Les USA intouchables ?

Contrairement à la Ryder Cup entre l'Europe et les Etats-Unis, où le Nouveau Monde s'est incliné 5 fois sur les 7 dernières éditions, la sélection américaine domine largement la Coupe des présidents: cinq victoires pour une défaite et un nul depuis la création de l'épreuve en 1994. "Nous devons en gagner une bientôt", a déclaré l'Australien Geoff Ogilvy, ancien vainqueur de l'US Open. "Il faut que les matches aillent plus souvent dans les deux sens. Si le reste du monde peut gagner plus souvent, rendre les matches plus serrés, alors on aura un peu de cette animosité" qui fait tout le sel de la Ryder Cup, a-t-il ajouté. "La rivalité entre l'Europe et les Etats-Unis est plus traditionnelle", a poursuivi Ogilvy, rappelant qu'il était plus difficile de développer une identité d'équipe entre des Australiens, des Sud-Africains, des Argentins, des Japonais...

Tous ces joueurs ont d'autant plus de difficultés à se souder contre les Américains que la plupart évoluent sur le circuit PGA et croisent leurs adversaires presque chaque semaine. Et cette année sur le parcours de Harding Park à San Francisco, la tâche sera rude pour l'équipe menée par l'Australien Greg Norman: l'équipe américaine comptera dans ses rangs non seulement le N.1 mondial Tiger Woods, mais aussi les deux autres tenants du podium, Phil Mickelson (N.2) et Steve Stricker (N.3). "Ils peuvent le faire", a assuré Norman à propos de son équipe, ajoutant: "J'aime leur esprit. J'aime vraiment beaucoup ce que j'entends et ce que je vois dans les vestiaires en ce moment".

De leur côté, les Etats-Unis, qui n'ont jamais perdu sur leur sol, ont sorti une arme secrète pour maintenir leur suprématie sur la Coupe des présidents face à la sélection mondiale composée des meilleurs joueurs non-Européens : l'ancien roi de la NBA, Michael Jordan ! "Une fois qu'on en aura terminé avec eux, chacun se prendra pour Tiger Woods", a déjà clamé Michael Jordan, un ami proche du N.1 mondial, appelé à assister le capitaine Fred Couples pour renforcer le mental des jeunes et nouveaux appelés en sélection. Jordan s'est entraîné avec Lucas Glover, vainqueur du dernier US Open, Hunter Mahan et Sean O'Hair sur le parcours de Harding Park, site de l'édition 2009 de cette épreuve biennale, ce week-end.

"Tiger me ressemble. Il a tellement confiance dans tout ce qu'il fait. C'est difficile à enseigner : c'est en lui depuis son plus jeune âge. Les jeunes, quand ils voient Tiger, Freddy, Phil (Mickelson, N.2 mondial) ou d'autres grands joueurs, ils ne pensent pas qu'ils ont le même niveau. Mais ils l'ont et sont aussi bons sinon meilleurs qu'eux dans certains domaines", a encore expliqué Jordan, qui avait conduit les Chicago Bulls à six titres NBA en huit ans. Il a qualifié ses relations avec Tiger Woods comme celles d'un grand frère avec son cadet : "Je suis le grand frère, mais je conserve une certaine distance parce que, parfois, le petit frère doit savoir apprendre à survivre (tout seul). Et quand je le vois se battre contre lui-même, je lui envoie un Texto pour lui demander si tout va bien. Nous nous parlons aussi au téléphone."

Jay Haas, Tiger Woods, Phil Mickelson, Steve Stricker, Kenny Perry, Zach Johnson, Stewart Cink, Sean O'Hair, Jim Furyk, Anthony Kim, Justin Leonard, Lucas Glover, Hunter Mahan.

Franck Nobilo (NZL, capitaine adjoint), Geoff Ogilvy (AUS), Vijay Singh (FIJ), Camilo Villegas (COL), Retief Goosen (RSA), Ernie Els (RSA), Angel Cabrera (ARG), Mike Weir (CAN), Robert Allenby (AUS), Y.E. Yang (KOR), Tim Clark (RSA), Ryo Ishikawa (JAP), Adam Scott (AUS).

. Jeudi: 6 parties en foursomes (2 joueurs par équipe, 1 seule balle par équipe frappée alternativement par chacun des 2 équipiers jusqu'au trou)

. Vendredi: 6 parties en 4 balles meilleure balle (2 joueurs par équipe jouent leurs propres balles jusqu'au trou, avec seulement les 2 meilleures retenues)

. Samedi: 5 parties en foursomes le matin et 5 en 4 balles meilleures balles l'après-midi

. Dimanche: 12 parties en simple