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Formule 1 2022 - Ils font gagner Verstappen chez Red Bull : Newey, Marko, Vermeulen, Schmitz, Lambiase

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 10/10/2022 à 21:51 GMT+2

FORMULE 1 2022 - Max Verstappen a bénéficié cette année encore du soutien inconditionnel de son clan et d'un cercle restreint au sein de Red Bull Racing pour voler vers son deuxième titre de champion du monde, à Suzuka. Petite galerie de portraits avec, entre autres, Helmut Marko, Raymond Vermeulen, Gianpiero Lambiase ou Hannah Schmitz.

"Ce qu'il s'est passé au Japon est un camouflet majeur pour ce sport"

Adrian Newey : le cerveau

On ne présente plus l'ingénieur anglais au CV long comme le bras, passé avec le même succès par Williams et McLaren avant de faire parler son génie créatif chez Red Bull Racing.
L'ingénieur le plus prolifique de l'histoire de la F1 a le mieux négocié le virage du retour des machines à effet de sol en 2022, et sa modestie l'a poussé à dire au début que sa RB18 n'avait "pas réellement de faiblesse". Depuis, elle est devenue la meilleure en tout.
Et s'il ne l'a créée spécifiquement pour Max Verstappen, il en a corrigé la tendance sous-vireuse que détestait le pilote pour lui permettre d'attaquer dans les virages lents. Il sait aussi que tout n'est pas bon pour "Super Max", qui refuse de rouler avec le nouveau plancher.
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Adrian Newey (Red Bull) au Grand Prix des Pays-Bas 2022

Crédit: Getty Images

Christian Horner : le directeur d'équipe

Il protège Max Verstappen comme autrefois Sebastian Vettel, avec la même mauvaise foi. Il organise autour du pilote néerlandais, Sergio Pérez n'est qu'un faire-valoir, mais c'est un tabou. Et il déteste par-dessus tout que Jos Verstappen se mêle de ses affaires comme à Monaco, où le Mexicain a profité de la stratégie désastreuse de Ferrari pour gagner. Papa Verstappen a estimé que l'équipe aurait dû favoriser son fils en tant que n°1, et cela a passablement irrité l'Anglais. "Ce n'est pas Verstappen Racing, c'est Red Bull Racing", lui-a-t-il rétorqué sèchement. Tout en prétendant que "peu importe lequel des deux est champion du monde ; que ce soit Checo ou Max, ce sont tous les deux des pilotes Red Bull."
Christian Horner laisse des opportunités à Sergio Pérez afin de ne pas le décourager dans son rôle ingrat car un n°2 démotivé n'est d'aucune utilité pour son leader.
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Christian Horner et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix des Pays-Bas 2022

Crédit: Getty Images

Helmut Marko : le paratonnerre

Pas question de dire que Max a été mauvais ou que c'est sa faute ! Ce n'est pas vrai ou alors il a une excuse. L'Autrichien de 78 ans en a une prête pour toutes les occasions, ce qui met son pilote à l'abri du doute et des esprits critiques dont il se charge personnellement.
Il a une grande qualité : il sait à quel point il faut soutenir un pilote et il le fait mieux que quiconque dans le paddock. Son aura d'ancien pilote de Formule 1 et de vainqueur des 24 Heures du Mans (1971) en fait un personnage écouté, respecté, même quand il en fait trop. Selon une stratégie de communication bien huilée : il inonde les médias d'infos sur l'équipe et trouve à qui parler pour relayer ses jugements plus subjectifs.
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Max Verstappen, Adrian Newey et Helmut Marko (Red Bull) au Grand Prix du Japon 2022

Crédit: Getty Images

Raymond Vermeulen : l'agent

"La course a toujours été la priorité n°1 avec Verstappen, nous essayons de tout arranger au mieux pour ça", explique l'homme d'affaires, qui connaît bien le clan Verstappen pour avoir été le manager du père, Jos, en Formule 1. C'est grâce à cette relation de confiance qu'il a négocié, début 2022, le nouveau contrat du champion du monde, d'une durée jamais vue de cinq saisons, jusqu'en 2028 inclus.
Opposé au projet de plafonner les salaires des pilotes, il développe le business autour du pilote et gère son image, ce qui va de pair. "Nous mesurons tout et nous voyons, par exemple, sur notre plateforme verstappen.com que beaucoup de gens du monde entier achètent nos produits, expliquait-il à The Race avant même la finale d'Abou Dabi 2021. En raison de cet intérêt, nous avons embauché des personnes pour cartographier les marchés et nous aider à en faire de plus gros marchés. La croissance du marché nord-américain est incroyable en termes de ventes."
Cet attrait commercial est la conséquence des résultats sportifs et de l'image du pilote façonnée par la série Netflix, qui en a fait le plus populaire auprès des jeunes. Max Verstappen n'a donc pas hésité à casser les codes une fois de plus en refusant de participer à la série en 2021.
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Raymond Vermeulen, le manager de Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Belgique 2022

Crédit: Getty Images

Jos Verstappen : le père et mentor

L'ancien pilote Benetton et Arrows a fait de la réussite de 'junior' sur les pistes "son projet de vie" depuis le karting. Il l'a élevé à la dure et toujours protégé avec une dose de mauvaise foi aussi évidente qu'assumée, et ce n'est pas maintenant qu'il va changer. Il nourrit un véritable complexe par rapport à Christian Horner et Helmut Marko, qu'il prend régulièrement à partie pour les pousser à favoriser son fils. On ne sait pas si c'est déterminant, mais Max y trouve son compte.
Observation : J'ajouterai que Max a roulé avec un casque hommage à Zandvoort et glissé un mot pour lui.
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Jos et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Abu Dhabi 2021

Crédit: Getty Images

Gianpiero Lambiase : l'ingénieur de course

"Je lui ai dit que je ne travaillerai qu'avec lui. Dès qu'il arrête, je m'arrête aussi" : cet avertissement en forme d'hommage de Max Verstappen en dit long sur la relation qu'il a tissée avec le technicien italien depuis le premier jour chez Red Bull, en 2016. Le binôme fusionnel est un peu le pendant de celui qui liait Michael Schumacher à Ross Brown chez Benetton et Ferrari, ou entre Lewis Hamilton et Peter Bonington chez Mercedes.
Lorsque Guillaume Rocquelin a quitté son poste d'ingénieur en chef de l'exploitation (celui qui définit les réglages) des monoplaces sur le circuit en début de saison, en avril dernier, Gianpiero Lambiase a accepté le rôle, sans lâcher la voiture du Batave. Nous avons promu Gianpiero sans vraiment toucher à l'organigramme pour des raisons d'efficacité", a expliqué le patron de Red Bull Racing, Christian Horner…
Conséquence : le clan Verstappen a dès lors eu la mainmise totale sur les options techniques durant un week-end. Y compris évidemment celles de la voiture de Sergio Pérez.
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Christian Horner et Gianpiero Lambiase (Red Bull) au Grand Prix de du Japon 2022

Crédit: Getty Images

Hannah Schmitz : la stratégiste en chef

Son "input" est considérable et il s'est spécialement vu lors du Grand Prix de Hongrie, où elle a planifié l'inexorable remontée de "Super Max" de la 10e place vers la première. "On ne peut se permettre trop d'erreurs, a exposé le vainqueur. Aujourd'hui, je pense qu'Hannah a été incroyablement calme. Oui, elle a été excellente !"
Ce jour-là, Hannah Schmitz ne s'est pas laissée impressionner par le rythme supérieur de Ferrari, et elle a fait les bons choix de pneus aux bons moments.
C'est aussi elle qui envoie "Checo" Pérez en éclaireur tester un type de pneus, histoire d'évaluer le risque pour Max. Aussi sournois qu'efficace !
Elle se sent d'ailleurs plus proche de Verstappen que de Pérez pour une raison : il s'intéresse naturellement à son domaine. "Pérez veut savoir beaucoup de choses sur le rythme et la dégradation des pneus des autres, explique-t-elle. Max est très bon pour discuter afin de comprendre les scénarios de course." On l'a noté, comme Marko elle dit "Pérez" et "Max". Et s'en remet au Hollandais pour savoir avec quelles gommes démarrer un Grand Prix si elle a un doute.
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Hannah Schmitz (Red Bull) au Grand Prix de Hongrie 2022

Crédit: Getty Images

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