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Piquet "recommence à zéro"

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/09/2009 à 08:45 GMT+2

Son ex-mentor et ex-directeur général de Renault F1 Flavio Briatore radié pour l'avoir téléguidé dans un mur, Nelson Piquet a répété lundi sa condition de soumis. Il espère maintenant avoir une seconde chance de prouver sa valeur en Formule 1.

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Crédit: Eurosport

Nelson Piquet est encore pris dans un tourbillon qui le dépasse. Son site officiel (www.npiquet.com) le présente toujours comme pilote officiel de Renault F1 Team. Son père, triple champion du monde de son état (1981, 83, 87), se demande encore s'il n'a pas "bousillé" sa carrière en révélant le scandale de Singapour 2008. Mais un poids a disparu. Celui du mensonge, de la soumission. Propre sur lui, l'ex-équipier de Fernando Alonso, 28 Grands Prix pour Renault de 2008 à mi-2009, a fendu la foule des badauds et journalistes lundi à Paris pour aller témoigner devant le Conseil mondial du Sport automobile de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). La haute instance en a fait un innocent prévisible, puisqu'il avait déposé contre une immunité garantie.
Le Sud-américain a subi son accident, certes, mais il pensait à l'époque gagner par là le droit de rester en place pour 2009. Ce qui fut fait. Rien n'indique que ce secret ne fut pas un moyen de pression voire de chantage, ce que Flavio Briatore a dénoncé. Mais l'Italien centralise aujourd'hui tous les torts et le Brésilien a beau jeu de se présenter comme une victime, exclusivement.
La radiation confirmée de son ancien manager, ex-directeur général de Renault F1, il a pour la première fois brisé le silence instauré le 3 août dernier, lorsqu'il avait révélé avoir été remercié par Renault. "Je regrette amèrement mes actes pour avoir suivi les ordres qui m'ont été donnés. Chaque jour, je voudrais n'avoir jamais fait cela", confie-t-il, sur son site Internet.
D'une traite, il écrit : "Je suis soulagé que l'enquête de la FIA soit maintenant terminée. Elle établie que les dirigeants de Renault F1 Team ont pris la décision, comme je l'ai indiqué, ce qui est mieux étant donné que la vérité est connue et qu'ils en acceptent les conséquences. La conséquence la plus positive d'en avoir porté à la connaissance de la FIA est que rien de semblable n'arrivera plus.
Je ne sais pas jusqu'à quel point les gens pourront comprendre car pour beaucoup être un pilote de course est un privilège extraordinaire, et il le fut pour moi. Tout ce que je peux vous dire, c'est que ma situation chez Renault a viré au cauchemar. Après avoir rêvé d'être un pilote de Formule 1 et après avoir travaillé si dur pour y arriver, je me suis retrouvé à la merci de M. Briatore. Son vrai caractère, qui auparavant n'était connu que de ceux qu'il avait traités de la sorte dans le passé, est maintenant connu.
M. Briatore était mon directeur ainsi que le patron de l'équipe, il avait mon avenir entre ses mains mais il n'en a rien fait. Jusqu'au GP de Singapour, il m'a isolé et conduit au point le plus bas jamais atteint dans ma vie. Maintenant que je suis sorti de cette situation, je n'arrive pas à croire que j'ai pu accepter le plan, mais lorsqu'il m'a été soumis, j'ai senti que je n'étais pas en mesure de le refuser. En écoutant la réaction de M. Briatore à propos de mon accident, et en voyant les commentaires qu'il a faits dans la presse ces deux dernières semaines, il est clair pour moi que j'ai été simplement utilisé par lui, puis jeté et couvert de ridicule.
J'ai dû apprendre quelques leçons très difficiles lors des douze derniers mois et reconsidérer ce qui est important dans la vie. Mon amour pour la Formule 1 n'a pas changé et j'ai faim de reprendre la compétition. Je me rends compte que je dois recommencer ma carrière à zéro. J'espère seulement qu'une équipe reconnaîtra à quel point j'ai été étouffé chez Renault et qu'elle me donnera l'occasion de montrer ce que j'ai promis dans ma carrière en Formule 3 et GP2. Ce qui est sûr, c'est qu'aucun autre pilote en Formule 1 ne sera plus déterminé que moi à prouver sa valeur.
Pour finir, je voudrais redire que je suis désolé pour ceux qui travaillent en Formule 1 (cela inclus beaucoup de gens chez Renault), les supporters et les instances du sport (ndlr : la FIA). Je n'escompte pas que cela soit oublié ou pardonné mais au moins les gens savent maintenant ce qui s'est passé."
Nelson Piquet retrouvera-du travail en Formule 1 ? Rien n'est moins sûr. Le plateau vit une recomposition quasi inédite dans la perspective de 2010. Elle devrait affecter toutes les écuries, à part peut-être Force India. Néanmoins, l'Auriverde risque d'être déclaré persona non grata par le paddock, soucieux de ses secrets, de ses façons d'agir parfois inavouables. En rompant fièrement ce qu'il appelle "l'omerta", Nelson Piquet s'est exposé à la méfiance de tous.
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