"Moins de pression"

Fernando Alonso : C'était une course complètement folle ! J'ai pris le meilleur départ possible et ma priorité était de ne pas me faire distancer par les Ferrari. J'ai donc pris tous les risques pour dépasser Trulli dans le premier virage et cela a marché. Je m'attendais à ce que les Ferrari soient beaucoup plus rapides que nous, mais je me suis rapidement rendu compte que je pouvais suivre leur rythme et qu'un podium était envisageable. J'ai attaqué et j'ai dépassé Ralf Schumacher, puis Felipe Massa lors des premiers ravitaillements. J'étais à un peu plus de 5 secondes de Michael Schumacher lorsque son moteur a cassé. Dès lors, j'ai pris la tête et j'ai contrôlé le Grand Prix.

F.A : Au début, j'ai pensé que quelqu'un était sorti de la piste. J'ai tout de suite freiné, puis j'ai vu de l'huile et je me suis concentré sur ce sillage afin de l'éviter. Lorsque je suis arrivé à la hauteur de la voiture en difficulté, je me suis rendu compte que c'était Michael. J'ai ressenti un peu de soulagement, mais il restait encore 20 tours. Nous avons alors décidé de ne pas utiliser tous les tours moteurs, et d'être très prudent.

F.A : Cela a été une surprise, mais pas une grosse. Nous nous attendions en effet à être plus proches des Ferrari parce qu'hier, Michael Schumacher était deux secondes plus rapide dans dans la deuxième phase des qualifications et ce n'était pas normal. Nous pensions donc que le rapport de forces serait plus serré en course. Mes Michelin se sont comportés de la même manière vendredi, samedi et dimanche. Je pense donc que ce sont les autres gommes qui se sont dégradées...

F.A : Il est un peu tôt pour réaliser. Nous avons toujours pensé que le championnat se jouerait au Brésil et c'est ce qui arrive. Nous allons aborder cette course avec beaucoup moins de pression, car il suffit de très peu de points pour atteindre notre objectif. Nous n'aurions jamais pensé pouvoir nous battre pour la victoire et le succès au Japon signifie beaucoup. Je suis très, très content.

F.A : Si je peux me permettre de donner un conseil à l'équipe, c'est d'être plus conservateur ! Il faudra finir la course et ce ne sera pas forcément facile. Tout peut arriver : une panne mécanique, une sortie de piste, un accrochage... Nous devrons donc rester concentrés.