Grand Prix du Mexique | Sainz brille, Norris reprend 10 points à Verstappen après de nouvelles tensions en piste

Une démonstration. Carlos Sainz (Ferrari) a converti sa pole position en victoire au Grand Prix de Mexico, dimanche soir. Surpris à l'envol par Max Verstappen, l'Espagnol a retrouvé les commandes de la course huit boucles plus tard. Alors que l'écurie italienne se dirigeait vers un second doublé de rang, Lando Norris a profité d'un décrochage de Charles Leclerc en fin d'épreuve pour monter sur la deuxième marche du podium et reprendre 10 points au Néerlandais.

Il rêvait d'une dernière victoire pour Ferrari avant de quitter Maranello. Sainz a laissé exploser sa joie dans le parc fermé du circuit des Frères Rodriguez, sept mois après avoir levé les bras en Australie. Le point final d'un week-end parfait pour le natif de Madrid. Samedi, il avait tout mis bout à bout en Q3 pour chiper la pole position à Verstappen et Norris. Les statistiques lui laissaient peu d'espoir avant le départ - sur les huit dernières éditions au Mexique, le poleman a gardé la tête à la fin du premier tour à seulement quatre reprises -, mais Sainz n'en avait cure.

Il a expérimenté la malédiction, dépassé par Verstappen au premier virage, mais c'était pour mieux doubler le Néerlandais. Un plongeon à l'intérieur, un freinage agressif et le triple champion devait s'incliner. Seul en tête, Sainz a pris le drapeau à damier avec 4,7 secondes d'avance sur Norris.

Le doublé n'était pas loin pour Ferrari. Leclerc semblait tenir la corde pour la deuxième place, mais le Monégasque s'est fait une belle frayeur au 63e tour en flirtant avec le mur, pressé par Norris. On ne sait par quel miracle le pilote Ferrari a ramené sa monoplace sur la piste. Une chose est certaine : Norris n'en demandait pas tant.

Le Britannique a signé l'opération presqie parfaite en Amérique latine. Sa bataille virile avec Verstappen aux virages 4 et 8 du 10e tour a causé au Néerlandais deux pénalités de dix secondes, et lui a permis de s'échapper. Si Verstappen a limité la casse en terminant sixième, Norris, lui, a récupéré 10 points qui le ramènent à 47 points de son rival. Ces 10 unités auraient pu être 11, mais Ferrari et Leclerc, rentré dans l'avant-dernier tour pour chausser des pneus tendres, l'ont dépossédé du point du meilleur tour.

Le Grand Prix de Mexico a connu un faux départ puisque l'accrochage entre Alexander Albon (Williams) et Yuki Tsunoda (Racing Bulls) a causé la sortie de la voiture de sécurité pendant six tours. Les Mercedes ont tenu le cap et gagné une position, Lewis Hamilton doublant George Russell pour P4.

Oscar Piastri (McLaren) a bondi de la dix-septième à la huitième place, performance que Sergio Pérez (Red Bull) n'a pas réussi à imiter. Humilié en qualification (P18), le Mexicain a vécu un calvaire long de 71 tours devant ses compatriotes, terminant dernier. Pis, Pérez a échoué à doubler Liam Lawson, son concurrent pour le baquet Red Bull en 2025...