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Un rescapé, oui, mais avant tout un immense champion

Arthur Merle

Mis à jour 21/05/2019 à 12:28 GMT+2

Disparu lundi à 70 ans, Niki Lauda a évidemment marqué les esprits pour son terrible accident en 1976. Mais l’Autrichien - triple champion du monde - était aussi, et avant tout, une légende de la Formule 1.

Niki Lauda

Crédit: Getty Images

C’est ce qui revient en premier lorsque l’on évoque Niki Lauda, disparu lundi. Ce terrible accident de 1976, lors du Grand prix de Nürburgring en Allemagne. Cette voiture en flammes, ces très longues secondes d’inconscience de l’Autrichien dans sa monoplace et des séquelles qu’il portera toute sa vie sur son visage. Pourtant, six semaines plus tard, il reprendra le départ d’une course. Un retour express comme pour forcer le destin et rentrer dans la légende pour ses faits d’armes plus que pour cet épisode miraculeux.
Ce chemin vers les sommets, il l’a emprunté très jeune. En 1974, son recrutement par la Scuderia laisse perplexe. Mais l’Autrichien s’affirme rapidement comme l’un des meilleurs pilotes de sa génération, enchaînant cette année-là six pole. Seuls Michael Schumacher (7), Alain Prost (7) et Ayrton Senna (7 et 8) ont fait mieux. Comme un modèle de précocité, aussi, devenant champion du monde pour la première fois à 26 ans, en 1975. Seul le Brésilien Emerson Fittipaldi avait fait mieux à l’époque, avec un sacre à 25 ans trois ans plus tôt.

Sacré sans pole en 1984

Un premier titre avant le fameux accident l’année suivante, donc. Malgré ce qui aurait pu être un drame, Lauda lutte jusqu’à la dernière course avec le Britannique James Hunt, qui décroche le titre mondial lors du dernier Grand Prix. Une manière d’entrer dans la légende en devenant l’un des plus beaux perdants de l’histoire de son sport. Et d’inspirer, au passage, le film Rush, sorti en 2013. Mais Lauda est fait d’un bois spécial, il ne restera pas bredouille bien longtemps et décrochera le titre mondial la saison suivante.
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Niki Lauda (Imago)

Crédit: Eurosport

Malgré une pause amorcée en 1979, Lauda n’en a pas fini d’écrire l’histoire. Alors il reprend la compétition en 1982, avec McLaren. Et s’en va conquérir un ultime titre mondial deux ans plus tard, pour 0,5 point, à l’issue d’une lutte acharnée avec son coéquipier Alain Prost. Sans la moindre pole position de la saison. L’un des plus beaux duels de l’histoire de la F1.

Sept ans entre ses deux derniers titres

Ce que le pilote français et d’autres ont essayé, lui l’a réussi : être le seul à remporter un championnat du monde pour Ferrari et McLaren. En se payant le luxe de laisser filer sept ans entre ses deux derniers titres. Encore un record. En 1985, Lauda s’arrête cette fois pour de bon. Avec 25 victoires en 180 Grands Prix, il s’en va avec, à l’époque, une ligne de palmarès prestigieuse : celle du troisième pilote avec le plus de victoires derrière le Britannique Jackie Stewart et à égalité avec Jim Clark. Un miraculé, oui. Mais avant tout un immense champion.
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