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Monza team par team

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/09/2007 à 12:00 GMT+2

Le comportement des pilotes et des voitures passé au crible pour tirer les enseignements de la 13e manche du Mondial 2007.

McLaren - Alonso P1, Hamilton P2
Techniquement, la MP4-22, orpheline de sa lame supérieure d'aileron avant (compensée par des mini-ailerons générant moins de traînée) a confirmé sa suprématie des tests de la semaine précédente. Avec 2 tours d'essence de plus, Alonso a arraché la pole pour 37 millièmes. Restait une dernière formalité pour empocher la première victoire à Monza : sortir en tête du virage 1, ce qui fut fait. Mais on retiendra le comportement de l'Espagnol en dehors de la piste ; son grand numéro de l'incompris esseulé, vendredi au déjeuné, dans l'hospitality McLaren, alors qu'il se referme habituellement dans sa loge privative. A l'arrivée, on lui a demandé de s'exprimer sur l'émotion de Dennis ; il a oublié de répondre. Plus drôle fut sa réponse à la question de savoir pourquoi il n'avait pas obliqué sous le drapeau à damier, pour saluer son équipe. "Ça va trop vite ici, à Monza, et si on se rapproche d'eux, ça leur fait un appel d'air trop important. C'est plus dangereux ici qu'ailleurs" , a-t-il dit, sous les rires de l'assistance. Après un mauvais départ de la partie sale, Hamilton a récupéré sa position sur Massa dans un freinage d'anthologie, à l'extérieur. Il a affirmé qu'il aurait même pu piéger Alonso, ce dont on peut douter. L'Anglais, qui a avancé son 1er pit à cause d'un plat fait à l'avant, a repris sa 2e place à Räikkönen en jetant rageusement sa McLaren à l'intérieur du N.1. On remarquera aussi sa tape amicale dans le dos d'Alonso à la descente de voiture et ses mots solidaires à Dennis.
Ferrari - Räikkönen P3, Massa Ab
Todt a fait un parallèle intéressant avec Monaco pour trouver des explications à la méforme des Ferrerai, si à l'aise en Turquie : la F2007 aurait des problèmes sur les circuits où le grip mécanique (celui généré par les pneus) est fondamental, et où les bordures sont hautes. Les monoplaces de Maranello moins efficaces que les McLaren sur un tour, les Rouges espéraient se refaire sur les longs run. Peine perdue, d'autant que la fiabilité a joué un vilain tour à Massa, qualifié 3e et rentré après 9 tours pour un souci de suspension arrière. Il a probalement perdu là toute chance de titre. Pour Räikkönen aussi, le manque de solidité a joué un grand rôle : vendredi, un problème hydraulique a retardé son programme, qu'une mystérieuse sortie de piste n'a pas arrangé samedi matin. Sa F2007 abimée contre un rail puis encastrée dans un mur de pneus à la chicane Ascari, il a terminé le week-end avec un cou démoli. Son arrêt unique a confirmé la volonté de Ferrari de faire vaciller McLaren. Hamilton a souligné qu'ilavait été très correct pour la 2e place, au tour 42.
BMW - Heidfeld P4, Kubica P5
Hinwil saisit toute les opportunités offertes par McLaren ou Ferrari. La défection de Massa a fait mécaniquement remonter Heidfeld et Kubica aux 4e et 5e rangs. "La course de Nick s'est déroulée selon le plan prévu. Il a pu piloter à son rythme, sans faire de faute", a noté Rampf, le boss de la technique. "Robert a fait preuve de beaucoup d'esprit combatif et il mérite sa 5e place" , a-t-il ajouté. Le Polonais, un peu moins rapide que son équipier allemand sur tout le week-end, s'est a manqué l'alignement en stoppant sa BMW au pit stop. Le jack coincé, les mécaniciens ont du soulever l'avant. Il est reparti 11e. "Ça m'a coûté beaucoup de temps mais au bout du compte, ça n'a rien changé pour l'équipe" , a-t-il admis. Important : le Polonais a souligné qu'il ne pouvait s'approcher à moins de 6-7 dixièmes de la Renault de Kovalainen sous peine de perdre de l'appui. Cette saison, les pilotes Honda ont aussi signalé leurs difficultés à suivre les R27.
Williams - Rosberg P6, Würz P13
La lame additionnelle qui courre d'une extrémité à l'autre de l'aileron, façon McLaren, a visiblement produit son effet ; l'équipe en avait été très satisfaite lors des tests de préparations. Fort de cette évolution, et d'un moteur Toyota plus fiable qu'à Indianapolis (la 6e place lui avait échappé à quelques tours de la fin), Rosberg a pris la 6e place après une bonne bagarre avec Button, et marqué pour la 3e fois de suite. Son patron, Williams, a relevé que l'Allemand placerait une Ferrari ou une McLaren en 1ère ligne : une remarque non feinte, à quelques jours de l'examen du cas McLaren par la FIA, qui pourrait laisser un baquet libre à Woking... Würz est convenu avec son patron de ne pas parler de 2008, désormais fixé. L'Autrichien est en fin de contrat, et Fisichella et même Piquet pourraient bien être sur le marché. Bref, il devrait redevenir N.3.
Renault - Kovalaien P7, Fisichella P12
L'arrêt du développement de la R27 se voit cruellement en aéro, malgré l'exercice du kit ad hock auquel Enstone s'est pliée comme tout le monde. "Monza est un circuit atypique et il semble que les autres aient fait du meilleur travail que nous pour trouver le package optimal", a reconnu Briatore, le directeur général de l'équipe, ajoutant : "La position de Heikki [Kovalainen] démontre bien la place où nous nous trouvons en ce moment, toujours derrière les BMW et à la lutte avec Rosberg depuis quelques courses." En effet, le Finlandais, sur 2 arrêts, a rivé sa R27 au 7e rang, en qualif comme en course ; le dimanche grâce à l'abandon de Massa, car il s'est fait passer par Rosberg, sur un arrêt. Fisichella gêné en fin de Q2 par Barrichello, sorti de la piste alors qu'il était dans son tour de rentrée. L'Italien a redit son grand espoir de poursuivre avec l'équipe en 2008. Encore la méthode Coué.
Honda - Button P8, Barrichello P10
Button spécialiste du grand écart : depuis Monaco, à la sinuosité aux extrémités de Monza, jamais une Honda n'avait joué la Q3. Mieux en course : il a doublé le capital des Japonais au championnat avec sa 8e place. En plus, on l'a vu dans les roues de Rosberg et Kovalainen. Barrichello s'est excusé d'avoir bouché la trajectoire de Fisichella en fin de Q2, alors qu'il en avait fini de son tour.
Red Bull - Webber P9, Coulthard Ab
Boîte de vitesses bloquée pour Coulthard en arrivant au virage 1, en Q1, et 20e chrono. Surpris par le court freinage de Fisichella au départ, il a cassé son aileron avant sur la R27. Des lames envolées et d'autres coincées sous l'avant l'ont mené dans le mur de pneus de la Curva grande. Webber deux fois frustré : au bord de la Q3 et des points.
Toyota - Trulli P11, Schumacher P15
Trulli ne pensait pas rentrer en Q3 et il a donc surperformé (9e), au contraire du catastrophique Schumacher (18e). L'Italien a mis en exergue le système de départ perfectible de la TF107 qui lui a coûté les 3 places au départ qu'il n'a jamais rattrapées. L'Allemand a souligné l'escalade pénible des bordures de la machine de Cologne. Mais après l'embellie estivale, il n'a de nouveau plus la cote. "Nous pensions passer la Q2 avec nos deux voitures. Je suis certain que c'était faisable, mais Ralf n'y est pas parvenu", a dit le patron, Yamashina.
Super Aguri - Davidson P14, Sato P16
L'Anglais sent les dominos des transferts prêts à tomber en cascade et il voudrait bien que l'on se rende compte de ses performances : 14e sur la grille, 14e en course. Mieux que Sato, dont le pilotage "brut de fonderie" s'est mal accommodé des appuis bas de Monza.
Toro Rosso - Liuzzi P17, Vettel P18
Liuzzi s'est plaint dès vendredi d'un déséquilibre étrange de sa machine, selon que les virages tournent à droite ou à gauche. Du trafic l'a consigné en Q3. Du souvirage dans le 1er relais pour l'Italien, qui a dit l'impossibilité de s'approcher des voitures en course, au risque de perdre beaucoup d'appui. Un peu perdu dans le set-up vendredi, Sebastian Vettel l'a bien fait évoluer samedi matin et une bonne utilisation des pneus type "tendre" l'a envoyé en Q2. Obligé de virer large pour éviter Coulthard au premier tournant, mais dans la Super Aguri au second, l'Allemand s'est excusé. Passé au stand au premier tour, il a loué l'intervention de la Safety Car au 2e passage. Sa course a été ruinée par des problèmes de freins.
Spyker - Sutil P19, Yamamoto P20
Problème de boîte de vitesses en libres 2 pour Sutil, session lors de laquelle l'Allemand a remarqué que l'aéro de la version "B", enfin inaugurée en grand prix, était moins efficace avec de l'air plus chaud. Il n'a pas très étonné en concédant que l'auto acceptait mal son agressivité sur les vibreurs hauts. Puis, le constat que tout le monde redoutait : "L'écart avec ceux devant est assez important". Bref, Spyker a travaillé, mais les autres aussi. Yamamoto toujours pas au niveau. Après ces sorties de piste en tests, il a recommencé en qualification, en bloquant l'arrière et en tapant, en Q3. Dernier qualifié et dernier classé. Ses dollars sont son plus gros atout.
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