Suisse ascendant Mexicain

Sergio Pérez, titularisé cette saison aux côtés de Kamui Kobayashi, n'est que le cinquième mexicain à atteindre la Formule 1. Le dernier était Hector Rebaque en 1981.

Après le retrait de BMW fin 2009, Peter Sauber a poursuivi l'activité de son écurie avec ses deniers personnels. Bien lui en a pris avec l'arrivée, un an plus tard, d'un gros sponsor qui sécurise l'équipe.

Sergio Pérez, vice-champion de GP2 Series.

Carlos Slim, classé homme le plus riche du monde par le magazine Forbes pour la 2e année consécutive, est arrivé à l'intersaison avec sa société Telmex.

Lors des essais hivernaux 2010, Sauber faisait claquer les chronos avec une monoplace à vide pour attirer les sponsors. Un an plus tard, les Suisses n'ont plus besoin de parader pour attirer qui que ce soit. Le meilleur temps de Pérez, jeudi dernier à Montmelo, est donc plutôt un bon signe. A confirmer lors des qualifications de Melbourne.

Sauber repart de zéro avec le KERS. En 2009, l'équipe suisse utilisait celui de BMW et en 2011, elle a opté pour le Ferrari.

La capacité de Sauber à atteindre ses objectifs élevés avec l'un des duos de pilotes les plus inexpérimentés du plateau.

Après une saison 2010 plus que délicate sur le plan financier, l'arrivée du géant des télécommunications mexicain Telmex à l'intersaison a apporté de la stabilité à l'équipe d'Hinwill. Cette dernière a également troqué son appellation BMW Sauber F1 Team pour un Sauber F1 team plus approprié. Côté chrono, la C30 semble sur une pente ascendante comme en témoigne le meilleur temps établi par Sergio Pérez à Montmelo lors de la dernière séance d'essais hivernaux.

Arrivé en cours de saison en lieu et place de Willy Rampf, James Key n'avait pas travaillé sur la conception de la C29. Une monoplace, victime de problème de fiabilité en début de saison, qui avait tendance à être performante sur les pistes rapides mais moins sur les tracés sinueux. Une fois aux commandes du département technique, Key a permis à Sauber de s'améliorer et d'inscrire régulièrement des points au classement Constructeurs. Et pour 2011, il s'est fixé un objectif ambitieux. Pour cela, l'équipe a tout misé sur la nouvelle monoplace depuis Singapour, fin septembre. L'ancien directeur technique de Force India a profité de la soufflerie et des outils de CFD, parmi les plus performants du plateau, pour concevoir une voiture plus performante que sa devancière.

Constructeur : Sauber - Nom complet de l'équipe : Sauber F1 Team - Licence : Suisse - Base : Hinwil (SUI) - Début en F1 : 1993 - 224 GP - Président : Directeur général : Monisha Kaltenborn (AUT) - Directeur de l'équipe : Peter Sauber (SUI) - Directeur technique : James Key (GBR)

Très attendu en 2010 après ses deux Grand Prix spectaculaire en fin de saison 2009, Kamui Kobayashi a d'abord connu un début de championnat difficile. Puis, au prix de plusieurs dépassements spectaculaires et de la fiabilité accrue de la C29, le Japonais est régulièrement entré dans les points. Pour 2011, il devrait encore progresser. L'inconnue ? Sa réaction face à la catastrophe au Japon.

Repères - Né le 13/09/86 à Amagasaki (JAP) - 1m 70, 63 kg - 21 gp - Ecuries : Toyota (2009), Sauber (depuis 2010) - Sur son CV : Pour son Grand Prix national, il multiplie les dépassements spectaculaires sur Alguersuari, Barrichello et autres Heidfeld pour finir à la 7e place.

La nationalité mexicaine du garçon, comme celle du sponsor principal de Sauber, laisse penser qu'il s'agit d'un énième pilote payant. Peut-être. Mais sa saison en GP2 Series où il a terminé vice-champion derrière Pastor Maldonado, laisse entrevoir un certain potentiel. Ses cinq victoires dont deux dans la course longue parlent pour lui. Sauber l'a même engagé avant les essais réservés aux jeunes pilotes fin 2010.

Repères - Né le 26/01/89, à Guadalajara (MEX) - 1m 73, 63 kg - Ecurie : Sauber (depuis 2011) - Palmarès : Vice-champion GP2 Series 2010 avec 5 victoires - Sur son CV : Membre de la filière Ferrari Driver Academy.

L'équipe s'est fixé des objectifs ambitieux avec une "6e place au championnat", selon James Key, ainsi que des places sur le podium. Pour ses débuts, Sergio Pérez vise, quant à lui, le top 10 dès le Grand Prix d'Australie.