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Formule 1 - Saison 2014 : Luca di Montezemolo s’en va, la fin d’une ère pour Ferrari

Geoffrey Steines

Mis à jour 10/09/2014 à 10:03 GMT+2

Luca di Montezemolo a officialisé ce mercredi son départ de la présidence de Ferrari à compter du 13 octobre, après 23 ans à ce poste. Fiat a annoncé que Sergio Marchionne, patron de la maison-mère, prendra la succession de Montezemolo à partir de cette date. L’industriel italien de 67 ans quitte Ferrari avec un bilan très positif, malgré une saison 2014 en demi-teinte.

Luca di Montezemolo quitte la présidence de Ferrari, qu'il occupait depuis 1991

Crédit: Panoramic

La pression s’intensifiait sur Luca di Montezemolo, elle a fini par avoir raison de sa volonté. Le boss de Ferrari a officialisé ce mercredi son départ de la présidence de la firme italienne. Il quittera ses fonctions le 13 octobre prochain, après 23 ans à ce poste. Celui qui devrait rebondir chez Alitalia, après avoir participé au rachat de la compagnie aérienne par Etihad, sera remplacé à par Sergio Marchionne, actuel directeur de Fiat-Chrysler, maison-mère de la Scuderia. "Luca nous quitte avec mes vœux les plus sincères de réussite pour son futur professionnel et l’espoir, j’en suis certain partagé par chacun de nous, que Ferrari retrouvera la victoire très bientôt", a indiqué le président de Fiat, John Elkann, dans un communiqué.
Di Montezemolo paye en grande partie la saison ratée de Ferrari, seulement quatrième du Mondial des constructeurs en Formule 1 après douze manches (Fernando Alonso cinquième chez les pilotes). Une nouvelle année en demi-teinte pour le Cheval cabré. Celle de trop pour son patron. Mais à l’heure de son départ, il serait injuste de limiter le bilan de Di Montezemolo aux difficultés des récentes années. Président de Ferrari depuis 1991, après avoir intégré le Conseil d’administration dès 1973 comme assistant d’Enzo Ferrari, cet industriel italien de 67 ans a réinstallé la marque au plus haut niveau.
De 1983 à 1999, elle a vécu une longue traversée du désert. Elle est même devenue à partir du milieu des années 80 la quatrième force du plateau de Formule 1, une place très éloignée de ses ambitions de toujours. Mais sous l’impulsion de Di Montezemolo, fin manager dans tous les domaines, Ferrari a remonté la pente saison après saison. De 1999 à 2008, elle a glané huit titres de championne du monde des constructeurs, avec le concours d’un Michael Schumacher alors au sommet de son art. Une régularité unique à ce niveau.

Seulement deux podiums en 2014 pour Ferrari

Mais les échecs répétés de ces cinq dernières saisons ont fini par lasser les supérieurs de Di Montezemolo. Ferrari a souvent donné le sentiment d’être incapable de s’adapter aux changements de règlement fréquents de la Formule 1. Malgré un duo de pilotes parmi les plus performants du plateau (Alonso - Raïkkonen), la Scuderia a décroché seulement deux petits podiums depuis le début de la saison, grâce à Alonso en Chine (3e) et en Hongrie (2e). Pas la moindre victoire à se mettre sous la dent. Un comble pour la marque aux 221 succès en F1 dans son histoire.
La tension s'est accentuée dans la foulée du Grand Prix d’Italie, où Di Montezemolo avait réaffirmé son envie de rester à la présidence de Ferrari pour "trois ans de plus". Un message que n'avait pas apprécié Marchionne. Le directeur de Fiat-Chrysler avait d’ailleurs joué l’intox lundi, assurant qu’un changement à la tête de Ferrari n’était "pas à l’ordre du jour". Mais "personne n’est indispensable", avait-il précisé. La preuve en a été apportée quarante-huit heures plus tard.
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