F1 2013 - Force India : une place à reconquérir

Lors de ses deux premières saisons en Mondial, l'Ecossais a curieusement calé à mi-championnat ; pour des raisons différentes. Avec l'expérience de nombreux roulages les vendredis de gp en 2010, il avait pris de court Adrian Sutil en 2011, avant de céder par manque de bagage technique. En 2012, il a commencé par dominer Nico Hülkenberg en vitesse pure avant de connaître un passage à vide pendant l'été, puis de se reprendre. Mais après le GP de Singapour (4e), il s'est à nouveau écroulé. Et ce n'est peut-être pas un hasard si dans les jours suivants, le 28 septembre précisément, Mercedes a officialisé Lewis Hamilton et McLaren, Sergio Pérez. L'Ecossais était persuadé qu'un de ces baquets l'attendait. McLaren a expliqué que sa nationalité avait joué en sa défaveur, alors qu'elle n'était pas un obstacle pour Hamilton, associé pendant trois ans à son compatriote Jenson Button. Plus sûrement, Di Resta n'a jamais eu de gros sponsor pour pousser les portes. Il n'a pas l'intention de se contenter longtemps d'une Force India et il doit donc se remobiliser. Changer aussi : son attitude distante, hautaine, lui vaut d'être impopulaire auprès de certains membres de l'équipe.

Repères - Né le 16/04/86 à Uphall (GBR) - 1m 85, 74 kg - 39 GP - Meilleure qualif : 6e – Meilleur résultat : 4e - Mondial 2012 : 14e - Ecurie : Force India (depuis 2011)

L'allemand a rasé les murs pendant un an avant de pouvoir se remettre de sa condamnation (200.000 euros d'amende, 18 mois de prison avec sursis) pour l'agression du président de Lotus F1 Team, Eric Lux, le soir du GP de Chine 2011. Il aurait pu passer aux oubliettes mais le départ de Nico Hülkenberg lui a rouvert les portes de l'équipe indienne. Logiquement il faut le reconnaître, même si ce fut au détriment du Français Jules Bianchi. Incapable de prendre le dessus sur Giancarlo Fisichella en 2008 et en 2009, promené par le débutant Paul di Resta en 2011 avant de se requinquer, il sait qu'à défaut de génie il peut apporter de la régularité à son équipe de toujours. Vijay Mallya l'a bien rappelé pour ça.

Repères - Né le 11/01/83 à Starnberg (ALL) - 1m 83, 75 kg - 90 gp - Meilleure qualif : 2e – Meilleur résultat : 4e - Mondial 2011 : 17e - Ecuries : Spyker (2007), Force India (2008-2011)

Constructeur : Force India - Nom complet de l'équipe : Sahara Force India F1 Team - Licence : indienne - Base : Silverstone (GBR) - Début en F1 : 2008 – 93 GP - 1 pole position - Meilleur résultat en GP : 2e (Belgique 2009) - Meilleur résultat au Mondial Pilotes : 11e (Sutil en 2011) - Meilleur résultat au Mondial Constructeurs : 6e (2011) - Président et directeur d'équipe : Vijay Mallya (IND) - Directeur technique : Andrew Green (GBR) - Chef designer : Ian Hall (GBR)

L'alternance se poursuit : c'est Ian Hall qui l'a dessinée, Akio Haga étant concentré sur le véhicule de 2013. Andrew Green, qui assure la direction technique depuis trois ans, assure qu'elle est nouvelle "de bas en haut". Toujours muée par un Mercedes et animée par une boîte de vitesses McLaren.

Peut-être le plus pénible de l'histoire de l'écurie. Le concours de lenteur qui a mené au choix du second pilote (payant) en a dit long sur l'incertitude qui pèse sur l'avenir de l'équipe.

Kingfisher Airlines, la compagnie aérienne de Vijay Mallya, accuse une ardoise d'un milliard de dollars et n'a plus l'autorisation de transporter des passagers. Sahara Group, autre actionnaire majeur de l'écurie, a été condamné à rembourser près de trois milliards de dollars aux petits porteurs qui l'ont financé.

Reprendre Adrian Sutil.

Nico Hülkenberg est parti chez Sauber.

Andrew Green. Il est le directeur technique depuis trois ans. Il a surtout assuré sans à-coups la succession du brillant James Key, parti chez Sauber puis Toro Rosso.

La stabilité du management assuré au quotidien par Robert Fernley.

Le budget et des installations qui ne répondent aux derniers standards (CFD à moderniser, simulateur loué à McLaren, etc…)

La dimension que vont prendre les problèmes financiers de Vijay Mallya et de Sahara, chacun actionnaire à 42,5% de l'équipe.

Robert Fernley, directeur général adjoint : "Reprendre la sixième place au championnat Constructeurs."