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Montréal jette l'éponge

ParAFP

Publié 17/11/2008 à 16:00 GMT+1

Bernie Ecclestone n'a que faire de la crise mondiale et continuait de réclamer 122 millions d'euros plus 75% des bénéfices de la billetterie du Grand Prix du Canada. Les promoteurs ne pouvaient pas suivre.

Il n'y aura finalement pas de Grand Prix au Canada en 2009, les négociations de la dernière chance entre le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, et les autorités canadiennes ayant avorté. M. Ecclestone avait conditionné le retour du Grand Prix du Canada, supprimé du calendrier mondial en octobre dernier, au versement sur cinq ans de 175 millions de dollars canadiens (122 millions d'euros) de redevances, a déclaré dimanche le ministre du Développement économique du Québec, Raymond Bachand, lors d'une conférence de presse.
"On n'a trouvé personne pour garantir" cette somme, a-t-il ajouté, indiquant avoir proposé à M. Ecclestone 110 millions de dollars (88,78 M dollars US) de redevances, ainsi que 75% des bénéfices "cibles", provenant par exemple de la vente de billets. "Le Grand Prix, dans sa formule actuelle, n'est pas rentable, et à moins que le grand patron révise ses demandes, il n'y aura pas de Grand Prix en 2009", a poursuivi M. Bachand.
Jamais au cours des négociations, qui ont duré près d'un mois, M. Ecclestone n'a accepté de revoir à la baisse ses exigences, et ce "malgré la conjoncture économique actuelle", a déploré M. Bachand, en compagnie du maire de Montréal, Gérald Tremblay, ainsi que de Michael Fortier, ancien ministre canadien du Commerce.
"Evénement ambassadeur N.1"
Dans une lettre de M. Ecclestone, rendue publique lors de la conférence de presse, le patron de la F1 indique qu'"il n'y a aucun intérêt à débattre (des conditions économiques) en l'absence d'un support financier crédible". A la question de savoir si l'abandon du calendrier 2009 signifiait que l'épreuve trentenaire était supprimée pour de bon du Championnat de F1, M. Bachand est resté évasif, répondant : "On a joué notre dernière carte financière".
Seule épreuve nord-américaine de Formule 1, le Grand Prix de Montréal fête cette année ses trente ans. Cette course, disputée sur une île artificielle du fleuve Saint-Laurent, au sud de la métropole québécoise, était "l'événement ambassadeur N.1 de Montréal dans le monde", selon une étude de l'entreprise Influence communication.
Les retombées économiques générées par les quelque 200.000 spectateurs assistant chaque année au Grand Prix étaient estimées à 70 millions de dollars (56,51 M dollars US). "On parle de retombées économiques importantes, c'est la raison pour laquelle je souhaite qu'on puisse mettre en place un fonds de développement" qui permettrait d'organiser d'autres événements assurant "une visibilité internationale à Montréal", a déclaré dimanche le maire, Gérald Tremblay. Le dernier coureur à avoir remporté le GP de Montréal a été le Polonais Robert Kubica (BMW), le premier étant Gilles Villeneuve, dont le circuit porte le nom. Ces dernières années, les pilotes s'étaient plaint de l'état de délabrement de la piste, certains la qualifiant même de dangereuse.
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