F1 - Grand Prix du Mexique - "Je ne sais pas comment j'ai fait ça" : Lando Norris en pole position, le coup parfait dans la dernière ligne droite
Mis à jour 26/10/2025 à 11:51 GMT+1
Le coup de semonce au bon moment. Auteur de la pole position du Grand Prix du Mexique samedi soir, Lando Norris (McLaren) a signé une belle opération face à Max Verstappen (Red Bull) et Oscar Piastri, respectivement cinquième et septième. A condition de ne pas se faire surprendre par des pilotes Ferrari n'ayant rien à perdre et qui peuvent récupérer la deuxième place des Constructeurs à Mercedes.
"Dans un état subconscient" : Norris décrypte sa pole position
Video credit: Eurosport
"Je ne sais pas comment j'ai fait ça !" Incrédule, Lando Norris l'était durant son tour de décélération. Samedi soir, sur le circuit des frères Rodriguez, le Britannique paraissait frappé de stupeur lorsqu'il recevait la confirmation que son ultime tour de Q3 lui offrait la pole position du Grand Prix du Mexique, au nez et à la barbe des pilotes de la Scuderia Ferrari. "Ce tour était de ceux où on ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé. Il m'a semblé correct, mais quand j'ai vu le chrono, j'ai été agréablement surpris", confiait le natif de Bristol dans le Parc fermé.
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Parfois, il ne faut pas trop chercher à comprendre et juste apprécier le moment présent, et c'est un peu de cette manière que Norris a accueilli la bonne nouvelle, avec une formule chère à Tame Impala : "Moins j'en sais, mieux je me porte." Ce qu'il savait, en revanche, c'est que cette première pole position personnelle depuis le Grand Prix de Belgique en juillet allait lui faire un bien fou, et qu'elle intervenait au meilleur des moments, à cinq courses de la fin de saison. Surtout compte tenu du résultat de ses principaux rivaux.
6 dixièmes d'amélioration
Revenu dans la course au titre, Max Verstappen (Red Bull) surfait sur une excellente dynamique depuis le retour des vacances. Auréolé de trois victoires lors des quatre dernières courses (plus un sprint à Austin) et revenu à 40 points du leader du championnat Pilotes, le lion néerlandais a cependant connu des difficultés à Mexico. Ses décrochages fréquents dans le rapide secteur 2 lui ont valu la cinquième place de la qualification, à près de cinq dixièmes de Norris. Ce qui était toujours mieux que le huitième temps réalisé par Oscar Piastri (McLaren). L'Australien s'élancera finalement septième grâce à la pénalité de cinq places de Carlos Sainz (Williams).
"Il sait aussi qu'il a le meilleur rythme. Tout ce qu'il a à faire, c'est survivre au premier virage"
Norris, lui, était loin devant. Monté en puissance lors des EL3, le Britannique a pris les choses en main à la mi-séance qualificative avec le meilleur temps de la Q2 (1'16"252), déjà escorté par la Ferrari de Lewis Hamilton. En Q3, c'est le coéquipier du septuple champion du monde, Charles Leclerc, qui est venu le titiller. Le Monégasque tenait la corde avec son excellente première tentative soldée en 1'15"991, soit 0"179 seconde de mieux que Norris.
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Lando Norris poleman del GP del Messico posa insieme ai due piloti della Ferrari Charles Leclerc (2°) e Lewis Hamilton (3°)
Crédit: Getty Images
Mais ce dernier a trouvé 6 dixièmes d'amélioration dans son ultime tour rapide pour sécuriser sa 13e pole en carrière. La première en Amérique latine sur un tracé traditionnellement favorable à Verstappen et Red Bull (cinq victoires lors des sept dernières éditions), et sur lequel il est difficile de dépasser. "Je me suis senti bien tout le week-end, surtout aujourd'hui (samedi). J'ai eu une petite appréhension vis-à-vis de la Ferrari à la fin, mais j'ai réussi à sortir le grand jeu au moment crucial et j'en suis très heureux", enchaînait-il.
En tête dès dimanche soir ?
Jacques Villeneuve, champion du monde en 1996, a apprécié le "tour magnifique, maîtrisé de bout en bout" du pur produit McLaren : "Il savait exactement où il voulait placer la voiture. Il sait aussi qu'il a le meilleur rythme pour la course. Tout ce qu'il a à faire, c'est survivre au premier virage." Car c'est là où réside la principale difficulté du week-end pour le poleman : garder sa position à l'issue des 811 mètres le menant au premier virage d'un circuit situé à 2240m d'altitude. Un endroit théâtre de plusieurs carambolages, particulièrement apprécié par Verstappen, le Néerlandais terrorisant ses adversaires depuis le deuxième (2017, 2018) et le troisième emplacement (2021, 2023) de la grille du circuit des frères Rodriguez.
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Video credit: Eurosport
La bonne nouvelle pour Norris, c'est que le Batave ne partira "que" cinquième dimanche, et qu'il devra se coltiner George Russell (Mercedes) puis Hamilton et Leclerc avant de le lorgner. La moins bonne, c'est que les Ferrari n'ont rien à perdre et qu'elles prendront les risques nécessaires pour récupérer la deuxième place des Constructeurs à Mercedes. Aussitôt la besogne expédiée, le Britannique se projetait déjà sur l'épreuve et affichait sa confiance : "J'ai déjà fait de bonnes courses ici par le passé, et je vais me concentrer sur ce que je peux contrôler. Des pilotes rapides seront derrière moi, le rythme des Ferrari est généralement très bon. Je m'attends à une bataille, mais je suis ici pour gagner."
Rongé par le stress au point de "ne pas avoir bien dormi dernièrement", Norris peut partir se coucher en se disant qu'il prendrait les commandes du championnat pour cinq unités si les positions de départ restaient figées à l'arrivée. Et que ce scénario ne relève désormais plus de la songerie.
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