Hollande contre le GP ?

Le week-end dernier, Bernie Ecclestone avait annoncé le retour imminent du Grand Prix de France au calendrier 2013, après un accord avec le gouvernement français. Interrogé sur la question, le candidat à la présidentielle François Hollande n'est pas aussi enthousiaste. "Il y a eu trop d'empressement sur ce dossier. Nous le réexaminerons si nous sommes élus", a-t-il déclaré à L'Equipe. Alors que quelques détails restent à régler, aucune annonce officielle n'a encore été effectuée, laissant la porte ouverte à un revirement de situation.

La somme de 20 millions d'euros que dépenserait la France auprès de la Formula One Management (FOM), pour retrouver sa course de F1 après quatre ans d'absence, serait la cause des réticences du candidat socialiste. "Je ne pense pas que ce soit à l'Etat de faire quelque effort financier que ce soit. Il y a suffisamment d'urgences pour ne pas considérer qu'il y ait des dizaines de millions d'euros à consacrer au Grand Prix, a déclaré Hollande. Des sommes ont été annoncées mais on ne sait pas si elles sont déjà engagées". Il annonce ainsi "une concertation au lendemain de l'élection présidentielle pour faire en sorte que ce soit coordonné et organisé".

Les négociations avec Bernie Ecclestone, argentier de la Formule 1, ont été conclues par David Douillet, actuel Ministre des sports. Le Premier Ministre Franois Fillon, féru de sports automobiles, aurait également tenu un rôle important dans ce dossier. Le GP de France doit avoir lieu sur le circuit Paul Ricard, au Castellet. Il serait en alternance, une saison sur deux, avec celui de Belgique à Spa-Francorchamps.