Le bilan des Bleus (2)

Raphaël Jacquelin (Ordre du Mérite: 41e, Classement mondial: 105e)

De très loin le N.1 français. Après un début de saison poussif dont il a l'habitude, Raphaël Jacquelin a retrouvé son meilleur niveau. Il passe tout près de la victoire en Inde (4e) puis rentre dans le Top 20 (17e) en Malaisie. La semaine dernière en Corée, il prend un très bon départ (69, -3) avant de rentrer en France suite au décès de son meilleur ami. Il devrait reprendre la compétition en Chine à la mi-avril où il défendra son titre à l'Open d'Asie. Systématiquement dans le Top 50 à l'Ordre du Mérite depuis 2002, le Lyonnais flirte régulièrement avec le Top 100 mondial. Lui-même avoue avec ambition viser la 50e place à ce niveau. Avec la Ryder Cup en point de mire...

Michaël Lorenzo-Vera (Ordre du Mérite: 114e, Classement mondial: 164e)

Premier Français à remporter le Tour Challenge (junior) l'année dernière, à 23 ans, Michaël Lorenzo-Vera est, de l'avis de tous, le joueur le plus prometteur de la jeune garde tricolore. 2008 est sa première saison complète sur le circuit européen. En sept tournois, il passe quatre fois le cut mais reste sur deux contre performances en Inde et en Malaisie. Son meilleur résultat est une 9e place à l'Alfred Dunhill Championship. Sans quoi, il n'a pas fait mieux que 38e (HSBC Champions). Déjà 164e mondial après seulement deux ans de compétition, le natif de Biarritz a un avenir prometteur devant lui. S'il ne se brûle pas les ailes.

François Delamontagne (Ordre du Mérite: 131e , Classement mondial: 275e)

Trois cuts sur quatre en ce début d'année pour le Rennais. Une 9e place à l'Alfred Dunhill Championship, 21e à l'Open d'Afrique du Sud et 63e à l'Open de Johannesburg, seul l'Open d'Indonésie lui a échappé. A bientôt 29 ans (le 25 mars), François Delamontagne a déjà une solide expérience du circuit européen. En 2005, il termine 68e à l'Ordre du Mérite, son meilleur classement depuis ses débuts en 2003. Comme Jean-François Lucquin, il a lui aussi besoin d'un coup d'éclat pour prendre une autre dimension.

Grégory Bourdy (Ordre du Mérite: 141e, Classement mondial: 160e)

C'est la mauvaise surprise côté français en ce début d'année. Il restait pourtant sur une grande victoire, la première de sa carrière à 25 ans, à l'Open de Majorque fin octobre. Malgré ce succès et son expérience (6e année sur le circuit européen), Grégory Bourdy est passé complètement à côté de son début de saison. Oubliée la 38e place à l'Ordre du Mérite fin 2007, le Bordelais n'a passé que trois fois le cut en sept tournois et n'a pas fait mieux que 33e aux Masters du Qatar. On attend une réaction à l'Open de Madère, au Portugal, un tournoi qui lui a souri l'année dernière puisqu'il s'y était classé 7e.

Jean Van de Velde (Ordre du Mérite: 152e, Classement mondial: 359e)

Il n'est plus que l'ombre du golfeur emblématique qu'il était durant toute une décennie. A 42 ans et vingt ans de carrière, le joueur de Mont de Marsan annonce vouloir consacrer plus de temps au circuit asiatique, pour lui et pour le confort de sa famille, installée à Hong-Kong. Il a disputé huit tournois depuis le début de la saison, la plupart comptant à la fois pour les circuits européen et asiatique. Ses prestations sont aussi anonymes qu'imprévisibles : 25e en Indonésie, 39e à Dubaï et 41e en Malaisie. Sur ses cinq autres sorties, il n'a pas passé le cut. Son dernier titre remonte à 2006, à l'Open de Madère. Tiens, tiens...

Jean-François Remesy (Ordre du Mérite: 261e, Classement mondial: 439e)

Le plus âgé et le moins bien classé des Français au niveau européen (261e). A 48 ans, Jean-François Remesy est lui aussi sur le déclin. En cinq tournois, il n'a pas réussi une seule fois à se qualifier pour le troisième tour. Depuis sa 19e place à l'Ordre du Mérite en 2004 et son doublé à l'Open de France (2004-2005), le doyen nîmois du golf tricolore n'a pas arrêté de chuter au classement : 26e en 2005, 88e en 2006 et 104e en 2007. L'année dernière, sa seule performance est une deuxième place à l'Open d'Autriche, en juin, battu en play-off par Richard Green. Depuis, seulement cinq Top 50 et au mieux une 25e place aux Masters européens. Le début de la fin ?