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Mondial 2020 : Une reprise pas avant juin à Bakou et une clôture en... 2021 ?

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 13/03/2020 à 23:20 GMT+1

SAISON 2020 - Les GP de Bahreïn et du Viêtnam également reportés vendredi, de nombreuses hypothèses ont désormais cours au sujet de l'agenda du championnat 2020. La date du 7 juin, pour le Grand Prix d'Azerbaïdjan, est évoquée et une clôture en 2021 fait partie des options.

Membres de l'équipe Ferrari à Melbourne après l'annulation du Grand Prix d'Australie, le 13 mars 2020

Crédit: Getty Images

Le déni a fini par se faire rattraper par la réalité. "Les autorités locales et la FIA nous avaient donné le feu vert", a confié Christian Horner, à Auto-Hebdo, vendredi. Le directeur de Red Bull Racing faisait partie des "pro-course" de la première heure, avec Mercedes, Racing Point, Williams et AlphaTauri, mais il a été obligé de revoir son point de vue et d'acter l'annulation du Grand Prix d'Australie, vendredi.
Le Britannique estimait qu'il n'était pas envisageable d'aller à Bahreïn, pourtant décidé à accueillir le championnat du monde de Formule 1 même à huis clos, le week-end prochain. C'était à la discrétion de ce petit Etat du golfe Persique qui avait lui-même dû renoncer à l'édition 2011. La course d'ouverture du championnat avait été rayée du calendrier pour cause d'émeutes face au pouvoir politique. Le paddock et les instances supérieures de la Formule 1 doivent tirer les enseignements de ce qui vient d'arriver avec le gouvernement de l'Etat de Victoria, en Australie, combiné à l'acharnement du promoteur du Grand Prix d'Australie à vouloir que sa course ait lieu. Avec 295.000 spectateurs attendus sur trois jours, en pleine épidémie de coronavirus, il n'était selon Andrew Westacott, CEO d'Australian Grand Prix Corporation, même pas question d'un huis clos.
Andrew Westacott, CEO d'Australian Grand Prix Corporation, le 13 mars 2020 à Melbourne

Zandvoort déjà en sursis

"Nous pensions avoir pris la bonne décision en venant en Australie. Rétrospectivement, il est toujours possible de voir les choses autrement", a admis Chase Carey, le président de Formula One Group. "Nous faisions face en temps réel à une situation compliquée", a ajouté le promoteur du Mondial. "Dans beaucoup d'autres endroits dans le monde, la situation n'était plus la même en l'espace de 24 ou 48 heures."
Mais pour ce qui est de la Formule 1, il n'est désormais plus sérieux de s'en remettre à un avis local, qui pour protéger des intérêts variés - l'aspect économique n'étant pas l'un des moindres - risque de ne pas bien évaluer un risque grave. Quelques heures après avoir renoncé à rouler à Melbourne, la Formule 1 s'est calée sur le rythme des autres sports qui n'avaient pas tergiversé pour faire le nécessaire. Chase Carey a reporté le Grand Prix de Bahreïn du 22 mars, et celui qui devait suivre, au Viêtnam, le 5 avril.
Et de sources bien informées dans le paddock, les trois épreuves suivantes, aux Pays-Bas à Zandvoort (3 mai), en Espagne à Montmelo (10 mai) et à Monaco (24 mai), devraient disparaître de l'agenda 2020 pour laisser le Grand Prix d'Azerbaïdjan en pole position, le 7 juin. Chase Carey a promis de communiquer sur le début de saison "dans les prochains jours". Nul doute qu'il verra large.
Le circuit de Zandvoort le 7 mars 2020

Le nouveau règlement reporté à 2022

Mais avec six premières déjà épreuves, c'est toute l'économie du sport, basée sur les revenus de 22 Grands Prix, qui chancèle déjà. Concrètement, chaque organisateur s'acquitte d'un prix pour le plateau, c’est-à-dire faire venir équipes et pilotes dans le cadre d'une compétition labélisée "Championnat du monde". Ce prix varie selon l'ancienneté de la course. Les organisateurs du Grand Prix d'Australie ont, par exemple, versé une somme estimée à 26 millions d'euros à la FOM, ceux de Bahreïn, 37 millions, et ceux du Viêtnam quelques 55 millions. La FOM collecte les sommes pour l'ensemble de la saison et en reverse une partie aux teams en fonctions de leurs résultats.
Bref, la FOM et la Fédération internationale de l'automobile cherchent déjà des dates pour recaser des Grands Prix, en priorité européens, pour amortir le choc économique. La traditionnelle pause estivale est ainsi en première ligne pour reprogrammer le Grand Prix de Monaco, l'événement le plus prestigieux du Mondial.
Dans ce chaos, tout paraît possible en vue de ce retour à la vie normale dont l'échéance reste inconnue. Le Mondial 2020 prenant fin le 29 novembre, il n'y aurait pas beaucoup de marge pour prolonger la 71e saison début 2021. Ça paraît surprenant mais ce n'est pas à exclure. Pour cela, les voitures de 2020 seraient conservées dans leur définition actuelle et le nouveau règlement technique serait reporté de 2021 à 2022.
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