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Pourquoi la MP4 a changé

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/02/2012 à 21:24 GMT+1

Paddy Low et Tim Goss, respectivement directeurs technique et de l'Ingénierie de McLaren, expliquent que la sortie des échappements désormais précisément localisée les a amenés à revenir à des pontons traditionnels sur la MP4 de 2012.

2012 Woking McLaren MP4-27 Launch

Crédit: McLaren

Après une saison 2011 fructueuse (ndlr : 6 victoires), quels étaient vos principaux objectifs quant au développement de la MP4-27 ?
Paddy Lowe : C'était d'optimiser l'appui aérodynamique en dépit des changements sur le fond plat soufflé (ndlr : interdit), et améliorer notre compréhension et l'utilisation des Pirelli, qui étaient nouveaux pour nous l'an passé.
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2012 Woking McLaren MP4-27 Launch Lowe

Crédit: McLaren

Tim Goss : Bien qu'on ne puisse le voir, beaucoup de choses ont changé sur la voiture. Cependant, cette année a plus été une évolution des règles, elle a donc moins eu de caractère imprévisible que lorsqu'il faut équilibrer les ressources entre deux saisons marquées par de plus grands changement de règlement.
Paddy Lowe : Tous les ans, nous réfléchissons pour dessiner une voiture gagnante. Nous n'avions pas la voiture la plus rapide au début de la saison dernière mais nous avons fait tout notre possible pour construire la voiture la plus rapide possible.
Quelles sont les différences notables entre les modèles 2011 et 2012 ?
Tim Goss : Le changement le plus évident est l'abandon des pontons en U, qui nous avons introduits sur l'auto de l'an passé. Nous sommes revenus à des pontons plus conventionnels car la forme en U est moins configurée pour la restriction touchant les nouveaux échappements. En 2012, les tubulures doivent sortir le long du canal en U ; cette solution particulière n'était donc plus vraiment viable à cause des nouvelles restrictions de géométrie. La résultante est que nous avons décidé d'adopter une approche différente de la façon nous remplissons le volume arrière. Nous avons maintenant une carrosserie bien plus étroite.
Quels ont été des défis particuliers ?
Tim Goss : Les règles autour des échappements sont très prescriptives : les échappements doivent sortir dans un volume très restreint à l'arrière, de façon à minimiser leur influence aérodynamique. Les derniers 100 mm des échappements doivent être cylindriques : ils ne peuvent plus être ovales, ou aplatis – et doivent être localisés à un angle horizontal et vertical particuliers : entre 10 et 30 degrés vers le haut. Ça éloigne la sortie des échappements du fond plat.
Paddy Lowe : L'un de nos défis les plus satisfaisants a été de développer et d'approfondir nos connaissances des Pirelli. 2011 a été une année d'apprentissage. Nous nous sommes servis de l'expérience des derniers 12 mois pour dessiner la voiture.
Est-ce que à ça a eu des conséquences sur le design de la voiture ?
Tim Goss : Autour des roues arrière, inévitablement. Ces dernières années, les échappements sortaient directement dans un coin du fond plat ; nous ne pouvons plus faire ça, et ça a changé la circulation des flux à l'arrière.
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2012 Woking McLaren MP4-27 Launch Goss

Crédit: McLaren

Il y a eu quelques départs de techniciens cet. Etes-vous gêné pour ça ?
Paddy Lowe : J'ai toujours dit que McLaren est une grande organisation. Gardez à l'esprit que nous avons 200 ingénieurs, que ces gens sont en place depuis 10 ans ; nous en perdons 20 par an. En fait, nous en perdons moins que ça. C'est facile de se focaliser sur ceux qui partent, mais autant arrivent. Nous sommes fiers d'en recruter de nouveaux, jeunes, auxquels nous mettons le pied à l'étrier. De fait, à un moment quelques uns ressentent le besoin de quitter le nid et de rejoindre la concurrence ; ce n'est pas quelque chose que nous pouvons éviter.
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