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F1 - Laurent Rossi affiche les ambitions d'Alpine en 2022 : "Cinquième, c'est le minimum"

ParAFP

Publié 16/03/2022 à 11:29 GMT+1

SAISON 2022 - A quatre jours du GP de Bahreïn qui marquera le coup d'envoi de la saison 2022, Laurent Rossi, le patron d'Alpine, s'est exprimé sur les ambitions de l'écurie française qu'il espère voir terminer au moins "cinquième". Mais à l'horizon 2026, le dirigeant français vise les sommets. "L'appétit viendra en mangeant et l'écurie a faim", a-t-il notamment souligné.

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Laurent Rossi, quels sont les objectifs d'Alpine en 2022 ?
Laurent Rossi. : "On avait comme objectif l'année dernière de finir cinquième au minimum pour endiguer la lente descente. On l'est resté, c'est bien. Là, l'idée est d'entamer une remontée pour être au sommet d'ici la fin de la réglementation actuelle. On sait qu'on ne saura pas la faire en une année, sauf si on a le meilleur concept de monoplace mais c'est un peu hors de nos mains. On a une feuille de route assez simple : au moins 5e, j'espère 4e cette année, puis 3e, 2e et 1er. On y verra un peu plus clair au bout de trois ou quatre Grands Prix. Chacun va apporter ses innovations et ces premières courses sont assez variées, elles permettront de voir quelle est la voiture la plus efficace. Il sera peut être temps de réviser l'objectif, mais on a 100 GP devant nous, ça n'est pas pour tout changer au bout de 10".
Comment mobiliser l'écurie à court terme ?
L.R. : "Cinquième, c'est le minimum. On aspire à être plus haut. Mais on s'étalonne par rapport à nous-mêmes et le plaisir de progresser nous motive. Cette année, la monoplace est nouvelle pour tout le monde mais le moteur l'est aussi pour nous. Il y a de l'incertitude, on sait que la voiture peut se comporter très bien et qu'il n'est pas interdit de penser qu'on peut viser mieux que d'être systématiquement 9e ou 10e (ndlr : pilotes). Là, ça devient une autre course. L'appétit viendra en mangeant et l'écurie a faim".
Quelle marge de manoeuvre avez-vous si votre moteur ne fonctionne pas comme attendu ?
L.R. : "Il est homologué jusqu'en 2025. Le seul degré de liberté, ce sont des modifications pour le 'robustifier'. On avait un gros déficit de performance donc on s'est attaché à le combler, pas que la performance en kilowatts purs mais aussi en termes de poids, de compacité et d'intégration. On a rattrapé peut-être cinq à six années de développement. J'ai demandé à l'équipe de pousser vers la performance sachant que, si la fiabilité n'est pas au rendez-vous, on peut le régler, même si c'est au prix de la performance. Pour l'instant, le moteur est très fiable."
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Vous avez beaucoup modifié la direction de l'équipe. Pourquoi et quand cela portera-t-il ses fruits ?
L.R. : "Cela a déjà un peu porté ses fruits, à la fois sur le moteur mais aussi la façon de fonctionner en écurie. On est allé chercher des résultats qu'on ne pensait pas avoir en nous, en opérant un peu différemment et en ne changeant pas que les hommes mais aussi la culture. Je me suis fait ma philosophie, on verra si elle est bonne ou pas, sur quelles étaient les limites de l'équipe. Tout était symbolisé par le fait qu'elle a longtemps cherché à être la "meilleure du reste". Mais pour être la "meilleure des meilleures", c'est autre chose. Notamment une construction sur du moyen terme".
L'écurie Renault est devenue Alpine l'an dernier. Quel en est le bilan ?
L.R. : "Renault ne bénéficiait plus vraiment du retour sur investissement de la F1 parce qu'elle faisait partie des meubles. A moins de gagner le championnat, c'était difficile à justifier. Mais on ne voulait pas abandonner parce qu'on aime la F1, ça développe l'expertise technologique au-delà des valeurs sportives et on a fait des investissements colossaux qu'on ne voulait pas annihiler. Par ailleurs, Alpine est en renaissance, a besoin de beaucoup de notoriété et a un ADN exclusivement sportif. Or la F1 est une plateforme de visibilité monumentale et c'est logique d'avoir Alpine à la table d'Aston Martin, Ferrari, McLaren et Mercedes. Notre notoriété a explosé même s'il y a encore un long chemin à faire. A la question 'Quelle marque considéreriez-vous pour un achat de voiture sportive ?' On a doublé ou triplé notre considération et ça se voit jusque dans les ventes qu'on a doublées l'année dernière".
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