", a dit le directeur français. "La E20 était très bien réglée pour la course, notre stratégie a fonctionné et permis aux deux voitures de finir beaucoup plus haut que leurs positions de départ et les pilotes ont superbement conduit. Romain a mené une excellente course et sa deuxième place est superbe pour l'équipe, spécialement pour ceux qui, à Enstone, continuent sans relâche à pousser le développement de la voiture dans tous les domaines. Nous savons que si nous pouvons faire mieux en qualification, nous serons capables d'aller chercher des résultats encore meilleurs en course. C'est notre prochaine tâche."
Et puis, sur un circuit de relances, l'utilisation du moteur était un facteur primordial. "Ce n'était pas une course facile parce que la consommation de carburant n'était pas évidente à estimer vendredi", a révélé Ricardo Penteado, chef motoriste de Renault. "Mais nous avons pris le risque d'être très agressifs et c'était le bon choix. La performance de Romain dans les derniers tours était impressionnante."
"C'était un peu tendu pour les pneus"
Le seul déçu du jour était finalement Kimi Räikkönen. Qualifié 12e suite à un un souci de différentiel, le Finlandais a hissé jusqu'à la huitième place. "La voiture était un peu mieux en course qu'en qualification", a-t-il noté. "J'ai eu l'impression d'être bloqué derrière d'autres pilotes parfois. La zone de DRS n'était pas très longue et c'est toujours une bataille difficile si celui qui vous précède utilise aussi son DRS. J'avais une possibilité de faire mieux, mais tout ne s'est pas mis en ordre."
Avant de venir au Québec, Romain Grosjean avait déclaré vouloir faire "une vraie course". C'est-à-dire sans pépin au départ, ni accrochage ou contrariété. Alan Permane a jugé que son dimanche avait répondu aux attentes de tous. "Tout s'est déroulé selon nos plans", a estimé le directeur des Opérations piste. "Avant la course, nous étions confiants dans le fait de pouvoir tenir une stratégie à un seul arrêt. C'était un peu tendu pour les pneus, mais il était clair depuis vendredi que les pneus avaient la performance et la longévité pour cela. Il faisait beaucoup plus chaud aujourd'hui et nous avons assisté à une avalanche de stratégies à deux arrêts, qui ne nous était pas utile. Romain a fait tout ce qu'il fallait et son résultat est amplement mérité. Pour Kimi, nous avons mis en place la stratégie inverse de celle de Romain en le faisant partir en 'tendre'. Cela a fonctionné et lui a permis de gagner quatre places au final. Nous avons vu deux courses très solides, alors nous sommes très heureux de rebondir de cette façon après Monaco."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité