Grand Prix d'Australie 2022 - Fernando Alonso veut continuer mais Alpine a déjà tout programmé
Mis à jour 08/04/2022 à 19:56 GMT+2
FORMULE 1 - En fin de contrat chez Alpine, Fernando Alonso a abordé le sujet de son avenir, vendredi dans le paddock du Grand Prix d'Australie, à Melbourne. A bientôt 42 ans, il compte courir encore "deux ou trois ans" mais son écurie a programmé de le remplacer tôt ou tard par sa pépite australienne Oscar Piastri. Pragmatique, l'Espagnol est prêt à se mettre sur le marché.
Fernando Alonso a soulevé vendredi les problèmes de riche auxquels Alpine est confronté cette saison. L'écurie française a changé de standing grâce à son nouveau moteur et apparaît capable de prendre la place de troisième force du plateau à Mercedes, empêtrée dans des problèmes de marsouinage dont elle ne parvient pas à cerner l'origine.
Vendredi matin dans le paddock de Melbourne, site du Grand Prix d'Australie, le vétéran espagnol a envoyé un message clair à la concurrence et aussi à son patron, Laurent Rossi : à 41 ans, il n'en a pas fini avec la Formule 1, loin de là.
"L'année dernière, je pense que j'ai fait ce qu'il fallait, a-t-il estimé. Cette année, on verra comment ça se passe, mais c'est une question de performance et non d'âge". De retour sur les circuits du championnat du monde en 2021 après une pause de deux ans, le natif d'Oviedo s'était étonné à plusieurs reprises que son âge soit un sujet de discussion propre à jeter un doute sur sa motivation ou sa rapidité. "Je pense que si j'avais 25 ans, on ne parlerait pas de ça, c'est une question d'âge", a-t-il répété, en conférence de presse FIA.
Piastri arrive
L'an passé, le champion du monde 2005 et 2006 avait connu une remise en condition un peu plus longue qu'il avait annoncée lui-même. Mais il avait fini par faire jeu égal avec son jeune coéquipier Esteban Ocon. En qualification tout d'abord, puisqu'il avait partagé le statut de meilleur pilote des Bleus sur un tour (11-11) en 22 séances. Puis au terme du championnat, conclu à la dixième place avec 81 points, un rang et sept unités devant le Normand, vainqueur du Grand Prix de Hongrie.
"Je pense que je me sens toujours compétitif et rapide et je passe du bon temps en Formule 1, donc je suppose que je vais courir quelques années de plus, deux ou trois années", a précisé le pilote aux 336 participations en Grand Prix, 32 victoires et 22 pole positions.
Si l'Asturien, auteur du quatrième temps en essais libres 2, évoque son envie de poursuivre l'aventure, c'est parce qu'il est en fin de contrat et mis en ballottage depuis plusieurs mois par Laurent Rossi. Le directeur d'équipe d'Alpine F1 Team et directeur général de la marque a toujours été transparent sur ce point : l'Australien Oscar Piastri, 20 ans, est appelé à le remplacer, en vertu d'une course de progression fulgurante au sein de l'académie Alpine. Le natif de Melbourne a remporté les trois derniers championnats auxquels il a pris part ces trois dernières saisons, en tant que débutant : l'Eurocup de Formule Renault en 2019, la Formule 3 en 2020 et la Formule 2 en 2021.
Alonso se revoit 20 ans plus tôt
Rappelé à 40 ans pour remplacer Daniel Ricciardo parti chez McLaren, Fernando Alonso a réussi son pari mais il est en même temps conscient qu'Alpine doit préparer l'avenir. Courant 2002, Renault avait décidé de se séparer de Jenson Button en 2003 pour lui faire une place de titulaire et, 20 ans plus tard, il retrouve cette situation à son désavantage.
Cela ne lui a pas échappé non plus, Alpine s'est servie de l'incertitude autour de la présence de Daniel Ricciardo, positif au Covid la semaine précédente l'ouverture de la saison à Bahreïn, pour signer un accord avec McLaren faisant d'Oscar Piastri son remplaçant en cas d'indisponibilité de l'Australien ou de Lando Norris pendant toute la saison. En clair, Alpine veut faire débuter sa pépite au plus vite car le calendrier va s'accélérer. Alpine entend se battre régulièrement pour des podiums et même la victoire en 2024, et il ne sera pas question de se servir de cette saison-là comme d'une saison d'apprentissage.
Alpine a dans son vivier un pilote d'un talent incontestable, qui fait saliver les autres équipes et il n'est pas question pour elle de le laisser longtemps au fond de son garage comme elle le fait ce week-end.
Fernando Alonso a bien saisi avec son manager Flavio Briatore l'équation et est ouvert à tout pour la résoudre en 2023. "Si c'est avec Alpine, ce sera bien, si c'est avec une autre équipe, ce sera bien aussi. Je commencerai ces discussions probablement au cours de l'été", a-t-il prévenu. Au regard des baquets compétitifs et potentiellement libres en 2023, sa marge de manœuvre paraît quand même limitée.
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